jeudi 12 août 2010

MÉMOIRE SUR LA MAUVAISE GOUVERNANCE DU PRÉSIDENT RENÉ GARCIA PRÉVAL

Haïti est au cœur de l’histoire de l’humanité après le séisme du 12 Janvier 2010. Elle est située dans la Caraïbe et est à environ deux heures des Etats-Unis d’Amérique. Elle est l’un des pays les plus appauvris de l’hémisphère. Son contexte politique met toujours en doute la capacité de certains dirigeants de gouverner le pays. Ces gouvernants refusent de se conformer aux principes de l’heure ou aux règles fondamentales qui régissent le bon fonctionnement de tout Etat dit démocratique. C’est dans cette conjoncture exceptionnellement compliquée, dominée par le souvenir encore vivace, des structures qui ont accompagné ou provoqué les manifestations des rues pour exprimer leurs désaccords face à la mauvaise gestion du pouvoir en place et aussi pour clamer bien haut le retour inconditionnel de leur leader de la majorité nationale et le Représentant National de l’Organisation Fanmi Lavalas: le Dr Jean-Bertrand Aristide en exile depuis le 29 Mars 2004. « Une nation est plus attachée à ce qu’elle conquiert qu’à ce qu’on lui accorde ». Ce que le peuple haïtien s’approprie au fil du temps au prix d’un travail assidu et des sacrifices consentis s’insère mieux dans son vécu. Ce qui lui est donné ou imposé est toujours plus difficilement assimilable. Les nouveaux acquis demeurent des corps étrangers et la démocratie non expérimentée à travers les rigueurs du chemin est une superstructure intellectualisée surnageant au gré des contingences. Le peuple haïtien la subit sans l’intégrer, la supporte sans se laisser infiltrer. L’histoire d’un peuple se poursuit en dépit des vicissitudes rencontrées sur son parcours. Les mécontentements des manifestants sont légitimes parce que le Président René Garcia Préval a trahi les bases de l’Organisation Fanmi Lavalas et aussi la confiance de leur leader. Les répliques immédiates du Président Préval étaient vite remarquables par la disparition de Lovensky Pierre Antoine et l’arrestation et l’emprisonnement de René Civil. Les frustrations étaient aux paroxysmes. Nul n’ignore qu’Haïti est entrain de subir une crise extraordinaire. Aux yeux du monde entier, Haïti se trouve en guerre avec tout un vaste réseau de faux-fuyants, de malfaiteurs, des apatrides, des Conzés etc.… Les filles et les fils d’Haïti dénoncent les manipulations de dilapidation de fonds du trésor public, l’affaiblissement et l’aggravation de l’économie haïtienne. C’est l’inconséquence de la cupidité et de l’irresponsabilité de l’actuel chef de l’Etat refusant de faire des compromis politiques. Les citoyens haïtiens ont perdu de l’estime en leur Président. Certains signes en termes statistiques sont très critiques (la fuite d’US $197.000.000). La crise est aussi tangible et la perte de confiance dans tout le pays se fait entendre. En plus de l’effondrement des édifices publics et privés par le violent séisme du 12 Janvier 2010, la mauvaise gestion des dirigeants au pouvoir aboie nos écoliers, nos universitaires. Les défis auxquels fait face le peuple haïtien sont réels et nombreux. Notre analyse est basée surtout sur la corruption, l’intégrité territoriale et la Souveraineté Nationale qui sont mises en péril par le Président René Garcia Préval et l’exclusion de Fanmi Lavalas de la course électorale du 28 Novembre 2010. Telle va être notre démarche !

