jeudi 30 avril 2009

L'orgueil du savoir serait-il pire que l'ignorance?


L'orgueil du savoir serait-il pire que l'ignorance?
Le pouvoir de l'intellect peut nous pousser à l’orgueil et à l’ignorance; pas dans le sens du non-savoir mais plutôt de celui qui, par orgueil ignore consciemment les principes et les normes et dans le contexte de ce texte, ceux régissant notre société. Les mauvais effets de l'orgueil sont malheureusement l'arrogance et l’ignorance de ses propres fautes et donc l'omission volontaire et obstinée de les corriger. L’orgueilleux a tendance à s'écarter complètement du sujet pour prouver qu’il n’a pas tort. Il ne le fait pas par ignorance mais en propre connaissance de cause; ainsi devient-il par défaut un ignorant. L’orgueil est pour ainsi dire l’un des vices les plus fatals, parce qu'il est un voile épais qui cache à l'individu qui en est atteint ses propres défauts et, ce faisant, l'empêche de s'en débarrasser au risque de se montrer ridicule.
Le rôle de l'éthique est d'élever l'homme et de l'amener du plus bas état de l'animal vers une position exaltée et supérieure qui le rend humain, un être doué de raison. Nous sommes naturellement doués de facultés pouvant nous aider à contrôler nos émotions, les modeler pour nous propulser dans le chemin de l’humilité et de la sagesse. Il est souvent bien de suivre nos instincts et nos pulsions mais nous devons éviter d'aller vers un extrême. Pour préserver une image d’homme sociable et soigner nos relations avec les autres, Il est important pour nous de maintenir une condition d'équilibre et de modération afin que nos instincts puissent remplir leurs fonctions convenablement sans envahir arbitrairement l’espace d’autrui. Pour répéter les paroles de l’autre: » Si nous voulons voir quelque chose de beau se refléter dans un miroir, nous devons tout d'abord nettoyer le miroir afin que la poussière et la saleté ne défigurent pas notre reflet ». L’orgueil obscure trop souvent ce pouvoir de raison qui existe chez chacun de nous, nous permettant de distinguer le bien du mal, le bon droit de l'erreur, et le vrai du faux.

L'orgueilleux ne se pose jamais la question de savoir s’il a tort ou raison. Au fait, il ne cherche pas vraiment la vérité. Pour lui, ce qui compte le plus c'est sa crédibilité ou sa notoriété. Il a tort bien sûr parce que trop souvent il se laisse prendre dans le ridicule à force d’argumenter pour justifier ses erreurs. De ces gens on dit qu’ils sont tellement intelligents qu’ils en deviennent bêtes. Albert Einstein a eut raison de dire: « Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons ».

A mon humble avis, la pratique de la modestie et de l’autocritique serait bénéfique pour le progrès de nos forums de discussions. Ce qui éviterait, des attaques personnelles impolies et destructives de certains intervenants en manque d´arguments rationnels. Si nous apprenons à faire de l’autocritique, à reconnaître nos erreurs de raisonnement, il nous sera aisé de faire des excuses à un internaute ou un interlocuteur qu’on a préalablement offensé et promouvoir ainsi des discussions constructives pour la bonne circulation des connaissances.

