samedi 5 septembre 2009
Rentrée des classes : Ruine pour les parents
Dans les pays à faible revenue à l’instar d’Haïti, même le bien le plus courant est devenu un luxe inabordable. L’éducation de par son aspect aristocratique et onéreux reste un privilège rare accordé à ces élites qui ont pu décrocher les faveurs de la Providence. C’est ce qui justifie que peu de gens ont accès à ce bien indispensable pour les rendre plus productif.
Les pseudos organisations de « Droits Humains » peuvent remuer ciel et terre pour obtenir la libération d’un hors la loi en dépit de flagrance. Mais, ne vous attendez pas à ce que l’une d’elle proteste contre cette douce violence institutionnalisée qui fait partie d’une pratique bien encrée dans cette société bâtie sur un socle volontairement asymétrique.
Tellement accoutumée à cette violence institutionnalisée, aucune instance ne considère l’interdiction d’accès à l’éducation comme une grave entorse aux droits sociaux de chaque enfant. Et, de sévères restrictions motivées par une perception raciste ont interdit l’accès à l’éducation à la majeure partie des couches du pays profond.
En Haïti, dans moins d’une semaine, se sera la rentrée des classes. Point n’est besoin de vous dire que la 55% des enfants en âge scolaire seront gardés à la maison faute de moyens économiques adéquats. Les parents jetés sur le pavé de la privation selon le vœu du plan néolibéral, assistent impuissamment à la flambée des coûts de l’écolage. Les propriétaires des Maisons d’Affaires Scolaires (MAS), motivés par l’appât du gain facile ont eu raison des petites bourses.
L’avarice sordide et incurable de ces propriétaires de Brikabrak Scolaire a pris le dessus et a eu gain de cause. Et ils ont tout fait pour que l’Etat en Haïti ne parvienne jamais à pourvoir à l’ensemble de la population les services sociaux de base dont l’l’instruction. Le complot de l’analphabétisme est l’un des modules du plan de l’ignorance mis en place par cette oligarchie rétrograde.
Motivée par cette obsession démesurée de matières sonnantes, ces classes dominantes d’apatrides comptent sur le support inconditionnel des traîtres de la classe moyenne privilégiée pour garder les couches des bas-fonds dans les ornières de l’ignorance. Et ce n’est que l’application de l’approche coloniale qu’ils s’évertuent à perpétuer.
Plus proche des bourreaux que des victimes le tonitruant Josué Mérilien n’a jamais pensé à dénoncer la hausse vertigineuse et injustifiée des frais scolaires. Mérilien et comparses, est aveuglé par les privilèges liés à son poste de coordonnateur d’une pseudo structure prétendument versée dans la défense des professeurs.
C’est tout aussi dire que ni les propriétaires de Brikabrak Scolaire ni les pseudos organisations de défense de professeurs et d’enseignants n’ont d’intérêts tout à fait particuliers dans ce processus de désintégration permanente de l’Etat ainsi que cette constante de déstabilisation qui en découle.
Quiconque croit dans l’épanouissement de l’homme haïtien devrait faire sienne cette logique visant à une plus large diffusion de la formation classique, professionnelle et universitaire. D’un autre coté, interdire formellement l’accès à l’éducation à une large frange de la société est un crime contre l’intelligence.
Une éducation médiocre aux plus offrants
Qui s’est une fois demandé pourquoi ceux qui ont fréquenté l’école ne sont pourtant pas parvenus à changer l’ordre des choses établies ? La réponse est si simple. L’école haïtienne forme intentionnellement des automates strictement programmés pour reproduire le statuquo inique.
Une étude du Ministère de l’Education Nationale a révélé qu’un tiers des enseignants ne sache pas aligner d’une façon cohérente deux mots dans une phrase. Tande koze wi mezanmi. Seulement 3% d’entre eux parviennent à faire une opération arithmétique du niveau de la 9ème année fondamentale. A peine 10% des enseignants du fondamental ont le profil requis officiellement. Rete mesye !!!
25% ont un niveau inférieur ou égal à la 9ème année fondamentale. Qui pis est, ils ne croient nullement en cette formation médiocre qu’ils dispensent. Les mêmes statistiques ont prouvé que le taux de rendement du système scolaire haïtien n’est que de 9%. Kouman n te vle pou l te ye lè se Merilyen ki Kòdonatè Ino?
