samedi 9 octobre 2010

YVON NEPTUNE SE CONDAMNE

En Haïti, les citoyens délèguent l’exercice de la Souveraineté Nationale à trois pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaire ce qui explique que la responsabilité entière est attachée aux actes de chacun de ces trois pouvoirs selon l’article 59 de la Constitution de 1987. Cependant, Yvon Neptune, ancien Chef de gouvernement, le dernier Premier-Ministre du Président Jean-Bertrand Aristide exilé en Afrique du Sud, suite au Coup d’Etat sanglant du 29 février 2004 , par ses déclarations provocatrices, tendancieuses ne fait que dévoiler à la nation ses actes ignominieux et par voie de conséquence prononcer son verdict, sa propre condamnation, après s’être laissé manipuler.

En effet, Yvon Neptune, sans pudeur, membre fondateur de l’Organisation politique Fanmi Lavalas qui n’a pas hésité à cohabiter avec Boniface Alexandre après le coup d’Etat dont il était l’un des principaux instigateurs, avait déjà rempli le rôle de porte-parole de la présidence avant d’être élu sénateur de la République d’Haïti en mai 2000. Devenu président du Grand Corps, il a ourdi un complot contre Jean-Marie Chérestal, Premier-Ministre à l’époque afin de pouvoir accaparer la Primature où il régnait en vrai dictateur jusqu’à l’arrivée de son successeur Gérard Latortue qui ne tardait pas à l’humilier.

Trahi par ceux-là même à qui il a vendu son âme, ce misérable Judas aujourd’hui perd la tête. Les defactos avaient besoin d’un homme proche du président Aristide pour accomplir leur sale besogne et ils l’ont trouvé en la personne d’Yvon Neptune.

Aujourd’hui, il est évident que l’ex Premier ministre s’est impudemment trahi. Sa folie de grandeur d'un Premier ministre en mal de publicité le pousse à mettre à nu sa déloyauté. Serait-il en proie à une crise de conscience qui le mène à avouer sa complicité dans le kidnapping de février 2004 ? Pourquoi ferait-il mention de l’existence d’une lettre de démission qu’il a lui-même rédigée ? N’a-t-il pas comme promis à ses acolytes essayé en vain de convaincre le président à la signer sous prétexte de vouloir le protéger ? Ne lui suffit-il pas qu’à cause de sa fourberie le leader de la majorité soit aujourd’hui en exil en Afrique du Sud et le peuple haïtien plus que jamais embourbé dans le malheur? Neptune a misérablement trahi la confiance placée en lui par le Chef de l'Etat et le peuple haïtien. Il est un homme dangereux pour le pays.

Surnommé petit homme pour son manque de personnalité, Yvon Neptune, pseudo-candidat à la présidence vient de confirmer son niveau d’idiotisme et de banditisme dont il a toujours fait preuve par sa déclaration tendancieuse en date du 6 octobre dernier. Loin de dénigrer le leader par excellence du peuple haïtien Jean-Bertrand Aristide, Neptune au contraire, se condamne lui-même. Véritable traître, il se trahit en vendant sa foi, son âme et sa conscience. Quelle honte! Quel idiotisme! Neptune, en avouant que des chimères avaient intégré la Police Nationale aux derniers jours du Président Aristide, ne fait que mettre à découvert sa culpabilité devant le Tribunal de Droit Commun d’une part.

D’autre part, il vient de prouver au monde entier son idiotisme, sa maigre connaissance du droit constitutionnel. Or, La constitution de 1987 en ses articles 159, 160 et 163 stipule: Le Premier-Ministre fait exécuter les lois.

En cas d’absence, d’empêchement temporaire du Président de la République ou sur sa demande, le Premier-Ministre préside le conseil des Ministres. Il a le pouvoir réglementaire mais il ne peut ni interpréter les lois, Actes et Décrets ni se dispenser de les exécuter. Il nomme et révoque directement ou par délégation les fonctionnaires publics. En plus, le Premier-Ministre et les Ministres sont responsables solidairement tant des actes du Président de la République qu’ils contresignent que ceux de leurs ministères. Ils sont également responsables de l’exécution des Lois, chacun en ce qui le concerne.

Fort de ces considérations, Yvon Neptune, le dernier Premier-Ministre du Président Aristide, a violé la Constitution du pays en intégrant de son propre chef des chimères au sein de la Police Nationale en tant que Chef de Gouvernement et Président du Conseil de la Police Nationale. Cet acte ignominieux, indigne d’un Premier-Ministre relève de la compétence de la Haute Cour de justice.

Etant donné que l’ancien Président du Grand Corps de la République d’Haïti a su soustraire aux responsabilités attachées à ses fonctions ; Etant donné qu’il n’avait rien dévoilé ni présenté sa démission au Président de la République à ce moment-là, comme le stipule l’article 165 de la dite Constitution, Yvon Neptune doit être traduit par devant la Haute Cour de justice pour Crime de Droit Commun.



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