http://www.aucoindemajolie.blogspot.com/

lundi 27 avril 2009

FORCES OCCULTES, FORCES CULTURELLES


A 969 mètres d’altitude sur le Bonnet à l’Evêque est érigée l’une des plus merveilleuses forteresses de notre histoire: LA CITADELLE. Elle s’établit majestueusement sur une superficie de plus de 8000 mètres carrés. Selon une ordonnance parue le 9 Avril 1804 Jean Jacques Dessalines ordonna à ses généraux la construction des forts au sommet des montagnes afin de repousser toute éventuelle agression des anciens colons Français. Ainsi Henri Christophe commandant du Nord commença la construction de la CITADELLE le 15 Janvier 1805. En 1813 Le Roi Christophe inaugura cette forteresse quoiqu’inachevée. Les travaux sont suspendus depuis la mort de Christophe le 8 Octobre 1820. On l’appelle assez souvent La Citadelle Christophe, La citadelle La Ferrière et aussi La Citadelle des Trois Henri en souvenir des trois génies constructeurs de cette merveille architecturale. Il s’agit d’Henri Christophe, le concepteur, Henri Barre qui a fait le plan et Henri La Ferrière qui fut de nationalité Suisse. De la Citadelle on peut observer la baie du cap Haïtien et celle de L’Acul, on peut observer la Commune du Dondon et toute la Plaine du Nord. On ne peut apprécier la Citadelle sans visiter le Palais Sans Souci, à Milot, construit sur six carreaux de terre. Le palais est aussi majestueux et imposant que celui, portant le même nom de Fréderic II de La Prusse(Allemagne)
Ces deux monuments sont d’une poésie architecturale douée d’une imagination surhumaine qu’aucun génie n’a jamais rêvée, une symphonie inachevée qu’aucun ange n’a jamais chantée. Ils sont des éléments de notre culture, de véritable chapitre de notre patrimoine ancestral. La citadelle est l’expression de l’intelligence nègre, la raison géométrique de la résistance d’une race avilie par l’esclavage et le colonialisme, la passion de vivre libre d’un peuple créateur, symbole d’orgueil et de dignité « Sitadèl leve tèt tout nèg sou la tè beni » de l’esclavage à la liberté le nègre d’Haïti a donné une leçon de civilisation en prouvant que l’intelligence, la suprême vertu humaine, n’a pas de race.
La citadelle attire beaucoup de visiteurs haïtiens et étrangers. Mais la période la plus florissante est celle de la Pâque, spécialement le jeudi saint. Une légende veut faire croire que Le Roi avait l’habitude d’ouvrir le palais sans Souci à la population chaque jeudi saint. Après la fête, à minuit, Le Roi monte sur son cheval blanc pour aller fermer les travaux à La Citadelle, car on ne pouvait pas travailler le vendredi saint. Donc toutes activités devaient être suspendues dans tout le Royaume, du Jeudi Saint à minuit jusqu’après le dimanche de pâques. Alors chaque Jeudi saint des milliers de gens particulièrement des jeunes montent à la citadelle et visitent aussi le Palais sans souci pour reposer à l’ombre du cayimittier royal. Cet arbre vieux de plus de deux siècles servait de tribunal au Roi Christophe. Chaque jeudi le Roi s’y installe pour recevoir les doléances de la population. Aujourd’hui cet arbre est encore la, mais il semble penché sous le poids de l’âge. Un essaim d’abeilles y habite et attire la curiosité de plus d’un.
Cette année la visite à la citadelle a été choquante et la soif des visiteurs n’a pas été étanchée. Une compagnie française séjourne à la citadelle en vue de tourner un film. Les cinéastes vivent, mangent, lavent les linges, couchent et dorment à la citadelle. Ils sont accompagnés d’un ancien ministre de la culture, cinéaste aussi, Mr Raoul Peck. Ainsi la plus grande partie de la forteresse est interdite aux visiteurs, et on exige le silence le plus profond pour ne pas troubler le travail des cinéastes. Selon certaines gens de la localité un marché de la prostitution s’émerge au niveau de la citadelle. Les ministres de la culture et du Tourisme ont boudé une invitation du sénat concernant ce nouveau scandale.
C’est bien une insulte, une profanation, car les cinéastes pourraient dormir à Milot ou au Cap. Quand un haut lieu sacré d’une nation comme la Citadelle est sujet à des activités profanes, ordinaires ou ménagères il faut s’attendre aux colères des dieux. Il est temps que les haïtiens prennent eux-mêmes la gestion de leurs richesses culturelles, nous devons respecter notre héritage. Encore une fois la Constitution de 1987 est violée, blessée et transgressée en son article 215 qui stipule que «Les richesses archéologiques, historiques, culturelles et folkloriques du pays, de même que les richesses archéologiques témoins de la grandeur du patrimoine national. En conséquence les monuments, les ruines, les sites des grands faits d’armes de nos ancêtres, les centres réputés de nos croyances africaines et dont les vestiges du passé sont placés sous la protection de l’Etat »

Professeur Bell Angelot, Fondateur
Du Centre Haïtien de Recherches et d’Investigations
en Sciences Sociales

dimanche 26 avril 2009

LETTRE OUVERTE AU SENAT DE LA REPUBLIQUE


Monsieur le Président,
Honorables Sénateurs,

Nous, membres du Comite Fanmi Lavalas des Haïtiens d’Outre-mer, après avoir suivi attentivement le déroulement de la mascarade électorale du 19 avril dernier, avons décidé de vous demander de ne pas valider ce scrutin pour les motifs suivants:


1. Le peuple haïtien, une fois de plus, vient d'être victime d'exclusion sociale et de marginalisation à un moment où il s'enfonce vertigineusement et plus que jamais dans la misère, l'ignorance et l'injustice. En revanche, il a osé dire non à l'arbitraire, non à cette mascarade en gardant ses portes hermétiquement closes le 19 avril dernier. La majorité alors a dû imposer son droit de veto sur ces élections anti-démocratiques.


2. Honorables sénateurs, en excluant Fanmi Lavalas, l'organisation la plus populaire du pays, de la course électorale, le CEP ne fait qu'exclure le peuple haïtien aux grands débats nationaux tels que la double nationalité, l'amendement de la constitution de 1987 et par voie de conséquence, restaurer la dictature des années 57 en Haïti. Quand on considère que le CEP et ses agents électoraux, chargés d'appliquer et de faire appliquer la loi électorale ont été impliqués dans des actes frauduleux en violant les articles 97, 121, 125 et 203 de la dite loi, le Grand Corps ne peut, donc, en aucun cas, valider ce scrutin qui fait la honte et l'ignominie du pays à l'échelle nationale et internationale.


3. En validant le pouvoir de ces pseudos sénateurs, le Sénat, garant de la constitution et des lois du pays perdra la confiance du peuple et ternira l'image du Grand Corps. Or, avec un taux de participation de moins de 1.5% de la population, vous ne pourrez, Honorables Sénateurs de la 48eme Législature, vous arroger le droit de cautionner cette mascarade électorale sans tenir compte des principes démocratiques au nom desquels le peuple haïtien a toujours lutté et combattu.

4. Seuls les mercenaires des bureaux de vote, ont voté le 19 avril dernier en bourrant les urnes de faux bulletins. Puis, une Sénatrice et de paisibles paysans ont été agressés physiquement et moralement. Le peuple, une autre fois, vient d'être privé de son droit de vote inaliénable et non discriminatoire, acquis à la sueur de son front. Honorables Sénateurs, vous n'êtes pas sans savoir que la violence faite aux femmes et aux enfants particulièrement, l'exclusion sociale et la marginalisation sont des atteintes à la liberté individuelle, aux droits de la personne et constituent la principale préoccupation de toutes les Organisations des Droits Humains et de tout Etat de Droit.


Finalement, nous, membres du Comite Fanmi Lavalas des Haïtiens d’Outre-mer, vous prions monsieur le Président du Sénat et Honorables Sénateurs, de bien vouloir interdire l'intégration des pseudos sénateurs au Sénat de la République afin de sauvegarder les acquis constitutionnels du peuple haïtien et ce sera justice.