Avez-vous une fois entendu un de ces propriétaires de Brikabrak Scolaires déplorer les résultats catastrophiques des examens officiels de fins d’études secondaires ni remettre en question la qualité de l’enseignement dispensé dans sa boutique? Non, pas une fois les propriétaires de syndicats d’enseignants n’ont osé se plaindre de la mauvaise qualité de l’enseignement dispensé par des professeurs syndiqués.
Josué Mérilien, recruté par la réaction internationale en 2002, aux cotés de Guy Philippe, de Ravix Rémissainthe, dans le cadre du processus de déstabilisation devant aboutir à cette nième occupation du pays, est pleinement satisfait de ces résultats aussi médiocres que le type lui-même.
Organismes, associations, fondations, fédérations, collectifs et autres repères d’opportunistes et de mesquins cherchent à tirer leur part du butin de l’ « ignorance institutionnalisée ». Parallèlement, des propriétaires de Brikabrak scolaire, aveuglés par leur inconscience d’airain, s’enrichissent aux dépends de ces parents saignés à blanc et livrés à eux-mêmes.
Ces obsédés de l’avarice n’ont pourtant droit au moindre reproche. Cette année comme à l’accoutumée, les coûts de l’écolage ont carrément doublé, triplé et dans certains cas même quadruplé. Tout dépend du niveau d’inconscience et d’avarice de son propriétaire uniquement motivé par l’appât du gain facile au lieu d’un curriculum réaliste adapté aux besoins réels du pays.
Cette augmentation aussi exagérée soit-elle, n’a pourtant rien à voir avec la qualité de l’enseignement dispensé qui dégringole d’année en année. Les résultats catastrophiques des examens officiels en sont des témoignages assez éloquents. Ni l’Etat, le 1er complice, ni les organisations de la société civile n’ont pensé à adopter des mesures adéquates visant à proposer des éléments de solution à la problématique de l’enseignement en Haïti.
Des parents désespérés
Cela fait cinq ans depuis que l’Etat par le biais d’une subvention appelée 14ème Mois soulage les parents à faible moyens du fardeau de la rentrée scolaire. Le mois d’août ne nous a pas encore apporté son lot de catastrophes. Mais les récentes déclarations du premier ministre et de celui des finances, par devant les Députés en ont tout l’air.
Chevauché par les mauvais esprits de la démence, de la mesquinerie et du cynisme, le Ministre Dorsainvil, sans état d’âme a lâché cette bombe qui a causé la désolation chez tous les parents indistinctement. « Cette année, il n’y aura pas de 14ème mois. Cette rubrique ne figure pas au budget 2008-2009 », a-t-il osé déclarer. Deklarasyon sa a pi mal pase yon siklòn. Pito mouche a te touye paran an yo.
Graduations, première communion, fête de noël, carnaval, sport, bibliothèque, séances de photos, sorties et autres, sont autant d’astuces et d’alibis auxquels les propriétaires de Brikabrak scolaire ont recours pour soutirer de l’argent des parents déjà appauvris. La majeure partie des écoles exigent le versement d’une somme en devises américaines dès mi juin pour « réserver » sa place
On a prévu des lois pour châtier sévèrement les kidnappeurs, les voleurs, les violeurs, les criminels et autres auteurs de menus larcins. Mais quelle instance viendra délivrer les parents et les élèves de ces experts en escroqueries à costume ou en corsage ? Faudrait-il il bien penser à châtier aussi durement ces directeurs et directrices gagnés par une cupidité sordide qui relève du crime parfait.
Le lundi 24 septembre dernier, le policier Jean Eric Jean Baptiste a trouvé normal d’abattre de sang-froid Edmond Dallus élève de rétho non loin de la Place Jérémie. L’acte crapuleux de cet agent de la police est motivé par le simple fait que le jeune Dallus revendiquait son plein droit d’avoir accès à l’éducation. Ou kwè nou tande ?
Le policier Jean Eric Jean Baptiste a bien appris la leçon des classes dominantes. Elles lui ont appris que le droit à l’éducation est strictement interdit aux fils du peuple. Puisque Edmond Dallus voulait enfreindre cette loi, l’agent de police lui a répondu par ses projectiles assassines. Et, la mort s’en est suivie. De par cet acte crapuleux, Edmond Dallus a payé de sa vie le fait d’avoir revendiqué son droit à l’éducation.
Pour le policier Jean Eric Jean Baptiste revendiquer son droit à l’éducation est une effronterie qui ne mérite rien d’autre que la mort violente. Men kisa w tande zòt di nan sa ? C’est l’occasion propice de se demander par où sont passés les fervents défenseurs de « Droits Humains » qui ne savent pas que le Droit à l’Instruction est aussi un Droit ? Sa l ye kounye a w bezwen pitit chimè ak Rat pa Kaka konn li ak ekri ? Kilès ki pral siye machin nou, fè jeran ak bòn lakay nou?