Le combat que mènent les organisations de bases de Fanmi Lavalas et certains partis politiques peut être affaibli mais la bataille leur sera acquise. Ils ne peuvent pas le relever facilement ni rapidement. Mais, sachez-le, Haïti, le peuple la relèvera. Les doléances du peuple haïtien ne sont pas mesquines. Ses promesses sont véritables et certaines. Il proclame la fin de discriminations qui ont, pendant trop longtemps, étouffé la vie politique et l’exclusion de Fanmi Lavalas de participer aux élections. En fait, le peuple haïtien a connu la morsure du fouet politique. Maintenant Lespwa a fini ses études élémentaires dans les rues des raquetteurs et INITE a fait son entrée triomphale dans l’obscurité. Le peuple haïtien traverse des océans sombres en quête d’une vie nouvelle qui tarde à venir. L’équipe au pouvoir a préféré de répandre la peur, de semer la division, de corrompre tous les élus qui peuvent être corrompus, au lieu de travailler au progrès et à l’avancement d’Haïti.
Certaines causes qui ont mis l’Intégrité territoriale et la Souveraineté Nationale en péril :
- La violation de la Constitution du 29 Mars 1987 ;
- La fameuse Loi d’Etat d’Urgence et la prolongation du mandat présidentiel ;
- Le refus de nommer le Président de la Cour de Cassation ; Le Président Préval ne veut pas normaliser la vie politique haïtienne aux fins d’en finir avec les crises politiques à répétition qui minent l’économie du pays, détruisent le tissu social et mettent en péril la Souveraineté de la Nation ;
- Préval ne respecte pas et ne fait pas respecter la Constitution de 1987 ;
- Préval ne veille pas au respect et à l’exécution de la Constitution du 29 Mars 1987et la stabilité des institutions ;
- Préval ne se porte jamais garant de la fiabilité des élections ;
- Préval hypothèque l’Indépendance d’Haïti pour consolider uniquement sa propre sécurité et son pouvoir ahurissant.

La corruption gangrène tout l’appareil étatique. Citons par exemple la disparition mystérieuse de 197.000.000 de dollars américains, et le pillage à l’ONA. La présidence de Préval a appauvri le peuple haïtien et Haïti. Tandis que la famine, la faim, la misère frappent en plein les masses défavorisées. Président Préval, a-t-il un minimum de connaissance dans la politique ? A-t-il pris savamment des décisions à l’envers ? Son attitude au pouvoir passera-t-elle pour la plus terrifiante et la plus indigne dans l’histoire des chefs d’Etat d’Haïti ? Il a suscité beaucoup de confusions et d’équivoques dans les rangs de la société haïtienne, plus particulièrement dans les milieux des élus.

La violation de la Constitution du 29 Mars 1987 est, par conséquent, une violation de grand calibre. Comme vous pouvez le constater, Président Préval ne défend et n’appuie aucune doctrine politique ni pour les classes possédantes, ni pour les classes moyennes, ni pour les classes défavorisées. Il ne le manifeste même pas pour sa propre personne. Ses réactions politiques compromettent toujours l’avenir de la démocratie et du peuple haïtien. Il ne prouve pas qu’il soit un bon citoyen, voire un bon père de famille. Pour parodier Aristote dans ses pensées politiques, il disait et nous citons : «Est-il possible d’être un bon citoyen sans posséder la vertu qui nous rend homme de bien» ? Il est évident que Président Préval ait montré péremptoirement que sa présidence n’a pas de sincérité, de générosité et de bonté. Cela explique qu’il ne réalise rien dans sa présidence et cela lui conduit à des conséquences fâcheuses, sinon désastreuses.

Président Préval a appliqué ou du moins exigé un sens politique peu commun. En réalité, les paysans, les écoliers, les organisations populaires, les syndicats, les universitaires et les partis politiques crédibles n’admettent pas la platitude ni la banalité prétentieuse ni l’affectation emphatique de la politique du Président Préval. On se rappelle que la politique est un art et non point seulement un métier. Est-elle le palais des bons sentiments ? Celui de l’habileté et de la ruse ? Le domaine de la force ? Celui du droit ou l’Etat de droit ? Notre fameux Président Préval ne peut répondre que par «Naje pou n soti, gade m nan je, Pase chache m nan manifestasyon an». Président Préval, a-t-il donc une confiance dans la communauté internationale sans assurance, un risque sans garantie, une détermination sans certitude ? Vaut-il la peine de redire que les Etats-Unis d’Amérique surtout n’ont pas d’amis permanents, ils n’ont que des intérêts permanent.

La fierté de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, la justice ou l’équité sociale sont définitivement bannies et ont eu les fins les plus diverses et les plus contradictoires avec le Président Préval. Il ne peut pas parvenir à concilier l’inconciliable dans un dialogue politique avec la nation haïtienne et non plus d’être capable de satisfaire tout le monde sans contenter personne. Préval considère la politique comme un fourre-pied. Chaque jour qui passe, il enfonce davantage le pays dans l’abime. Pour lui, la démagogie politique est un instrument sacré. Pourquoi fait-il la guerre à un peuple qui réclame ses droits politiques? Est-ce que la violation de la Constitution du29 Mars 1987 est une déclaration de guerre déguisée ou camouflée contre la nation haïtienne? Assurément, la réponse va être donnée par ses faux-fuyants, ses détracteurs, ses apatrides, ses Conzés. Au centre du débat se trouve la réponse positive des masses défavorisées et aussi tous ceux qui se disent des patriotes haïtiens.