Recevez, Monsieur le Président du Sénat et Honorables Sénateurs, nos salutations distinguées.

Patriotiquement,
Mme. L’ex Sénateur Youseline A. Bell
Mme. L’ex Sénateur Norma Forte
Mme. L’ex Sénateur Nadia Mondésir Sanon
M. L’ex Député Babeau Villier
M. Jacob François
Mme Majolie Zéphirin
M. Louis Bonnet
M. Ernst Montoban
M. Jerry Jean Louis
M. Jean Pierre Barthol
M. Gary Servius
Mme Claudine Janvier
M. Philippe André Jacques
M. Bazelais François
M. Fritz Péan
M. Roosevelt Goguette
M. Abel Moise
M. Vital Tholerme
M. Bellefleur Jean
M. Jean Elie Pierre-Louis
M. Rivière Dantès
M. Tony Désir
M. André Joseph

samedi 25 avril 2009

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE RENE GARCIA PREVAL


22 Avril 2009

Monsieur René Garcia Préval
Président de la République d’Haïti
Palais National

Monsieur le Président,

Nous citoyens haïtiens vivant sur différents continents et membres du Comité Fanmi Lavalas des Haïtiens d’Outre-mer, vous saluons au nom de notre chère Patrie. Monsieur le Président nous sommes préoccupés par tout ce qui se passe sur notre terre natale et la façon dont on voit Haïti à travers le monde. Pour vous parler franchement il est très embarrassant pour nous autres à l’extérieur du Pays d’entendre tout ce vacarme au sujet des élections du 19 Avril 2009. Peut-être n’en avez-vous pas été assez informé par vos services, ou n’ayant que faire d’un banal fait d’exclure un parti politique de la course électorale, ou étant probablement trop absorbé par vos activités personnelles, est-ce la raison pour laquelle vous n’avez pas pris des mesures adéquates afin de prévenir cette crise? Vous pouvez ne pas vous rendre compte de la gravité de la situation explosive du Pays au moment où nous parlons. Cependant notre conscience de bons citoyens nous pousse à vous alerter personnellement. Pour la première fois depuis la fin de la dictature des Duvalier nous avons vu de pareilles élections. Le faible taux de participation des citoyens ne saurait vous laisser indifférent, Mr. Le Président. Cette fois même la communauté internationale qui vous soutient, Dieu seul sait à quel prix, a lancé un cri d’alarme non en faveur des Lavalassiens comme certains persistent à le croire, mais en faveur de la démocratie; en témoignent les déclarations suivantes :
Déclaration du Secrétaire général de l’Organisation des États
américains (OEA), José Miguel Insulza,
Insulza qui a dit, nous citons ; “l’OEA respecte intégralement les attributions du CEP et continuera de prêter son appui sur le plan technique, comme elle l’a fait jusqu’à présent, à cet organisme en vue de l’aboutissement des élections, mais je ne peux manquer d’exprimer ma préoccupation face à la possibilité qu’un groupe important de citoyens haïtiens ne soient pas
représentés dans ce processus”.
Déclarations de l’ambassadeur du Canada, Gilles Rivard « Les circonstances qui ont mené à l’exclusion de tous les candidats d'un parti politique ne peuvent que nous inquiéter. En effet, la crédibilité d'une élection est basée sur le respect des lois et des règlements qui l'encadre. Cependant, ce symbole de la démocratie que représente une élection, doit être aussi rassembleur, et non pas contribuer à diviser la population. » Citons également la déclaration de l’Ambassade des Etats-Unis suite à la publication de la liste des candidats approuvés par le Conseil Electoral Provisoire ; « C’est donc pour nous un sujet de grande préoccupation qu’une décision ait été adoptée, laquelle interdit à tous les candidats d’un parti politique de participer aux prochaines joutes électorales. L’histoire des états démocratiques réussis démontre que les élections honnêtes et démocratiques sont de natures inclusives et non exclusives. Dans le cadre de la loi, des élections devraient permettre la participation de tous les principaux partis et servir comme force d’unification de la démocratie. Une élection basée sur l’exclusion comme nous le constatons aujourd’hui mettra inévitablement en question la crédibilité des élections et celles des institutions mêmes en Haïti et parmi les bailleurs et amis d’Haïti. »
Fort de ce constat, Monsieur le Président, une décision rapide s’impose, « l’annulation des élections contestées du 19 Avril 2009. Les grandes valeurs démocratiques dans lesquelles tous les individus sont " censés " être égaux en droit n’acceptent pas qu’une communauté qui représente très exactement 1% des Haïtiens ait le droit à tous vos égards, alors que la majorité de la population se voit méprisée, maltraitée, abandonnée à son sort jusqu’à l’exclusion. Une autre crise qui s’annonce longue et difficile, pointe à l’horizon.
Compte tenu de la grandeur et de la noblesse de la fonction du sénateur, héritage de la Démocratie Romaine, nous avons la crainte que les prétendus vainqueurs des élections du 19 Avril aient une certaine légitimité. D’ailleurs, Ils ne pourront pas cohabiter, sans discrimination,
sans contradiction et sans aucun malaise avec les sénateurs en fonction qui se sont déjà prononcés contre ces élections. Et alors Mr le président quel sénat aurez vous? Quand nous analysons aussi la préciosité de l'agenda qui attend le sénat de la république avec l'amendement de la constitution, la double nationalité, la question de l'armée etc., nous pensons qu'il serait mieux de procéder à une annulation, car gérer c’est prévoir. La conjoncture internationale nous enseigne la prudence et l'orgueil surtout après la déclaration du premier ministre de Trinidad et
Tobago que " Haïti est une honte de la région des caraïbes "
Aussi est-il de notre devoir de citoyens conséquents de vous informer que quelque chose ne tourne plus rond dans notre grande démocratie qui fut à son apogée avec des élections massives telles que celles qui vous ont porté au timon des affaires de l’Etat. Dans la lignée de ces dernières ne vous faites pas le complice, Monsieur le Président, de ce qui pourrait se produire.

