mercredi 29 février 2012

PWOMÈS SE DÈT, TITID AP TRAVAY

  • Son Excellence le Président Jean Bertrand Aristide a, tout au long de son exile en Afrique du sud en maintes reprises exprimé ses souhaits d’investir ses connaissances, son avoir et son temps dans le système éducatif haïtien pour le bien être de la majorité.

Comme promis, le 26 Septembre 2011, la faculté de médecine de l'UNIFA (l'Université de la Fondation du Docteur Aristide) a officiellement rouvert ses portes pour donner naissance à une nouvelle classe de futurs médecins haïtiens.

Docteur Jean-Bertrand Aristide reconnait l’éducation pour ce qu’elle est : l’un des piliers de la lutte contre la pauvreté. Est-ce pourquoi, sept ans après la fermeture forcée de l’Université de la Fondation Aristide pour la Démocratie en février 2004 qui fut occupée manu-militari par la Minustha dans un pays où le nombre d’institutions universitaires diminue de plus en plus, et approximativement six mois après son retour au bercail, le président a vite décrit les axes stratégiques qu’il entend privilégier en faisant un inventaire détaillé des obstacles à supprimer pour assurer la reprise immédiate de l'enseignement médical à l'UNIFA.

Rappelons que l’Université de la Fondation du Docteur Aristide (UNIFA) a été fondée en 2001 en réponse à la nécessité désespérée pour plus de médecins et professionnels du domaine de la santé en Haïti. Une partie fondamentale de sa mission était de commencer à briser une longue tradition d'exclusion de la majorité pauvre d'Haïti de l'accès à l'enseignement supérieur.

Même avant le tremblement de terre, il y avait très peu de places dans les écoles de médecine en Haïti que ce soit dans le domaine privé ou public. L’admission à l'école de médecine ou de n’importe quelle faculté en Haïti est un processus complexe réservé aux privilégiés. Il est presqu’impossible pour même les étudiants les plus qualifiés de la classe terminale de s’y assurer une place sans avoir recours à des connexions politiques, sociales ou des brides.

Suite au séisme dévastateur du 12 janvier 2010 qui a détruit ou gravement endommagé 80% des établissements d'enseignement supérieur, la plupart de ces institutions ont encore du mal à reprendre leur plein fonctionnement. Tout cela fait de l’existence de l'UNIFA une priorité.

Conscient de l’urgence du temps et résolu à contribuer de façon significative à la croissance économique de son pays, l’ancien chef d’état haïtien ne cesse d’être inventif. Aussi a-t-il l’an dernier, inauguré une Ligue jeunesse au local de la Fondation du Dr Aristide situé à Tabarre sous la bannière: Action jeunesse, de l'intégration et de la coopération.

Le but de la Ligue est de créer un espace de débat consacré à des échanges intellectuels, culturels, et une formation pratique pour les jeunes qui veulent aider à la reconstruction de leur pays. Plus de 1500 personnes ont assisté au lancement officiel, avec 132 représentants en provenance de chacun des dix départements d'Haïti.

Il est intéressant de souligner que depuis sa création, la ligue a connu une croissance vertigineuse. S’y tiennent des séminaires de formation hebdomadaires et des événements pour marquer les journées d'importance nationale. Un groupe de 1632 participent régulièrement à des séances de travail pour réfléchir sur les différents domaines d'activités futures, y compris, psychologie, santé, économie, communication, éducation, sports, culture, justice et droits de l'homme. Depuis sa naissance, la ligue a plus que doublée de taille, principalement par le biais du bouche à oreille. 1700 autres jeunes ont déjà rejoint le premier groupe, La composition actuelle est plus de 8.500. Beaucoup de ces jeunes participent à des classes organisées à la base dans les domaines suivants: cours de musique, école de conduite, des séminaires de prévention du choléra, premiers soins, et des cours d'informatique.

Aujourd'hui l’UNIFA continue à lutter contre l'exclusion sociale par le recrutement d'étudiants issus de familles défavorisées ; ceux qui ont toujours été incapables d'accéder à l'enseignement supérieur, et ceci au niveau des dix départements d'Haïti. Il est aussi important de préciser que l’UNIFA s’engage à assurer une représentation égale des sexes au sein de l’Université et de la Ligue.

