jeudi 4 mars 2010

JEAN MARIE SAMEDI: MARTYR DU SÉISME GNB

L’extermination des masses populaires par une politique de dépeuplement, constituait l’un des objectifs primordiaux de toutes les catastrophes politiques, sociales et économiques qui ont jalonné notre histoire depuis la parricide du Pont-Rouge le 17 octobre 1806.

L’holocauste du 29 février 2004 provoqué par le séisme GNB de magnitude 7.2 sur l’échelle de cette oligarchie de fondamentalistes irréductibles participait activement à l’application du Nouveau Contrat Social qui n’est autre que le manifeste du Groupe des 184.

Point n’est besoin de présenter pour les lecteurs étrangers ces élites apatrides qui se sont alignées à l’enseigne GNB. La situation de délabrement révoltant, d’exclusion institutionnalisée et de chaos généralisé, de commotions téléguidées et de chambardement périodique que vit le pays depuis le 17 octobre 1806 figurent sur la carte de visite de ces mercenaires irréductibles.

Satellites stipendiés de cet international de colons et d’occupants et autres prédateurs impitoyables, parmi leurs exploits les plus récents, mentionnons le séisme hautement destructeur du 29 février 2004. GNB, tel fut le nom de code de cette structure disposant des pires mafias soudoyées par l’international pour concrétiser leurs projets de démantèlement des forces vives du pays au cours des deux siècles écoulés.

Des politiciens véreux de la Convergence Démocratique, des intellectuels aliénés du Collectif Non, une presse à vocation essentiellement propagandiste, experte en dénigrement effronté et en diffamation les plus éhontées, réunie sous l’appellation de l’Association Nationale des Menteurs Haïtiens (ANMH), et autres experts en bassesses et en indignités constituaient le haut état major GNB. Ces pacifistes notoires ne pouvaient en rien compter sur leur capacité de mobilisation pour renverser le pouvoir légitime du Président Jean-Bertrand Aristide, issu d’élections libres et démocratiques. Ils se sont alors rabattus sur leur branche armée, réunis opérant sous l’appellation de Front.

Le Front n’est autre qu’un répertoire de tueurs à gage notoires et de tortionnaires les plus endurcis. Pour s’être rendus en plusieurs fois en république Dominicaine qui leur servait de base arrière, selon les témoignages publics de leur commandant en exercice Guy Philippe, André Apaid, K Plim, Himler Rébu et Serge Giles peuvent témoigner de la dimension de sauvagerie de ces malfaiteurs programmés et des crimes qu’ils ont à leur actif.

Il suffit d’avoir le faciès d’un membre du mouvement populaire pour être passible des pires châtiments allant de la torture sauvage à la mort sanguine. Parmi ces violations de droits humains commandités par ceux qui prétendaient combattre la discrimination, mentionnons l’arrestation du militant notoire du Mouvement Populaire Jean Marie Samedi.

« J’étais bien au courant de tous les endroits où se logeait René Préval. Je n’ai pas reçu l’ordre de l’arrêter, je ne l’avais pas fait ». Ces déclarations pertinentes, Guy Philippe les avait fait au cours d’un entretient accordé à une station de radio de la capitale. La question qu’on doit se poser de quel intouchable recevait-il ces ordres d’arrêter, de torturer et d’assassiner, d’incendier, de détruire les bureaux y compris le Musée de l’Indépendance en plein cœur du Champs de Mars ? Et parmi les milliers de militants du Mouvement Populaire mis aux arrêts par l’armée régulière du groupe des 184 figurait notre camarade Jean Marie Samedi. Guy Philippe, ayant été formé à l’école militaire de Quito connaît parfaitement les dernières techniques de torture sauvage. Et, à la faveur du coup d’Etat du 29 février 2004 il a trouvé un terrain propice pour mettre ses connaissances en tortures au profit des classes dominantes en châtier quiconque cette « presse » de délateurs aurait pointé du doigt comme étant d’allégeance Lavalas.

« Les Lavalassiens font courir le bruit d’avoir fuit le pays, pourtant ils se sont retranchés dans les ambassades pour planifier la résistance. L’on doit s’arranger pour en finir avec eux une fois pour toute ». Cette incitation publique au lynchage des partisans du Président Aristide émanait de la fondamentaliste GNB manzè Lili.
Et sitôt cet appel à la violence lancé, les militaires du Front se sont rués sur la Primature pour aller assassiner le Premier Ministre Yvon Neptune. Alors comprenez bien le coté pratique de l’infâme boulot de délation confié à manzè Lili et qui s’en est montrée largement à la hauteur. Et comprenez le degré de satisfaction érotique ressenti par ces maniaques dépressifs à chaque fois qu’un militant du mouvement populaire soit fauché par le dard de la mort. Il n’y a pas encore un an, le père Gérard Jean Juste, connu pour ses engagements inconditionnels aux cotés des masses exclues a succombé des suites d’un poison qu’on lui aurait injecté pendant qu’il pourrissait comme un rat empesté dans les prisons putrides de Bernard Gousse, Gérard Latortue, Alexandre Boniface et autres amphitryons des ambassades occidentaux.
Après un mois d’emprisonnement et de tortures quotidiennes, Jean Marie a été laissé pour mort car il ne pouvait se relever seul et souffrait horriblement. Mais, aguerris aux plus affreuses mortifications, il s’est armé de courage pour surmonter ses traumatismes tant physiques que psychiques.