A l’instar de plusieurs autres compatriotes, nous aussi, nous réclamons l’annulation pure et simple de ces mascarades électorales du 19 Avril 2009. Espérant que notre cri de compatriotes prévoyants et conscients vous incitera à la réflexion et à ramener un juste équilibre dans notre grande démocratie naissante dont vous jouissez aujourd’hui le fruit succulent. Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre devoir de combattre l’injustice et l’exclusion.


Suivent les signatures:
Mme. L’ex Sénateur Youseline A. Bell
Mme. L’ex Sénateur Nadia Mondésir Sanon
M. Constant Mayard
M. Pierre Louis Jean Jorel
M. Jacob François
Mme. L’ex Sénateur Norma Forte
Mme. Maryse Robert
Mme Majolie Zéphirin
M. Jean-Juste Louis
M. Augustin Jean
M. Louis Bonnet
M. Ernst Montoban
M. Jerry Jean Louis
M. Jean Pierre Barthol
M. Gary Servius
Mme Claudine Janvier
M. Philippe André Jacques
M. L'ex Député Gilvert Angervil
M. Bazelais François
M. Fritz Péan
M. Roosevelt Goguette
M. Abel Moise
M. Vital Tholerme
M. Bellefleur Jean
M. Jean Elie Pierre-Louis
M. Rivière Dantès
M. André Joseph

mercredi 22 avril 2009

LA PPH DEMANDE L’ANNULATION DES ELECTIONS.


UN TAUX DE PARTICIPATION PLUS FAIBLE QUE LES 5% PREVU. LA PPH DEMANDE L’ANNULATION DES ELECTIONS.
Projet Prioritaire Haïtien profite de cette occasion pour remercier tous ses associés et contributeurs qui ont aidé à réaliser un sondage pré-électoral minutieux et précis dans un espace de temps record et ce malgré les conditions difficiles du milieu. Grâce aux informations concises fournies à nous par le peuple et nos travailleurs, respectant les principes démocratiques établis en rapportant les faits tels quels, notre sondage est de loin le plus proche de la réalité des prétendus élections du 19 avril 2009.
A notre peuple bien-aimé, nous envoyons nos applaudissements enrichis et notre respect éternel pour avoir encore une fois démontré dans la paix et la sérénité son savoir-faire politique. Il a fait montre d’ingéniosité et donné à sa manière une leçon de démocratie au CEP et au gouvernement en place.
Projet Prioritaire Haïtien déplore du même coup les attaques du 19 Avril 2009 contre les travailleurs électoraux, les élus et le public en général. Nous condamnons les actes de violence des militants et des soldats, contre le peuple, essayant de le forcer à voter dans des élections bidon sans respecter son choix d’électeur. Nous disons « honte » à ceux qui ont essayé par des sondages faussés à influencer les résultats des élections pour le compte de patrons nantis qui se désintéressent totalement du bien-être de notre nation. La honte est aussi aux forces de sécurité, nationales et internationales, opérant actuellement dans le pays et qui non pas pu, malgré leur nombre et le peu de participants dans les rues, protéger la population contre les actes de violence des ennemis de la démocratie.

http://www.hpp4haiti.com/un_tax.htm

Points clés
La PPH a achevé son analyse de l'usage qui a été fait des listes électorales et leur application lors du scrutin partiel du 19 Avril 2009. Elle tient tout particulièrement à signaler des cas de violation contre les articles 97, 121,125, 166, et 203. Les données détaillées relatives à ces questions mises en face du Conseil Electoral Provisoire (CEP) ont étés vérifiées. Elle juge le comportement du CEP illégal et non fiable conformément aux articles précités.

La PPH a trouvé des preuves d'abus de procédures électorales commis en faveur des candidats, notamment ceux de LESPWA. Des corpuscules appartenant au regroupement du président de la république ont eu recours excessif et inapproprié de fonds disponible et des matériels de l’état. Ils ont fait violence à l’endroit des élus et de la population. En témoigne le sénateur de la Fusion dans le Plateau Central, madame Edmonde Supplice Bauzille qui a affirmé être l’objet de menaces de mort. Des individus lourdement armés ont fermé de nombreux bureaux de vote.
Les candidats au Sénat dans le Sud-est, Yves Dérisier (Fusion des Sociaux Démocrates haïtiens) et Jean Pierre Joseph (Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes) ont fait officiellement retraits le samedi 18 Avril 2009 de leurs candidatures, en protestation contre la décision du Conseil Electoral Provisoire (CEP) qu’ils considèrent illégale.

Le candidat indépendant Ronald Saint Jean avait annoncé, jeudi, son retrait de la course en raison de nombreuses failles qu’il a dit constater dans la mise en place de la machine électorale. Il dénonce l'absence d'un ensemble d'outils qui doivent être la matrice de toute élection sérieuse.
Il faut également souligner les taux de participation anormalement bas à travers les différentes circonscriptions éligibles. Il a cité le registre électoral qui aurait dû être disponible 6 mois avant le scrutin, mais qui ne l'est toujours pas, ainsi que la liste électorale générale et la liste électorale partielle qui devraient être prêtes respectivement 60 jours et 30 jours avant les élections.
Les abus se sont produits dans plusieurs régions du pays. Et quoiqu’important sur le plan de principes démocratiques et électoraux, le nombre global de votes issus de ces irrégularités est d'une ampleur déterminante.