Le peuple haïtien a pris cette décision pour manifester contre l’agissement politique horrible de Préval. Il a pris cette autorité pour faire des manifestations non pour affirmer une vérité mais pour faire respecter ses droits politiques inaliénables et imprescriptibles. De nos jours, on peut prétendre à massacrer de paisibles citoyens. Mais, à qui ou à quoi cela va t-il être profitable? Alors, c’est de l’absurdité de réfléchir et d’agir ainsi. Goethe avançait et disait : «Penser est facile, agir est difficile, agir selon sa pensée est ce qu’il ya au monde de plus difficile». Président Préval a choisi délibérément de mener une politique archaïque. Mais, il doit réfléchir que toute action produit en même temps réaction et interaction. Son inaction face à la conjoncture actuelle, sa faiblesse ou son abstention ne sont plus à l’abri des conséquences fâcheuses ou désastreuses de sa présidence. Il a creusé sa propre tombe par incapacité de gouvernance, par absence d’unité, d’autorité de l’Etat et aussi par manque de tempérament. Même quand Président Préval arrivera à achever son mandat de président, il sera classé comme l’un des chefs d’Etat le plus médiocre, le plus démagogue, le chef d’Etat le plus corrompu de la planète terre. A dire vrai, la compétence se mesure à la sagacité, à l’habileté et à l’intelligence dans le maniement des moyens matériels, ou dans la prévision des conséquences et non à la sublimité des fins. Préval reste et demeure le champion de la corruption, des décisions obscures et arbitraires, des décisions inopportunes et funestes.

Aujourd’hui, l’affirmation du Président Préval, galvaudée par trop d’usage méprisable, a choisi délibérément de saper les bases institutionnelles et démocratiques d’Haïti qui sont inhérentes à toute société politiquement organisée. Puisque Préval a violé la Constitution de 1987, nous disons et nous le clamons haut et fort, c’est un crime de haute trahison commise à la Nation. La fameuse Loi d’Etat d’Urgence et la prolongation du mandat présidentiel constituent la pierre d’achoppement du peuple haïtien.

Au temps des Duvalier, l’insolente impunité empêche aux bouches de s’ouvrir et aux langues de se délier. Et comme l’a si bien dit le Prix Nobel de la Paix, Elie Wiesel : «Le bourreau frappe toujours deux fois, la seconde par le silence des victimes». Préval l’a entériné et a utilisé ce même procédé par un autre instrument le plus sophistiqué et bien équipé pour frapper les esprits et imposer psychologiquement dans leur âme et dans leur cœur une écharpe de terreur politique accompagnée de crimes, de meurtres et aussi d’assassinats politiques. Malheureusement, le peuple haïtien, habitué à ces genres d’épisodes, les a catégoriquement désapprouvées et dénoncées.

Président Préval et son gouvernement sont responsables par devant la Nation Haïtienne des malheurs qui lui sont venus et lui vont être arrivés pour avoir hypothéqué et mis en péril l’Intégrité territorial et la Souveraineté Nationale. Une telle responsabilité va être déterminée par les tenants du pouvoir légitime issu des élections libres, crédibles et honnêtes avec la participation de toutes les classes politiques. Nous mettons en garde le Président Préval et son gouvernement, de ne pas ajouter en plus sur le sort du peuple haïtien tel que des cas d’agissements inhumains, de tortures, d’exactions et autres procédés sauvages et brutaux.

Préoccupé, alarmé et interpelé par la situation de la dégradation de l’environnement et après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, des droits et des libertés publiques en Haïti, notamment des cas de kidnappings, de violence sur des enfants et des filles de moins de 12 ans et plus, des détentions arbitraires prolongées, nous déclarons fermement soutenir toutes formes de manifestations pacifiques du peuple haïtien pouvant faire respecter ses droits civiques et politiques, consacré par l’article 16 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et toutes autres conventions y relatives dont Haïti est partie signataire.

Il est impératif et primordial que l’Organisation Fanmi Lavalas, les organisations de bases, socioprofessionnelles et certains partis politiques réclament le retour inconditionnel du Leader de la majorité national et du Représentant National Fanmi Lavalas, le Dr Jean-Bertrand Aristide. Ce, en conformité de l’article 41 de la Constitution de 1987 stipulant : «Aucun individu de nationalité haïtienne ne peut être déporté ou forcé de laisser le territoire national, pour quelque motif que ce soit…» A bon entendeur, salut !