J. Fatal Piard
Les pseudos organisations de « Droits Humains » peuvent remuer ciel et terre pour obtenir la libération d’un hors la loi en dépit de flagrance. Mais, ne vous attendez pas à ce que l’une d’elle proteste contre cette douce violence institutionnalisée qui fait partie d’une pratique bien encrée dans cette société bâtie sur un socle volontairement asymétrique.
Tellement accoutumée à cette violence institutionnalisée, aucune instance ne considère l’interdiction d’accès à l’éducation comme une grave entorse aux droits sociaux de chaque enfant. Et, de sévères restrictions motivées par une perception raciste ont interdit l’accès à l’éducation à la majeure partie des couches du pays profond.
En Haïti, dans moins d’une semaine, se sera la rentrée des classes. Point n’est besoin de vous dire que la 55% des enfants en âge scolaire seront gardés à la maison faute de moyens économiques adéquats. Les parents jetés sur le pavé de la privation selon le vœu du plan néolibéral, assistent impuissamment à la flambée des coûts de l’écolage. Les propriétaires des Maisons d’Affaires Scolaires (MAS), motivés par l’appât du gain facile ont eu raison des petites bourses.
L’avarice sordide et incurable de ces propriétaires de Brikabrak Scolaire a pris le dessus et a eu gain de cause. Et ils ont tout fait pour que l’Etat en Haïti ne parvienne jamais à pourvoir à l’ensemble de la population les services sociaux de base dont l’l’instruction. Le complot de l’analphabétisme est l’un des modules du plan de l’ignorance mis en place par cette oligarchie rétrograde.
Motivée par cette obsession démesurée de matières sonnantes, ces classes dominantes d’apatrides comptent sur le support inconditionnel des traîtres de la classe moyenne privilégiée pour garder les couches des bas-fonds dans les ornières de l’ignorance. Et ce n’est que l’application de l’approche coloniale qu’ils s’évertuent à perpétuer.
Plus proche des bourreaux que des victimes le tonitruant Josué Mérilien n’a jamais pensé à dénoncer la hausse vertigineuse et injustifiée des frais scolaires. Mérilien et comparses, est aveuglé par les privilèges liés à son poste de coordonnateur d’une pseudo structure prétendument versée dans la défense des professeurs.
C’est tout aussi dire que ni les propriétaires de Brikabrak Scolaire ni les pseudos organisations de défense de professeurs et d’enseignants n’ont d’intérêts tout à fait particuliers dans ce processus de désintégration permanente de l’Etat ainsi que cette constante de déstabilisation qui en découle.
Quiconque croit dans l’épanouissement de l’homme haïtien devrait faire sienne cette logique visant à une plus large diffusion de la formation classique, professionnelle et universitaire. D’un autre coté, interdire formellement l’accès à l’éducation à une large frange de la société est un crime contre l’intelligence.
Une éducation médiocre aux plus offrants
Qui s’est une fois demandé pourquoi ceux qui ont fréquenté l’école ne sont pourtant pas parvenus à changer l’ordre des choses établies ? La réponse est si simple. L’école haïtienne forme intentionnellement des automates strictement programmés pour reproduire le statuquo inique.
Une étude du Ministère de l’Education Nationale a révélé qu’un tiers des enseignants ne sache pas aligner d’une façon cohérente deux mots dans une phrase. Tande koze wi mezanmi. Seulement 3% d’entre eux parviennent à faire une opération arithmétique du niveau de la 9ème année fondamentale. A peine 10% des enseignants du fondamental ont le profil requis officiellement. Rete mesye !!!
25% ont un niveau inférieur ou égal à la 9ème année fondamentale. Qui pis est, ils ne croient nullement en cette formation médiocre qu’ils dispensent. Les mêmes statistiques ont prouvé que le taux de rendement du système scolaire haïtien n’est que de 9%. Kouman n te vle pou l te ye lè se Merilyen ki Kòdonatè Ino?
Avez-vous une fois entendu un de ces propriétaires de Brikabrak Scolaires déplorer les résultats catastrophiques des examens officiels de fins d’études secondaires ni remettre en question la qualité de l’enseignement dispensé dans sa boutique? Non, pas une fois les propriétaires de syndicats d’enseignants n’ont osé se plaindre de la mauvaise qualité de l’enseignement dispensé par des professeurs syndiqués.