D'aussi sérieuses irrégularités reflètent clairement des tentatives de manipulation des résultats de vote. Elles constituent d'importantes violations des procédures et sous-entendent qu'un certain nombre d'agents électoraux ont été impliqués de gré ou de force dans des actes frauduleux. Ces irrégularités traduisent également un manque de contrôle sur la production de documents officiels notamment les accréditations d'observateurs et les documents relatifs au déplacement officiel, qui ont pu servir pour réclamer frauduleusement le droit de voter

La PPH ne veut en aucun cas préjuger du traitement qui sera accordé au CEP, mais avec les faits examinés, se trouve en mesure de présenter son analyse afin d'informer l'opinion publique et de fournir aux candidats et partis politiques une évaluation indépendante et objective du processus.
La PPH demande à tous les acteurs concernés de rester calme et de s'assurer que leur appréhension sur les élections est fondée uniquement sur une analyse neutre et rigoureuse des faits électoraux. Avec un taux de moins de 5% de personnes qualifiées ayant pris part à ces élections, le CEP, le Président et la Communauté Internationale ne peuvent en aucun cas valider ce scrutin.

Taux de participation
Les chiffres officiels indiquent un taux de participation national de moins de 5% prévu, soit environ 25% à 46% moins que le taux de participation dans les élections partielles du 25 Juin 1995 page 4. (http://www.gao.gov/archive/1996/ns96147.pdf ). En 2006, le taux de participation était de 30% selon ce qu’a relaté David Wimhurst de la mission onusienne en Haïti. www.haitiprogres.com/2006/sm060426/eng04-26.html
Un taux de participation aussi faible reflète tout simplement le courroux du peuple face à l’exclusion de Fanmi Lavalas par le gouvernement Préval/Pierre-Louis et la communauté internationale. Il s’agit d’une mobilisation ferme et vigoureuse : «PÒT FEMEN, LARI BLANCH ». Cependant, les bureaux ou les centres de vote qui affichent des taux de participation plus élevés que d'autres dans leurs zones méritent une attention plus particulière. Là où, de surcroît, les résultats issus de ces bureaux favorisent massivement un candidat, cela pourrait indiquer une tentative de manipulation à travers le bourrage d'urnes ou un dépouillement frauduleux effectué en l'absence de témoins ou d'observateurs.

La PPH conduit son observation électorale conformément à la Déclaration des Principes de l'Observation Electorale Internationale et du Code de Conduite adoptés par les Nations Unies en 2005. Qui eux mêmes devraient utilisés leur propre code d’éthique pour faire annuler cette mascarade électorale.

mardi 21 avril 2009

PWOTESTASYON ELEKSYON MALATCHONG 19 AVRIL YO


POU PIBLIKASYON IMEDYA
KONTAKTE: YOUSELINE AUGUSTIN BELL 954-670-9209


NÒT POU LAPRÈS
Yon gwo kout chapo pou pèp ayisyen yan ki kwape seleksyon 19 avril 2009 la nan respekte mo dòd òganizasyon Fanmi Lavalas Pòt Fèmen Lari Blanch La. 2.33% ki soti nan seleksyon an se yon fason pou pèp la di non a koripsyon dwòg, krim òganize, pandan lap di wi ak jistis, transparans ak patisipasyon.
Nou menm Komite Fanmi Lavalas Ayisyen Kap Viv Lòtbò Dlo ak tout lòt konpatriyòt yo mele vwa nou ansanm pou nou di yon gwo kout ayibobo pou majorite pèp ayisyen yan. Pòt Fèmen Lari Blanch sa a, fè trèt ak engra yo sonje ke se pèp Lavalas la sèlman ki konn bay pouvwa.
Ayibobo pou pèp ayisyen yan, nou di granmoun se granmoun, nou montre yon lòt fwa ankò ke se nou ki fòs enkoutounab la. 2.33% sa a se yon sanksyon pèp la bay gouvènman Pèpè ya ki pase anba pye dwa ke konstitisyon an bali: Dwa pou li manje, dwa poul chwazi pwòp dirijan li, dwa poul gen lasante, pou li manifeste elatriye.
Gouvènman Preval/Pierre-Louis ya pran yon souflèt moral nan men pèp la, lè yo boude seleksyon 19 avril sa a. Se yon wont pou tout pati politik sa yo plis lèspwa ki se yon sansi soudo òganizasyon Fanmi Lavalas la. Yo tout ansanm pa rive reyini menm 3% nan popilasyon ki gen laj pou vote a. 2.33 pousan an se yon fason pou pèp la di P-P okipe zafè peyi w ke mizè, lavi chè ap fin kokobe olye pou wap pèdi tan w nan fè revandikasyon pou lòt peyi.

Lè n konsidere ki kantite lajan leta ke pati politik Prezidan Preval la ( LESPWA) gaspiye nan kanpay elektoral bidon sa a.
Nou menm Ayisyen Kap Viv Lòt Bò Dlo, nou mande tout pèp la poul kontinye bare anwo, bare anba. Nou mande yo pou yo pa al kouche dòmi grangou pandan Preval ap taye banda sou do yo.
Apre gwo demonstrasyon de fòs sa a, fòk mouvman an kontinye: Premyèman pou bloke validasyon senatè konteste yo anndan palman an.

Dezyèmman pou nou mande general Preval kijanl fèl? "Gadem nanje map gadew nanje ya" fini, se sa ki bay rezilta 2.33% patisipasyon,an.
An avan douvan, nou koumanse fòk nou kontinye batay la Pòt Fèmen Lari Blanch la sete twòkèt la, chay la se yon mobilizasyon manch long san pran souf pou yo pa fe pèp la vale pwazon malatchong seleksyon 19 avril 2009. Komite Fanmi Lavalas Ayisyen Kap Viv Lòt Bò Dlo, yon lòt fwa ankò kore batay pèp ayisyen.

