jeudi 29 janvier 2009
QUEL PARTI REMPORTERA LES ÉLECTIONS D'AVRIL 2009?
Que ce soit le référendum de décembre 1990 entre la dictature des Duvalier et la promesse de changement démocratique, au dernier scrutin de 2006, placé dans la logique renversée de l'enlèvement du Président de la République,en passant par celui de juin 1995, inscrit dans la rationalité du retour à l'ordre démocratique, ou encore les élections de décembre 1995, considérées comme étant le suivi systématique de la ligne lavalasienne et celles de novembre 2000, ou le retour du peuple à son premier amour ; de 1990a 2006, chaque élection est gagnée à partir d'une dynamique spécifique issue d'une seule et unique base politique: la force populaire.
Suivant cette tendance, la présentation synchrone de deux listes de candidats aux sénatoriales partielles d'avril, signifie une prolongation officieuse de la date arrêtée par le CEP pour cette étape du processus et typifie en même temps, des primaires officielles nationales pour l'Organisition Fanmi Lavalas. Dans les deux cas, ce scénario intentionnel ou nom,renforce la viabilité électorale du parti. La confusion apparente met en motion une nouvelle dynamique électorale qui ferait des prochaines élections un autre référendum. Cette fois sur le retour de l'ancien Président. Un député a même suggéré au Conseil Electoral de contacter l'ancien Président pour qu'il tranche dans ce qui fait la une de l'actualité. Mine de rien, cet état de fait officialise l'ancien président comme étant l'identité incontournable du parti et son pouvoir d'influencer la politique nationale depuis son exil en Afrique du Sud. Ainsi, en avril, il n'est pas impératif que Fanmi Lavalas fasse le plein. Le parti a déjà gagné. Le processus du retour est officiellement lancé comme étant indispensable à la régularité nationale. L'ironie dans tout cela est que jusque la, les autres formations politiques n'appréhendent pas encore la portée stratégique gigantesque de ce ballon d'essai à succès. Pour la plupart, elles ridiculisent ce qu'elles considèrent comme étant un embarras pour "la Fanmi". Alors que ce qui est à peine caché derrière l'arbre de la dérision consiste dans le fait que la campagne électorale a déjà un enjeu. Etalée sur moins de deux mois, le momentum du départ peut faire la différence dans cette opération électorale à brève échéance. 2006 ET 2009, DEUX TEMPS, DEUX CONTEXTES Il est un fait évident que l'actuel contexte électoral est bien différent de celui de 2006.
Pour des raisons évidentes, le parti au pouvoir est obligé de garder le silence sur l'éventualité du retour de l'ancien président. Ce qui favorise l'apparition d'une autre dynamique. Elle s'articule dans le verbiage politico électoraliste que le retour doit être assuré par l'élection des lavalassiens conformes aux besoins du moment, que l'ancien président choisira avec sagesse sans pour autant exclure les autres de la grande tente familiale. Ce jugement hors frontière aura pour effet de mobiliser la marée lavalasienne jusqu'à désemparée l'ancienne opposition en ce qui a trait à sa place dans un pouvoir de coalition. Un autre aspect significatif de l'avantage intangible de Fanmi Lavalas, réside dans les apports culturel et historique nationaux qui font généralement des haïtiens des éternels amants de la résistance.
Lavalas personnifie le parti martyr de la résistance nationale des temps modernes. En effet, chaque coup, chaque assaut contre le parti ou contre son leader, augmente la propension de sonappel vis-à-vis de la population. En conséquence, le parti maintient le control démographique des masses urbaines et rurales. Pour preuve, la coalition Lespwa considérée comme une transfuge de circonstance en 2006 de Lavalas et maintenant décriée comme étant une coalition d'opposition satellite, le parti l'Union qui est nouveau sur la scène et Fanmi Lavalas sont les seules formations politiques à remplir intégralement la carte géographique électorale, en présentant des candidats sur les 10 départements du pays. Avec une avance considérable dans les mégapoles de l'Ouest et de l'Artibonite en faveur de Fanmi Lavalas. Un événement plus rapproché dans la séquence du temps trouve son écho dans le départ de George W. Bush de la présidence des Etats-Unis, sans réussir à coller de façon légale le sceau de la drogue sur l'ancien président. Ce qui renforce la morale politique du retour et augmente le bénéfice du doute à la théorie de l'ancien prêtre de St Jean Bosco. Ainsi, la métaphore de David contre Goliath semble bien opportune.