Josué Mérilien, recruté par la réaction internationale en 2002, aux cotés de Guy Philippe, de Ravix Rémissainthe, dans le cadre du processus de déstabilisation devant aboutir à cette nième occupation du pays, est pleinement satisfait de ces résultats aussi médiocres que le type lui-même.
Organismes, associations, fondations, fédérations, collectifs et autres repères d’opportunistes et de mesquins cherchent à tirer leur part du butin de l’ « ignorance institutionnalisée ». Parallèlement, des propriétaires de Brikabrak scolaire, aveuglés par leur inconscience d’airain, s’enrichissent aux dépends de ces parents saignés à blanc et livrés à eux-mêmes.
Ces obsédés de l’avarice n’ont pourtant droit au moindre reproche. Cette année comme à l’accoutumée, les coûts de l’écolage ont carrément doublé, triplé et dans certains cas même quadruplé. Tout dépend du niveau d’inconscience et d’avarice de son propriétaire uniquement motivé par l’appât du gain facile au lieu d’un curriculum réaliste adapté aux besoins réels du pays.
Cette augmentation aussi exagérée soit-elle, n’a pourtant rien à voir avec la qualité de l’enseignement dispensé qui dégringole d’année en année. Les résultats catastrophiques des examens officiels en sont des témoignages assez éloquents. Ni l’Etat, le 1er complice, ni les organisations de la société civile n’ont pensé à adopter des mesures adéquates visant à proposer des éléments de solution à la problématique de l’enseignement en Haïti.
Des parents désespérés
Cela fait cinq ans depuis que l’Etat par le biais d’une subvention appelée 14ème Mois soulage les parents à faible moyens du fardeau de la rentrée scolaire. Le mois d’août ne nous a pas encore apporté son lot de catastrophes. Mais les récentes déclarations du premier ministre et de celui des finances, par devant les Députés en ont tout l’air.
Chevauché par les mauvais esprits de la démence, de la mesquinerie et du cynisme, le Ministre Dorsainvil, sans état d’âme a lâché cette bombe qui a causé la désolation chez tous les parents indistinctement. « Cette année, il n’y aura pas de 14ème mois. Cette rubrique ne figure pas au budget 2008-2009 », a-t-il osé déclarer. Deklarasyon sa a pi mal pase yon siklòn. Pito mouche a te touye paran an yo.
Graduations, première communion, fête de noël, carnaval, sport, bibliothèque, séances de photos, sorties et autres, sont autant d’astuces et d’alibis auxquels les propriétaires de Brikabrak scolaire ont recours pour soutirer de l’argent des parents déjà appauvris. La majeure partie des écoles exigent le versement d’une somme en devises américaines dès mi juin pour « réserver » sa place
On a prévu des lois pour châtier sévèrement les kidnappeurs, les voleurs, les violeurs, les criminels et autres auteurs de menus larcins. Mais quelle instance viendra délivrer les parents et les élèves de ces experts en escroqueries à costume ou en corsage ? Faudrait-il il bien penser à châtier aussi durement ces directeurs et directrices gagnés par une cupidité sordide qui relève du crime parfait.
Le lundi 24 septembre dernier, le policier Jean Eric Jean Baptiste a trouvé normal d’abattre de sang-froid Edmond Dallus élève de rétho non loin de la Place Jérémie. L’acte crapuleux de cet agent de la police est motivé par le simple fait que le jeune Dallus revendiquait son plein droit d’avoir accès à l’éducation. Ou kwè nou tande ?
Le policier Jean Eric Jean Baptiste a bien appris la leçon des classes dominantes. Elles lui ont appris que le droit à l’éducation est strictement interdit aux fils du peuple. Puisque Edmond Dallus voulait enfreindre cette loi, l’agent de police lui a répondu par ses projectiles assassines. Et, la mort s’en est suivie. De par cet acte crapuleux, Edmond Dallus a payé de sa vie le fait d’avoir revendiqué son droit à l’éducation.
Pour le policier Jean Eric Jean Baptiste revendiquer son droit à l’éducation est une effronterie qui ne mérite rien d’autre que la mort violente. Men kisa w tande zòt di nan sa ? C’est l’occasion propice de se demander par où sont passés les fervents défenseurs de « Droits Humains » qui ne savent pas que le Droit à l’Instruction est aussi un Droit ? Sa l ye kounye a w bezwen pitit chimè ak Rat pa Kaka konn li ak ekri ? Kilès ki pral siye machin nou, fè jeran ak bòn lakay nou?
J. Fatal Piard
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