YON SÈL NOU FÈB, ANSANM NOU FÒ, ANSANM, ANSANM NOU SE LAVALAS.

lundi 20 avril 2009

LE VÉTO DE LA MAJORITÉ


Le peuple haïtien a dit son mot, la majorité a imposé son veto hier sur les élections anti démocratiques et injustes programmées par le pouvoir en place. La majorité a dit non à l’exclusion, à l’arbitraire et à la violation des principes de droits humains et aux prescrits de la constitution. Le droit de vote est inaliénable et non discriminatoire. Le taux de participation est tellement insignifiant qu’il vaut mieux de ne pas parler d’élections. En excluant Fanmi Lavalas aux élections, aux grands débats nationaux tels l’amendement de la constitution, la double nationalité, la création d’une force de défense nationale, la réforme de la justice. Le pouvoir en place veut rééditer le statuquo ante 1986 où seule une minorité avait le privilège de participer à la gestion de la Res publica. La non participation aux élections est aussi un veto à la politique du gouvernement, cette politique d’exclusion, de corruption, de pillage et de gaspillage des biens publics. La majorité dit non au vol des deniers publics et au viol de la constitution. Si le pouvoir en place accepte de nommer les senateurs, les séides de sa chapelle, Haïti aura un sénat illégitime, et les crises budgétaires, la corruption, le blocage institutionnel continueront encore à paralyser l’Etat. L’attitude du pouvoir justifie un retard mental dans les pratiques politiques arbitraires, dans le populisme empirique ; il s’inspire des manœuvres de Sténio Vincent qui sélectionnait à la fois plusieurs candidats pour un seul poste électif et quelque soit le vainqueur ou le vaincu, il triomphe sans gloire et sans honneur. Vincent savait sélectionner des parlementaires de bas niveau qu’il pouvait manipuler. A l’une de ses commères qui lui recommandait son mari borgne à un poste de sénateur, il répondit « Ma chère commère, au sénat je n’ai pas besoin de borgne, mais des aveugles ». Le pouvoir en place projette l’image de Duvalier, la peur du plus fort, la crainte de l’opposant, la phobie des idées contraires. D’où pour ce pouvoir la nécessité d’une gérontocratie moderne. Le scénario est comique et parfois triste pour une nation en quête de démocratie réelle. Voici quelques témoignages. La télévision a fait des reportages sans image, sauf quand le président de la République allait voter. Et tous les reporters délégués en provinces ont signalé et souligné avec insistance la participation insignifiante de la population à ces joutes. On n’a pas remarqué de longues lignes de votants devant les bureaux de vote comme en Mai 2000, ou comme en 2006 les militants Lavalas avaient dévié des lignes de leur leader pour voter René Préval. Par exemple à 2 heures, le correspondant de Jérémie a annoncé que certains électeurs ne pouvaient pas voter, car leur nom était déjà coché parmi les votants « yo te déjà vote pou yo; Se yo ki gen lespwa se nòmal » A Bas Limbé, sur une population de près de dix mille citoyens en âge de voter on a enregistré seulement 150 votants. Dans un bureau on a eu le résultat suivant : Elusca Charles, natif de la localité 3 voix, Moïse Jean Charles, le Poulin du pouvoir 2 voix, Marie Gisleine Monpremier de la Fusion 2 voix, Jean René Laguerre 1 voix, et Antoine René Samson 0. On a enregistré à Pétion Ville 177 votants dans 264 bureaux, à Cabaret 102 votants sur 39 bureaux. Les élections sont massivement boudées par la population avec raison et conviction. Car un gouvernement qui n’est pas crédible, qui a perdu la rédemption des masses populaires, ne peut organiser des élections crédibles. En Février 2006 le peuple a converti une sélection en referendum, et on peut dire que Mr René Préval n’a pas été seulement voté mais aussi plébiscité. En 2009 le peuple a converti une gaucherie électorale en une journée de prière et de jeûne. Pour donner le pouvoir à LESPWA ils se sont jetés dans la piscine en 2006, « Yo naje yo soti »; pour sanctionner le pouvoir ils se sont plongés profondément nan LAVALAS pou yo pa tonbe nan dezespwa. Les portes des bureaux de votes étaient ouvertes, mais les portes des électeurs étaient fermées ; par conséquent il n’y a pas eu d’élection
La gifle populaire au pouvoir dans ses élections est aussi un Veto aux partis politiques dont la majeure partie sont les anciens opposants au régime Lavalas en 2003. Ce sont des partis politiques qui ne valent rien, qui n’ont aucun contact avec la population, qui ne peuvent être actifs sans la complicité d’une branche de l’internationale, et parfois à l’encontre des intérêts de la nation. Ces partis politiques, surtout LESPWA, choisissent des candidats qui n’ont pas trop d’intérêt pour la république. On se plaint du niveau académique, de la capacité politique et manque de candeur de certains candidats au sénat, la chambre haute du pouvoir législatif. Cette réplique de la population pourrait servir de leçon à un pouvoir ayant un minimum de sagesse et des oreilles pour écouter le peuple.
19 avril 2009 est un Veto au pouvoir en place, un crédit à Fanmi Lavalas. Cette organisation est bien une force ; et c’est la vérité. « operasyon pòt fèmen an, fèmen bouch tout medizan mal palan ».
Faudrait–il recevoir les fleurs du directeur général du conseil électoral provisoire? Je crois que non. Nous n’avons pas besoin de ces félicitations sèches et dégouttées de sincérité. Nous ne sommes pas dans ce pays les artisans professionnels de la violence, au contraire nous sommes les victimes. Et nous avons bien appris de Victor Hugo que toutes les violences ont un lendemain. C’est pour nous toujours la prison, l’exil, le marquis et le matraquage de toute sorte. C’est toujours contre nous la violence physique, la violence économique, la violence morale. Et nos bourreaux sont toujours médaillés. 29 novembre 1987 ce n’était pas nous logiquement, 6 Janvier 1991 pas nous justement, 30 septembre 1991 pas nous véritablement, en 2003 à Pernal ou aux Gonaïves pas nous non plus indiscutablement. Alors qui ne connaît pas les « Freedom fighters de la République ». Mais 19 Avril 2009, c’est bien nous, car c’est pacifique.
La communauté internationale doit tirer aussi des leçons, la Minustha doit évaluer ses cinq ans de travail en Haïti, l’équivalent d’un mandat présidentiel. Au moment où le pouvoir en place est plus discrédité par la population, plus critiqué pour les actes de corruption, la communauté internationale lui tend ses rameaux d’olivier, recommande ses lunes de miel au rythme de la valse des visiteurs de grand calibre de la politique planétaire. Un gouvernement qui ne peut même pas préparer un budget reçoit une enveloppe de 350 millions de dollars sur 125 demandés. Donc, que les St Thomas croient et comprennent la valeur de la marchandise, quand l’offre est supérieure à la demande. Alors interprétez la Courbe!