COMMENT ÉVITER UNE DÉSCENTE AUX ENFERS?
Seulement 4 ans après, le peuple haïtien peut s'enorgueillir de la réplique. Il a combattu seul et gagné. Le vent a déjà tourné. Comme résultat, dans la constance avec notre bref parcours démocratique, la bataille électorale ne sera pas livrée par les élites et les structures officielles des partis. La décision viendra du peuple.
Dans cette atmosphère, les élections d'avril 2009 représenteront- elles un changement radical dans la dynamique électorale jusqu'à typifier les premières joutes compétitives entre 3 formations politiques ?(Lavalas-Lespwa- L'Union).
Somme toute, l'émergence du parti régional l'Artibonite en Action, transformée en Haïti en Action est à suivre. Aussi, la Fusion et l'OPL ne sont pas prêts à se retirer de la machine politique traditionnelle, même lorsque leurs rôles seront réduits. D'autre part, la pression est dans le camp de la coalition Lespwa et de la CPP qui devront consolider ou renforcer leur présence au Parlement et crédibiliser la rentrée officielle de Jacques Edouard Alexis dans l'arène présidentielle comme poids lourd. Tout partage de butin électoral entre Lavalas, Lespwa et l'Union représente une défaite pour la coalition au pouvoir et concrétise du même coup le retour en force de Lafanmi Lavalas, ainsi que l'émergence fulgurante de l'Union comme force électorale nationale. Parallèlement, la présidence aura besoin d'une nette majorité au Sénat pour supporter ses réformes structurelles, ses initiatives de stabilité sociale, influencer son projet d'amendement de la Constitution et calmer les tensions politiques que vont générer la période de transition officielle entre les prochaines compétitions électorales et le maintien du gouvernement.
Ce qui est certain, c'est qu'une nouvelle coalition majoritaire avec une dynamique différente de celle des trois (3) dernières années verra le jour. Toutefois, elle sera marquée comme par le passé, par des considérations populaires. Car la base électorale reste la même,avec un accent religieux de plus en plus marqué. De 1986 à nos jours, la matrice socioculturelle et démographique du pays n'a pas trop bougée. Le pouvoir vient de la population, cela, en dépit ou à cause des interférences et des accaparements.
Mozart DeRoneth
Suivant cette tendance, la présentation synchrone de deux listes de candidats aux sénatoriales partielles d'avril, signifie une prolongation officieuse de la date arrêtée par le CEP pour cette étape du processus et typifie en même temps, des primaires officielles nationales pour l'Organisition Fanmi Lavalas. Dans les deux cas, ce scénario intentionnel ou nom,renforce la viabilité électorale du parti. La confusion apparente met en motion une nouvelle dynamique électorale qui ferait des prochaines élections un autre référendum. Cette fois sur le retour de l'ancien Président. Un député a même suggéré au Conseil Electoral de contacter l'ancien Président pour qu'il tranche dans ce qui fait la une de l'actualité. Mine de rien, cet état de fait officialise l'ancien président comme étant l'identité incontournable du parti et son pouvoir d'influencer la politique nationale depuis son exil en Afrique du Sud. Ainsi, en avril, il n'est pas impératif que Fanmi Lavalas fasse le plein. Le parti a déjà gagné. Le processus du retour est officiellement lancé comme étant indispensable à la régularité nationale. L'ironie dans tout cela est que jusque la, les autres formations politiques n'appréhendent pas encore la portée stratégique gigantesque de ce ballon d'essai à succès. Pour la plupart, elles ridiculisent ce qu'elles considèrent comme étant un embarras pour "la Fanmi". Alors que ce qui est à peine caché derrière l'arbre de la dérision consiste dans le fait que la campagne électorale a déjà un enjeu. Etalée sur moins de deux mois, le momentum du départ peut faire la différence dans cette opération électorale à brève échéance. 2006 ET 2009, DEUX TEMPS, DEUX CONTEXTES Il est un fait évident que l'actuel contexte électoral est bien différent de celui de 2006.
