dimanche 15 mars 2009

DOIT-ON PARLER DE DISSIDENCE OU DE PIRATERIE POLITIQUE AU SEIN DE FANMI LAVALAS?


DISSIDENCE ET PIRATERIE POLITIQUE

Point n’est besoin de réinventer la roue dans le domaine du principe de parti au sein d’une organisation politique. Fanmi Lavalas est une organisation puissante, forte, la plus populaire que le pays ait connue si l’on veut. C’est aussi l’organisation qui a connu le plus de déboires sur le clavier politique de ce pays. En témoignent les deux coups d’état enregistrés dans les annales de son histoire et les nombreux cas de kidnappings et d’assassinats politiques qu’ont subi ses membres et partisans. L’organisation se confronte à des difficultés de taille que sur le plan interne, national qu’international tout en restant et demeurant le parti le plus fort politiquement vu l’attachement du peuple au leader Charismatique du mouvement. Souvent dans le langage familier de plus d’un on a pu enregistrer les mots de trahison ou de traîtrise, sinon l’égoïsme jusqu’à l’égocentrisme. Cette mentalité relève de la pratique moderne des partenaires politiques. Le jargon est riche d’un vocabulaire qui serait loin d’être nouveau. Parler de méfiance ou de division est monnaie courante. D’autres mots se sont nouvellement manifestés sur la scène politique haïtienne, comme dissidence ou piraterie politique. Le mot piraterie se retrouvait déjà sur les lèvres des hommes du Moyen-âge, plus tard avec la montée vertigineuse de la technologie, on parle de la piraterie électronique et/ou intellectuelle. On voulait tout simplement parler des gens qui utilisent ou qui s’emparent et reproduisent le travail des autres sans aucune autorisation au préalable. Dans les temps modernes nous constatons l’avènement des pirates politiques ou des politiciens pirates. En créole on dirait « Bourik travay, pou chwal galonnen »
Les espèces se reproduisent. Cette réflexion nous amène à dire que la trahison et l’égoïsme se marient ils engendrent ainsi de beaux enfants tels la méfiance et la division. Pour en faire une maxime, la division et la méfiance sont les enfants chéris du couple « Trahison et égoïsme ». Le climat serein des groupes d’individus de tous les âges et de toutes les couches sociales se dérange par la dissonance dans le verbiage politique. Le clivage s’agrandit par la démarche pirate de certains membres de Fanmi Lavalas. Afin de palier au mercantilisme politique une décision ferme s’impose. Il faut l’application intégrale de la charte de l’organisation. La mauvaise interprétation de la loi mère de Fanmi Lavalas est à éviter. Le cataclysme politique qu'engendre cette pratique est nuisible à tout un chacun. Tous les membres de l’organisation sont importants d’autant plus que tous les membres, partisans ou sympathisants sont impliqués de façon active à sa promotion. Les militants de base jouent leur rôle, les cadres du mouvement ont aussi leur place. Dans un système donné la gestion des ressources est primordiale. C’est une erreur fatale de privilégier un groupe par rapport à un autre. L’exclusion d’un groupe sous aucun prétexte que se soit, ne saurait être la meilleure formule pour accéder au poste de commande au sein de l’organisation. Aussi, l’acte de piraterie peut-elle se révéler destructive?. Fanmi Lavalas vit un moment crucial où toutes les entités devraient conjuguer leurs efforts pour repousser les nombreuses attaques des forces alliées. Ce n’est pas le bon moment pour que les pirates se montrent, si rien n’est fait rapidement afin d’y remédier, l’organisation continuera à s’enliser.
Personne n’est dupe, il faut arriver suivant la route tracée par la charte. Plusieurs membres mal intentionnés ne sauraient pirater le mouvement par une mauvaise lecture ou en traitant les autres membres qui ont travaillé à l’avancement de l’organisation de dissidents. On peut dire que ces individus veulent tout simplement la destruction du parti.
Le non respect de la volonté populaire est à craindre aussi, nous nous réclamons du titre de démocrate, le « pouvoir pour le peuple et par le peuple ». Vouloir détruire l’organisation Fanmi Lavalas c’est jeter dans la poubelle de l’histoire les nobles revendications de toute une nation. Une mise en garde est lancée à tous les membres de Fanmi Lavalas sans distinction. La lutte intestine est une brèche ouverte au passage des ennemis de la démocratie à combattre et à vouloir réduire au silence les desideratas du peuple haïtien.