La victoire du 19 Avril sur l’exclusion exige de Fanmi Lavalas une gestion rationnelle pour une meilleure digestion. C’est l’occasion de comprendre et de reconnaître la faiblesse de notre force. L’Unité seule nous affranchira de cette geôle infernale. Ne soyons pas trop idéalistes, mais réalistes. L’unanimité n’est pas indispensable à l’unité, car la contradiction est naturelle. Tous les organes du corps humain ne fonctionnent pas de la même façon, mais ils se coopèrent harmonieusement sous le leadership synchronisateur du cerveau. Alors cessons nos fausses querelles qui frisent déjà le suicide collectif ou l’autodestruction , marchons unis vers une restructuration rationnelle et pragmatique de notre organisation. Le salut est collectif !
En mémoire de tous ceux qui sont tombés pour la cause de la démocratie et dont nous sommes les dignes héritiers, en collaboration avec tous ceux qui sont encore debout et qui veulent mourir debout au lieu de vivre à genou, en tant que la providence de ceux qui naîtront dans cette lutte, crions ensemble : Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm ansanm nou se Lavalas.

Bell Angelot, professeur de droit public
Directeur Fondateur du Centre Haïtien de Recherches
et de Documentations en Sciences Sociales

vendredi 17 avril 2009

NÒT POU LAPRÈS JEDI 16 AVRIL 2009


NÒT POU LAPRÈS JEDI 16 AVRIL 2009
Anpil òganizasyon baz ak kad Fanmi Lavalas nan Nò ak Nodès peyi dayiti pa ka rete bèbè nan konjonkti malouk peyi ya tonbe jounen jodi Ya. Nou santi demokrasi a menase, nou santi grandèt peyi Ya avili. Eleksyon se pi gwo vitamin pou demokrasi, se deklarasyon inivèsèl dwa moun ak konstitisyon an ki rekonèt dwa pèp la genyen pou li patisipe nan eleksyon ki lib, onèt e demokratik. Konsa lè yon pouvwa fè mannèv delwayal pou retire dwa sa a nan men yon pèp, sa fè nou sonje 30 septanm 91 ak 29 fevriye 2004 men kòm nou pap janm bliye 16 desanm 90, nou di bay kou bliye pote mak sonje. Fanmi toujou kwè nan eleksyon ki onèt e demokratik, Fanmi Lavalas pa janm kwè nan koudeta.
Nou pote solidarite nou san gade dèyè a senk ( 5) kamarad militan Lavalas yo ki pote tèt yo bay palman an pou ekzije palmantè yo pran pozisyon kont eleksyon pwason davril 19 avril yo. Celestin Patrice, Luckner Delisme, Anselme William, Andre Fardeau, Bertrand Guerrier. E nou di La Polis pinga, pinga represyon, pinga presyon, se yon revandikasyon ki pasifik, ki jis, ki legal, epi se nan kay pèp la yo rantre. Nou di Minustah pinga, paske gen stabilte politik, se lè tout moun gen dwa patisipe nan tout aktivite politik e demokratik nan peyi ya, san pa gen fòs kote
Lavalas se linyon fè lafòs, yon bon lavalasyen se yon bon patriyòt.
YON SÈL NOU FÈB, ANSANM NOU FÒ, ANSANM ANSANM NOU SE LAVALAS.
Franklin Duchaine Baz Fanmi Lavalas Plezans
Severe Adonijea Baz Fanmi Lavalas Sen Rafayel
Louis Marcelin “ “ “ “ “ “ “ ‘’ Lenbe
Fortune Alcina “ “ “ “ “ “ “ “ “ :” Rankit
Brillant Withny “ “ “ “ “ “: ‘ “ “ “ “ Piyon
Samuel Joseph “ “ “ “ “ “ “ “ “ “ ‘ “ Borgne
Franklin Jn Baptiste “ “ “ ‘ Pilat
Janet Jn Baptiste … Balenbe
Selichriste Bien aime Dondon
Charlemagne Derozin Lakil
Brunel Joseph Plèndinò
Daniel Monelus Pomago
OStin Louis OKap ( OPVS)
Justin Pierre Okap ( KJPB)
Jules Alex Okap ( FIOP)
Emmanuel Toussaint Okap ( FIOP)
Osee Fils Aime Okap
Carly Eugene Okap
Past. Hudson Jn Baptiste Okap
Bell Angelot Okap( Centre haitien de recherches
et d’investigations en sciences
sociales CHRISS)

mercredi 15 avril 2009

BAY LARI YA, VEYE YO


POU PIBLIKASYON IMEDYA
KONTAKTE: YOUSELINE AUGUSTIN BELL 954-670-9202
NÒT POU LA PRÈS

Nou menm manb Fanmi Lavalas Kap Viv Lòtbò Dlo mele vwa nou ak vwa pèp ayisyen an pou nou rele anmwe kont demagoji elektoral ke gouvènman kòwonpi, san pitye Preval/Pierre-Louis vle fè jounen19 Avril kap vini an.