Pour des raisons évidentes, le parti au pouvoir est obligé de garder le silence sur l'éventualité du retour de l'ancien président. Ce qui favorise l'apparition d'une autre dynamique. Elle s'articule dans le verbiage politico électoraliste que le retour doit être assuré par l'élection des lavalassiens conformes aux besoins du moment, que l'ancien président choisira avec sagesse sans pour autant exclure les autres de la grande tente familiale. Ce jugement hors frontière aura pour effet de mobiliser la marée lavalasienne jusqu'à désemparée l'ancienne opposition en ce qui a trait à sa place dans un pouvoir de coalition. Un autre aspect significatif de l'avantage intangible de Fanmi Lavalas, réside dans les apports culturel et historique nationaux qui font généralement des haïtiens des éternels amants de la résistance.
Lavalas personnifie le parti martyr de la résistance nationale des temps modernes. En effet, chaque coup, chaque assaut contre le parti ou contre son leader, augmente la propension de sonappel vis-à-vis de la population. En conséquence, le parti maintient le control démographique des masses urbaines et rurales. Pour preuve, la coalition Lespwa considérée comme une transfuge de circonstance en 2006 de Lavalas et maintenant décriée comme étant une coalition d'opposition satellite, le parti l'Union qui est nouveau sur la scène et Fanmi Lavalas sont les seules formations politiques à remplir intégralement la carte géographique électorale, en présentant des candidats sur les 10 départements du pays. Avec une avance considérable dans les mégapoles de l'Ouest et de l'Artibonite en faveur de Fanmi Lavalas. Un événement plus rapproché dans la séquence du temps trouve son écho dans le départ de George W. Bush de la présidence des Etats-Unis, sans réussir à coller de façon légale le sceau de la drogue sur l'ancien président. Ce qui renforce la morale politique du retour et augmente le bénéfice du doute à la théorie de l'ancien prêtre de St Jean Bosco. Ainsi, la métaphore de David contre Goliath semble bien opportune.
COMMENT ÉVITER UNE DÉSCENTE AUX ENFERS?
Seulement 4 ans après, le peuple haïtien peut s'enorgueillir de la réplique. Il a combattu seul et gagné. Le vent a déjà tourné. Comme résultat, dans la constance avec notre bref parcours démocratique, la bataille électorale ne sera pas livrée par les élites et les structures officielles des partis. La décision viendra du peuple.
Dans cette atmosphère, les élections d'avril 2009 représenteront- elles un changement radical dans la dynamique électorale jusqu'à typifier les premières joutes compétitives entre 3 formations politiques ?(Lavalas-Lespwa- L'Union).
Somme toute, l'émergence du parti régional l'Artibonite en Action, transformée en Haïti en Action est à suivre. Aussi, la Fusion et l'OPL ne sont pas prêts à se retirer de la machine politique traditionnelle, même lorsque leurs rôles seront réduits. D'autre part, la pression est dans le camp de la coalition Lespwa et de la CPP qui devront consolider ou renforcer leur présence au Parlement et crédibiliser la rentrée officielle de Jacques Edouard Alexis dans l'arène présidentielle comme poids lourd. Tout partage de butin électoral entre Lavalas, Lespwa et l'Union représente une défaite pour la coalition au pouvoir et concrétise du même coup le retour en force de Lafanmi Lavalas, ainsi que l'émergence fulgurante de l'Union comme force électorale nationale. Parallèlement, la présidence aura besoin d'une nette majorité au Sénat pour supporter ses réformes structurelles, ses initiatives de stabilité sociale, influencer son projet d'amendement de la Constitution et calmer les tensions politiques que vont générer la période de transition officielle entre les prochaines compétitions électorales et le maintien du gouvernement.
Ce qui est certain, c'est qu'une nouvelle coalition majoritaire avec une dynamique différente de celle des trois (3) dernières années verra le jour. Toutefois, elle sera marquée comme par le passé, par des considérations populaires. Car la base électorale reste la même,avec un accent religieux de plus en plus marqué. De 1986 à nos jours, la matrice socioculturelle et démographique du pays n'a pas trop bougée. Le pouvoir vient de la population, cela, en dépit ou à cause des interférences et des accaparements.
Mozart DeRoneth
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