Bien entendu contrairement aux brûlantes attentes de la délatrice patentée sus citée. En décembre 2008, une complication pulmonaire l’a obligé à séjourner pendant plus de deux semaines à l’hôpital du Canapé Vert après avoir vomi tout son sang. Les tortionnaires à la solde du groupe des 184 ne sont parvenus à s’expliquer comment ce militant Lavalas chétif comme il est, pourrait résister à autant de séances de torture, les unes plus modernes que les autres.

Enfin, les vœux de la presse GNB, des politiciens véreux, des intellectuels du Collectif Non, des membres de la société civile de Desroches et des renégats du groupe des 184 se sont matérialisés. Ayant fait de leur haine incurable contre les masses populaires leur seule et unique qualité, ils pouvaient une nouvelle fois s’enorgueillir et éclater des millions de joie.

Le dimanche 21 février, notre camarade de lutte Jean Mary Samedi a rendu, l’âme laissant dans la tristesse femmes, enfants, parents, membres de sa famille ainsi que les adeptes du mouvement populaire. Avec cette disparition inopportune, le mouvement populaire vient de perdre un (ancien) soldat.

Cependant, quiconque tient encore à son sentiment d’appartenance doit lui reprocher d’avoir abandonné la lutte pour collaborer avec le pouvoir en place qui, aux yeux de tous foule au pied les droits fondamentaux des exclus sociaux. Du coté de la réaction, des zélés défenseurs du statu quo viennent de marquer des points. Car, ils ne lui ont jamais pardonné d’avoir, pendant un certain temps, tenu bien haut le flambeau de la résistance populaire en tant que coordonnateur de la Cellule de Réflexion des Bases de Fanmi Lavalas.

Le samedi 27 suivant, sur les ruines de la Cathédrale de Port-au-Prince, où se sont réunis des sympathisants Lavalas, des membres de sa famille et ses proches, ont été célébrées les funérailles de ce camarade emporté par les affres impitoyables du séisme GNB.
Le père Massacre, curé de Marianman officiant principal a rappelé que là haut l’on sera jugé à partir de ce qu’on a fait et aussi ce qu’on n’a pas fait au cours de son passage sur la terre. Si Janma a pu résister à cette catastrophe épouvantable du 12 janvier qui a fauché plus de 225.500 âmes, les séquelles du séisme GNB du 29 février 2004 a eu raison de lui. « Janma se bite n bite men nou pa tonbe ».
C’est l’un des nombreux slogans inscrits en noir sur les maillots que portaient la plupart des participants. Tous les militants sensibles à leurs appartenances Lavalas sont unanimes à admettre que Jean Marie a du par la suite renier ses convictions en scellant des alliances contre natures avec les autorités actuelles. Selon eux, ces dernières, de par leur façon d’agir ont beaucoup fait reculer le processus du changement véritable en boudant les idéaux fondamentaux du 16 décembre 1990.

L’ex Premier Ministre du Gouvernement du Dr. Jean Bertrand Aristide avant son kidnapping par un consortium de fossoyeurs internationaux, Monsieur Yvon Neptune, venu rendre un dernier hommage à Janma a été chahuté tandis qu’il intervenait aux micros des journalistes.

Plusieurs intervenants ont rappelé les prouesses du disparu tout en prônant l’unité au sein de Fanmi Lavalas et du Mouvement Populaire en exhortant à ne pas laisser tomber ses progénitures. Au terme des cérémonies funéraires, la dépouille mortelle qui devrait être acheminée à Damme Marie, (Sud-ouest d’Haïti), sa commune natale pour y être inhumée, a du surmonter beaucoup de difficultés à cause de ces inondations inopportunes dues aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur le département du Sud.

Alors voyez donc à l’instar de la catastrophe du 12 janvier même la nature ne pardonne les impaires, les légèretés, les trahisons, les déloyautés, les infidélités, les reniements et autres coups bas assenés à cette lutte historique pour l’émergence des masses populaires et qui la retardent encore. A bon entendeur, Salut ! Lòt mesyedam yo nou tande, pran men nou.

J. Fatal Piard




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