jeudi 7 mai 2009

MAINTENANT, QUEL EST L'OBSTACLE DU RETOUR?


De libreopinion2003@yahoo.fr

En tant que journaliste professionnel qui a toujours pratiqué l'objectivité, la neutralité et l'indépendance par rapport aux acteurs, je me suis toujours abstenu de prendre position dans des questions à caractère politique mettant face à face des groupes d'haïtiens dont les intérêts seraient divergents. Objectivement, le développement et le progrès socio-économique devrait constituer et guider toutes nos actions en tant que Nation. Il ne fait aucun doute que l'image que nous projetons aux yeux de l'étranger nous avilit tous, que vous soyez à gauche, à droite ou au centre.
Je n’ai jamais eu la chance de côtoyer Père Aristide, Président Aristide ou Dr. Aristide. Lors de mon passage de 5 ans à radio Caraïbes, je nourrissais le vif désir (professionnel) de recevoir à l'émission RANMASE cet homme qui, positivement pour les Lavalassiens ou négativement pour les ex GNBistes, a marqué l'histoire nationale, de 1990 à nos jours. Mes démarches malheureusement se sont révélées vaines et infructueuses. MAINTENANT, QUEL EST L"OBSTACLE DU RETOUR?
Les obstacles du retour d'Aristide sont à la fois interne qu'externe. PREVAL n'est et ne saurait nullement constituer un obstacle au retour éventuel d'Aristide. L’obstacle externe n'est autre que Washington, Paris et Ottawa dont les représentants en Haïti avaient versé la dernière goutte qui a fait renverser le vase, le 29 fév. 04.

Au niveau interne, l'obstacle c'est d'abord les Lavalassiens, la division qui les gangrène (vous prétendez vouloir défendre le retour d'Aristide alors que c'est faux- vous n'avez ni volonté, ni stratégies). Il y aussi la population qui ne croit plus à l'idéal du 16 décembre 90 qu'aurait incarné le secteur dit démocratique dont la grande majorité de ses adeptes et acteurs ont prouvé pendant 20 ans qu'ils sont plus intolérants, mesquins, soucieux de l'enrichissement illicite personnel que ceux qu'ils avaient longtemps combattu.

Concernant cette question de retour, connaissez-vous la vraie position du concerné? Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est avant tout haïtien donc il ne devrait pas avoir besoin de visa pour rentrer dans son pays. Il est tout aussi vrai qu'il est le chef d'une famille et il doit penser à son avenir comme citoyen et aussi à l'avenir de ses 2 ou 3 ravissantes filles. Et pour terminer, j'exprime donc mon vif désir de rencontrer le Président Aristide non seulement en tant que citoyen mais aussi en ma qualité de journaliste professionnel.

En réponse à libreopinion2003@yahoo.fr

Cher Confrère,
Vous aurez la chance, dans un temps pas trop lointain de rencontrer ce génie qui a laissé ses empreintes indélébiles sur la politique locale et international. A notre avis, monsieur Préval est l’acteur principal qui a tout à gagner à prolonger l’exil du Dr. Aristide : assurer la pérennisation de sa présidence et satisfaire les exigences de la communauté internationale qui peut finalement grâce à la coopération de l’actuel président mettre en exécution son plan machiavélique de tutelle sur Haïti.
En ce qui a trait à l’article 41 que le Président René Préval utilise assez souvent pour démontrer qu’il n’y a pas d’embûches pour le Président Aristide de retourner en Haïti, le traitant ainsi comme un simple citoyen, démontre son laxisme vis a vis de la fonction de la présidence et son manque de respect à l’encontre de l’ancien Président. Pour que le Dr. Aristide puisse retourner en Haïti, la force politique du Président Préval doit faire des compromis.
Ce n’est pas par hasard qu’il y ait des relations diplomatiques entre l’Afrique du Sud et Haïti, mais Président Préval persiste encore à garder monsieur Aristide en exil. Pis encore, maintenant que son ami Thabo Mbeki, ne soit plus président de l’Afrique du sud, les conditions de séjour de la famille Aristide tendront à se compliquer et son retour en Haïti est plus que jamais opportun.
Par contre, nous savons bien que le docteur Aristide n’est pas un citoyen ordinaire. Ainsi y-a-t-il un ensemble de protocole à mettre en place pour accueillir un ancien chef d’état. Par exemple sa sécurité et son fonctionnement doivent être garantis par le gouvernement en place, Rappelons-nous qu’à la fin du premier mandat de René Préval, le gouvernement du Président Aristide avait assuré sa sécurité dans le pays. Il fut ainsi l’un des rares ex-président à vivre "présidentiellement" et tranquillement chez lui avec tous les honneurs dû à son titre. Ne pensez-vous pas que René Préval, doit les mêmes égards à l’ex-président Aristide ?
Comme Président Aristide l’avait dit au commencement de l’année: »Lè koudeta fann yon peyi 2 bò, Fòk minorite a rekole ak majorite à Tankou 2 bò yon sèvo ki kole Ak kòpous kalosoum. Inite sa a endispansab paske sèvo a bezwen Ni vitamin ki soti nan manje moun manje, Ni vitamin ki soti nan solidarite moun ak moun.

Haïti a besoin de tous ses fils et filles et plus que jamais du Dr. Jean Bertrand Aristide. Le peuple haïtien a réclamé du Président Préval qu’il assure le retour de son « chouchou » : Aristide. Ceux qui s’opposent au retour du leader maximo sont minoritaires quoique leur poids dans la balance soit loin d’être négligeable. S’il continue à faire fi des demandes du peuple, la crise politique haïtienne ne fera que s’aggraver. La volonté est là et des stratégies sont déjà en cours, excepté la résistance de notre cher Président Préval, à laquelle nous n’y attendions pas.
En ce qui a trait aux luttes intestines dont vous faites mention c’est fait courant, à travers un mouvement aussi vaste que celui de Fanmi Lavalas. En parler comme étant d’un cas exceptionnel, constitue une stratégie politique des opposants que nous comprenons aisément. Mais, l’essentiel c’est que la majorité de la population réclame le retour de son leader, une popularité que même le Président actuel n’en jouit pas. Joignons-nous pour demander le retour de ce leader incontestable, et marchons vers une véritable réconciliation nationale!