mercredi 30 septembre 2009

EN MEMOIRE DES NAUFRAGES DU 30 SEPTEMBRE 1991


Les 29/30 septembre 1991, les Haïtiens apôtres d’un changement radical ont vécu les pires moments de leur histoire. L’Occident prédateur, de 1492 à 2004 a tout tenté pour anéantir notre pays qui se débat pour atteindre un niveau de développement satisfaisant.
Dans le cadre de la mondialisation à outrance de la violence sanguine les puissants seigneurs de l’enfer ont commandité le coup d’Etat le plus apocalyptique que les Caraïbes aient connu.
Monnayés avec les dividendes de la drogue, de la contrebande et autres trafics illicites, les tueurs à gage de Raoul Cédras et Michel François étaient à la hauteur de ce sale besogne. Georges Bush père, aux commandes de la réaction internationale n’a pas lésiné sur les moyens pour étendre ses tentacules de déstabilisateur jusqu’aux confins de notre pays.

Dans les secrets de ces caves à tractations communément appelées Légations Etrangères ou « Ambassade », compétentes en matière de commotions politiques tout a été planifié. Au temps maudit de cette armée à vocation essentiellement répressive, un simple coup de fil suffisait pour qu’un projet de coup d’Etat soit matérialisé sur l’heure.

De 1806 à 2004 périodiquement l’Occident avide de sang et de violence a tout essayé pour retarder le processus irréversible de changement significatif auquel aspirent les couches défavorisées.
Et chacune de ces commotions, à l’instar de celle du 29 février 2004, porte la signature de la réaction internationale : Etats-Unis, France, Canada et alliés. Mais, à chaque fois, leur projet machiavélique s’est cognée à l’héroïque résistance des masses populaires aguerries aux plus atroces souffrances. E ki pa janm bay reyaksyonè legen.

Vous n’avez qu’à vous référer à la réalité d’Irak, d’Afghanistan, d’Iran, de la Palestine, du Honduras. On a évalué au rabais les martyrs de l’hécatombe de Raoul Cédras à cinq mille (5000) cadavres rien qu’en l’espace de 3 ans (1991-1994).
A date, personne ne sait combien de fillettes ont été violées. Combien de militants du mouvement populaire ont été broyés dans le crématoire de la violence institutionnalisée. Combien de dépouilles sans sépulture, œuvres de ces assassins à épaulettes revendiquent justice.
Tout ces carnages peuvent être mis à l’actif des classes dominantes elles mêmes minables relais stipendiés des grandes multinationales agents déstabilisateurs internationaux. 1991/2009, 18 longues années après, parents, familles et proches ne cessent de pleurer les martyrs de la barbarie de la soldatesque de Cédras et autres assassins du FRAPP, au service de puissants seigneurs de l’enfer.
1991/2009, 18 longues années après la réaction internationale à travers les mercenaires de la Minustha, l’oppression est présente dans tous les coins et recoins du pays. Ils font tout pour contraindre les couches des bas-fonds à se régaler de la misère infrahumaine, de cette pauvreté indigeste sur fond d’injustices révoltantes.
Leurs sicaires font tout pour que les victimes des coups d’Etat du 29/30 septembre 1991 du 29 février 2004 et autres hécatombes ne parviennent à obtenir justice et réparation. Pour preuve, combien de ces bourreaux ont été jugés pour ces crimes abominables commis sur les fils authentiques du peuple.
Les quelques assassins condamnés par suite de procès, à la faveur des diverses commotions, ont recouvert leur liberté. Ils déambulent comme si de rien était, insultant la mémoire de leurs victimes et provoquant leurs proches. En 2009 les pseudos organismes de « droits humains » sont passés dans le camp des bourreaux impitoyables.
Se yo ki gen lajan pou finanse pwojè yo. Le mutisme complice dont ils ne cessent de faire montre est assez significatif. La NCHR reconvertie en RNDDH de Pierre Désespérance, le Carli de ce Revenant d’Hédouville, le CEDH de Jean Claude Baveux et autres repères d’opportunistes sans scrupules ont fait preuve d’un cynisme spectaculaire.
Dans le cadre d’une logique d’amnésie volontaire, ils ont subitement oublié que le 11 septembre 1988, les 29 et 30 septembre 1991 et le 29 février 2004 aient vu ruisseler à flot le sang d’un rouge vif des militants Lavalas, du ciel de la violence made in International.
L’indifférence calculée des élites intermédiaires face à ces carnages suscités est motivée par un réflexe mesquin étayé par leur haine incurable pour les masses populaires. Yo se ti koulout, ti visye, ti grangou.

Les militants s’en souviennent

Plusieurs organisations proches du mouvement populaire se sont souvenues du massacre du 11 septembre 1988. En vue d’honorer la mémoire de ceux immolés sur l’autel de la violence des grands, elles se sont données rendez-vous sur les ruines encore fumantes de l’Eglise Saint Jean Bosco symbole de la barbarie des élites rétrogrades et de la résistance populaire.
L’exposition de photos est un témoignage vivant de la barbarie de l’oligarchie. Une messe en mémoire des suppliciés de Franck Romain a été chantée dans l’après midi. Sous le coup de midi, Me. Mario Joseph, directeur du Bureau des Avocats Internationaux (BAI), était l’unique panéliste.
Défenseur des Droits Humains, Me. Joseph n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger l’attitude hautement répréhensible des autorités en place qui n’ont fait montre du moindre respect pour les lois du pays qui leur font injonction de respecter la liberté individuelle et les droits humains.
« Comment voulez vous qu’en 2009 des milliers de paisibles citoyens soient encore gardés en prison sur la base de leurs allégeances politiques ? A titre d’exemple, nous pouvons faire allusion au cas de Ronald Dauphin mis aux arrêts par des mercenaires et tortionnaires tels Guy Philippe, Ravix, Chamblain et leurs armées d’assaillants san manman », a déploré Me. Joseph.
L’intervenant a poursuivi pour expliquer les circonstances qui ont amené à l’arrestation illégale de Ronald Dauphin. Injustement incarcéré depuis mars 2004, Monsieur Dauphin continue de pourrir en tôle sans avoir été jugé. Alors en terme de respect des droits humains et des libertés individuelles, bonne note est prise pour le gouvernement Préval/Pierre-Louis.


J. Fatal Piard


"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
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