La catastrophe de la mauvaise gouvernance de Préval touche aussi au cœur les paisibles citoyennes et citoyens dans tout l’arrière du pays : dans le Nord d’Haïti, dans l’Artibonite, dans les Départements du Nord-est, du Nord-Ouest, du Centre, de l’Ouest, du Sud-est, du Sud, de la Grand-Anse et des Nippes. Ces citoyennes et citoyens continuent d’objecter dans la misère la plus atroce, la faim qui ronge et tue. La majorité des élèves et universitaires sont forcés de se renfermer dans leur maison ou de laisser le pays tant chéri et aimé malgré eux-mêmes parce que leur avenir est compromettant avec ce gouvernement. Citons certains faits palpables :

-Président Préval refuse de reconnaitre les calamités du peuple haïtien qui n’en peut plus de vivoter dans la misère et dans l’indignité ;
-Président Préval refuse de croire dans les potentialités internes et externes des jeunes qui peuvent contribuer pour sortir le pays de la crise et façonner le nouveau destin du peuple haïtien;
-Président Préval rejette d’emblées la proposition des partis politiques et les organisations de bases lui réclamant sa démission et le départ du CEP. Il soutient au contraire l’action du CEP discrédité et avili par tout le monde ;
-Président Préval exclut de bon gré la participation de l’Organisation Fanmi Lavalas en deux occasions aux processus électoraux de 2009 et 2010. Sous le même coup, il accepte les résultats des sélections frauduleuses sans la participation populaire et sous les yeux des organisations internationales, et plus particulièrement l’OEA et les Nations Unies ;
-Président Préval ne promeut pas la pratique du dialogue, de la concertation entre les acteurs politiques et sociaux, ne contribue pas à développer l’esprit de tolérance démocratique ;
-Président Préval n’assure pas l’indépendance du Barreau et la promotion à une justice efficace et accessible ;

-Président Préval n’assure pas le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat selon l’article 136 ;
-Président Préval prime le Droit international sur le Droit interne. Il réduit à néant la Diplomatie Haïtienne;
-Président Préval cautionne la fuite de US$ 197.000.000 sous le gouvernement de Madame Michelle Pierre-Louis;
-Président Préval refuse systématiquement de s’efforcer d’établir des relations diplomatiques avec les autres pays sous la base réciproque de l’Indépendance, de l’Intégrité territoriale et de la Souveraineté Nationale. Il préfère d’appuyer les grands mangeurs du peuple haïtien.

Les manifestations constituent pour les organisations de bases leurs sources inépuisables, leurs versions sacrées. Ce sont pour eux les seuls outils indispensables les permettant de recourir pacifiquement aux non violences. Elles constituent en outre une inspiration créatrice pour atteindre les objectifs fixés. Les leçons salvatrices que Président Préval doit apprendre de ces organisations: c’est de savoir vivre avec eux, s’engager dans les constructions profondes, partager leur joie et leurs souffrances, travailler et lutter avec eux en vue d’un lendemain meilleur. Telles devraient être les préoccupations majeures du Président Préval ! Mais nous savons pertinemment que les affaires structurelles d’Haïti ne sont pas dans sa tête. Il a voulu appliquer les méthodes de Nicolas Machiavel mais en vain. Le peuple haïtien a toujours le dessus de tous ceux-là qui veulent le faire passer pour des obligés.

C’est là que nous concluons pour dire à toutes et à tous, que le vert de l’abondance, de la joie, du bonheur conquière vos droits inaliénables et imprescriptibles. Faisons d’Haïti notre abeille et le palmiste de notre liberté ! C’est là seulement que nous pourrons vaincre tous les maux antérieurs. Fixons nos regards sur l’avenir et voyons déjà le progrès et la prospérité de notre chère Haïti. Tenons bien haut le flambeau de la mobilisation pacifique ! Président René Garcia Préval et ses pairs vont tirer les conséquences de leurs inconséquences.

Vive HAITI !
Vive la Nation Haïtienne !
Vive les organisations de bases !
Que Dieu bénisse les Haïtiens et Haïti !

Ilrick Gabriel FILS-AIME
Licencié en Sciences Politiques et en Relations Internationales


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