Nous condamnons au sein de l’organisation, la piraterie politique et la dissidence d’où qu’elles viennent. Ces comportements sont catastrophiques pour le mouvement. Seule une entente raisonnable s’avère utile et même indispensable.
Dans une prochaine intervention, nous ferons la lumière sur plusieurs articles de la charte qui ont eu une interprétation erronée, principalement ceux concernant le Représentant National, le Comité Exécutif et l’article traitant du choix des candidats. Si un groupe d’individus veut réinventer la roue, qu’il le dise clairement, car concernant les démarches à prendre pour la gestion de l’organisation tout est déjà clairement dit. Il vous faut seulement un recul pour analyser, réfléchir un peu et comprendre que notre problème aujourd’hui ne saurait être résolu dans la division ou en essayant de sauter sur une situation de crise pour kidnapper le mouvement.
Il va s’en dire que les deux comportements créent des mythes contradictoires. La piraterie engendre l’homme absurde. Ne pouvant pas accéder au pouvoir par la voie tracée par la charte, l’absurdité pousse certains à l’utilisation des moyens frauduleux et ignobles. Cette expérience nous conduit à la découverte de l’exclusion forcée de certains membres ne voulant pas accepter le statut quo. La frustration crée le mythe de la dissidence ou celui de l’homme révolté. Cela nous emmène tout droit vers l’amputation de la réalité et aux désastres politiques. Au constat du mépris des valeurs, certains membres peuvent adopter des comportements jugés inadmissibles et même qualifiables de dissidence.
La politique repose sur des tensions insurmontables qu’il faut néanmoins tenter de surmonter. Faire montre d’une complète ignorance des problèmes qui existent et qui sont déjà largement exposés sur la place publique c’est ce qu’on qualifie de politique de l’autruche. Il ne faut non plus les banaliser, ils méritent d’être traités avec tête reposée. Les membres doivent se forcer de créer un climat propice au dialogue et à l’unité. C’est dans ce contexte que se situe la rencontre tout à fait logique du savoir politique et de l’attachement au mouvement. Ces deux tendons peuvent conduire à l’unité indispensable et au bon fonctionnement de tout système donné. L’expérience des dangers du passé doit servir à consolider le présent sans sacrifier le futur inconnaissable de la politique. Les pirates du mouvement sont obligés de contenir leurs illusions et ceux là qui sont traités de dissidents doivent surmonter leur frustration et les deux devront appliquer une dynamique dialectique pour une ère nouvelle au sein de l’organisation.
Comment voulez-vous donc qu’on vous prenne au sérieux ? Quand vous les membres de cette organisation vous vous entre-déchirez pour le pouvoir. Vous ne respectez pas les vraies valeurs que vous possédez au sein de l’organisation même, et vous les dirigeants trop égoïstes vous constituez une machine à broyer vos propres ressources. Vous ne voyez pas que vous retardez la lutte populaire et en même temps, vous faites souffrir d’avantage le peuple haïtien qui a une soif ardente de justice, de bien-être social et de paix « Lapè nan tèt, lapè nan vant ». Vous pratiquez l’autodestruction de l’organisation par votre attitude déraisonnée. Ne savez vous pas qu’en politique il n’y a pas d’amis ou d’ennemis éternels, nous sommes à l’ère de la négociation, pas à la guerre. Entre vous Lavalassiens l’un est un loup pour l’autre, cessez donc vos pratiques insensées. Ressaisissez vous, « pirates et dissidents » pensez à un meilleur avenir il est encore temps, pensez à 2011, pensez aux revendications du peuple qui place son espoir sur vous.
Que vous soyez devant, au milieu ou en arrière vous êtes embarqués ensemble dans le même train. L’expérience du passé doit guider votre chemin. Dès que vous portez déjà l’étiquette lavalassienne personne ne vous ramassera au cours de route sauf si vous êtes un vrai traître ou en faisant semblant de l’être car vous portez en vous le germe de la révolution. Plusieurs d’entre vous font le mort sur l’autoroute politique tout en pensant que Président Préval allait vous donner un peu d’oxygène, au contraire il vous a cogné la tête, il vous a, par ses mains lavalassiennes, étouffés ; qu’attendez-vous pour comprendre ? Mes amis l’enjeu est de taille, vous n’avez plus de temps à perdre.
Pour finir nous vous dirons ceci : Continuer à agir de la sorte c’est de vous transformer en un outil entre les mains des ennemis du peuple.

YON SÈL NOU FÈB, ANSANM NOU FÒ, ANSANM ANSANM NOU SE LAVALAS.