Les familles haïtiennes, en dépit de leur condition de vie précaire, n’hésitent pas à sacrifier leurs maigres ressources pour assurer l’éducation de leurs enfants, dans l'espoir que ceci leur permettrait d'échapper à la pauvreté. Il est donc impératif pour l’UNIFA de s'assurer que leur investissement ne soit pas vain. Sans le soutien financier du secteur public, l'UNIFA ne peut plus offrir une éducation médicale gratuite. Cependant les frais de scolarité à l'UNIFA est juste un tiers de ce que l'école privée médicale charge en Haïti.

L’accès à l’éducation et la qualité de l’éducation vont de pair. Conscient de cela, l’automne dernier, l’université a mis à la disposition des étudiants, 3 mois de programme intensif de langue espagnole. Comme c'était le cas avant 2004, le programme d'études médicales de l’UNIFA est basé sur le programme utilisé à Cuba, qui a formé des milliers de médecins de l'Amérique latine.

Lorsque dans une société, une réussite aussi petite soit-elle se matérialise, le système national dans son ensemble est davantage motivé à changer pour le mieux. Notre hypothèse est que pour améliorer la situation socio-économique de notre pays nous devons tout d’abord redéfinir nos approches habituelles, et partir de préférence de la pratique afin de définir une meilleure politique de croissance. Notre stratégie est donc d’encourager chaque haïtien à identifier leurs ressources aussi peu soient elles afin de contribuer efficacement au progrès de développement socioéconomique d’Haïti à une plus grande échelle.

La contribution de chaque individu, sur toutes ses formes est primordiale pour aider à focaliser l’attention du public local et mondial et ainsi générer un courant d’opinions favorables à ce projet combien indispensable à la survie de notre peuple.

Il est du devoir de tout citoyen d’investir efficacement dans l’amélioration de la qualité de l’éducation de son pays. Il est fort probable que la majorité d’entre nous n’arriveront jamais à mettre sur pied une organisation, une école, une entreprise nous permettant de contribuer largement au progrès de notre pays. Mais cela ne doit constituer en aucun cas une embuche. Si nous collaborons avec ceux qui ont les moyens, la détermination et l’audace de commencer nous aiderons à prouver que des progrès palpables peuvent être accomplis lorsque tous les citoyens d’un pays collaborent avec les éducateurs, les ONG et leur gouvernement afin d’améliorer leur système éducatif. Un homme ou une femme n’y arrivera jamais seul. Une contribution nationale et internationale seule peut garantir le succès des programmes, projets et actions pouvant contribuer à la réalisation des objectifs de développement fixés par l'UNIFA.

Nous profitons de cette opportunité pour saluer la générosité et l’amour indéfectible du Dr. Aristide pour les marginalisées d’Haïti.

Un leader demeure un, quelque soient les circonstances, les positions ou les titres qu’il détient. Docteur Aristide est l’image parfait du leader progressiste que ni vents, ni marrées n’arrivent à freiner. En lui, on retrouve facilement l’image d’un La Rochefoucauld qui nous dit :

"On ne doit pas juger du mérite d'un homme par ses grandes qualités, mais par l'usage qu'il sait en faire".

La lutte continue pour l’amélioration des études avancées en Haïti et L’université de la Fondation du Dr. Aristide sera dans un temps pas trop lointain une institution de marques tant au niveau national qu’international. L’administration de l’université a mis sur pied une orientation stratégique fiable afin d'assurer l’allocation de moyens suffisants incluant une gestion efficace et transparente des fonds alloués. C’est une administration formée d’individus qualifiés et fiables qui font preuve d’un dynamisme sans précédent afin d’attirer l’attention des secteurs privés et publics, des bailleurs de fonds nationaux et internationaux sur la nécessité de contribuer à cette œuvre colossale qui constitue un pilier important dans le programme : « Éducation pour tous » promu par le gouvernement haïtien


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