Nap raple tout moun ke Fanmi Favalas pa fè okenn alyans politik, ni ak zanmi, ni ak senpatizan, ni ak okenn pati politik ki pral nan eleksyon malatchong sa a. Yo mete nou deyò, pòt fèmen, veye yo.

Lè n konsidere kouman grangou klowòks ap koupe fèy trip pèp ayisyen, pandan tout aparèy leta a kòmanse sou ekzekitif, pase nan legislatif pou ateri nan lajistis ap naje nan koripsyon dwòg, krim òganize, gaspiyay lajan leta.

Lè n konsidere kouman gouvènman Preval/Pierre-louis mare sosis yo ak KEP ya, plis konplisite kominote entènasyonal la pou pase dwa sivik ak politik majorite pèp ayisyen an anba pye.

Lè n konsidere jan yo pase lajistis peyi nou an nan tenten, lè yo pa respekte desizyon ke lajistis pran an favè Fanmi Lavalas poul patisipe kòm sa dwa nan eleksyon yo.

Lè n konsidere ke Prezidan Preval pa gen konsyans de kriz grangou ak lavi chè ki deja fin kraze peyi ya, san reflechi lap pran dikta poul kreye yon lòt kriz elektoral ankò nan vanse san gade deyè nan seleksyon 19 avril kap vini yan.

Nou menm ayisyen kap viv lòtbò dlo nou mande tout pèp la poul bare anwo, bare anba. Nou mande pou nou apiye mo dòd pòt fèmen an, paske se sèl jès de kontestasyon san vyolans nou ka fè apre demach lajistis la. Preval parye ak blan yo, li deja fini ak Lavalas la, se yon dènye sondaj lap fè sou nou. Si li reyisi kou sa a, lavalas la antere pou letan pou letènite, amen. Nou di Pèp vanyan pa konn pèdi batay, viktwa final la se pou nou. Prezidan Preval twò piti pou bannou defi pou nou paka leve.
An avan, devan pou nou fini ak koripsyon, lavi chè, eksklizyon, lamizè , dwòg , krim òganize, nan fèmen pòt nou, bay lari a blanch jounen kap 19 avril 2009 la.

Nou pral montre tout moun, yon lòt fwa ankò ke se nou ki towo a, se Aristid ki fòs enkontounab la. Se pa lajan ke Prezidan Aristid te konn bay pèp la pou lal vote, se konviksyon pep la ki soudel ak Lavalas la.

Nap pwofite di devan lemond antye, ke nou deja konteste ak tout fòs nou kèlkeswa rezilta malatchong kap soti nan seleksyon sa a. Nou anonse Prezidan Preval ke piyay la fini, nou te bali kont tan l, men nou dekouvri ti jwèt kenbe Prezidan Aristide nan kanpe lwen poul gentan vann peyi ya pap pase.


YON SÈL NOU FÈB, ANSANM NOU FÒ, ANSANM, ANSANM NOU SE LAVALAS.

lundi 13 avril 2009

SEULEMENT 5% DE LA POPULATION SERAIT PRÊT À SE PRESENTER AUX URNES, REVÈLE UN SONDAGE DE LA HAITIAN PRIORITIES PROJECT


SEULEMENT 5% DE LA POPULATION SERAIT PRÊT À SE PRESENTER AUX URNES, REVÈLE UN SONDAGE DE LA HAITIAN PRIORITIES PROJECT. SI FANMI LAVALAS ÉTAIT ADMISE AUX ÉLÉCTIONS DU 19 AVRIL 2009, LE TAUX SERAIT À 85%

Lundi 13 Avril, 2009

Selon un sondage réalisé par Projet Prioritaire Haïtien avec 70 de ses membres repartis dans les dix départements du pays pour vérifier le déroulement des joutes électorales du 19 avril 2009. Seulement 5% des électeurs potentiels à l'échelle nationale se disent prêts à aller aux urnes pour les sénatoriales partielles du 19 avril prochain. Deux listes consécutives se sont présentées, l’une avec les noms admis par le CEP, et l’autre avec les noms admis incluant les candidats de Fanmi Lavalas. Bons nombres des candidats admis par le CEP dont la population n’est même pas au courant de leur noms ou présence dans les joutes électorales du mois d’avril. Dans le département des Nippes, la majorité des gens ayant participés aux sondages envisagent de rester à la maison faute de l’incohérence du gouvernement Préval et de la communauté internationale à vouloir pratiquer l’exclusion, un système que le peuple a rejeté depuis 1986. Le mot d’ordre est qu’il ne peut pas y avoir des élections crédibles avec l’exclusion de Fanmi Lavalas. Suivant les déclarations reçues de partout la faim fait rage dans le pays, spécialement dans la Grand’ Anse, du Centre, du Nord-est, Nord-ouest, du Sud, de l'Ouest, de l'Artibonite, et du Nord.
Dans l'Ouest, aucune tendance n’est développée sur la présence des candidats admis aux élections par le CEP. Parmi 26, 000 électeurs interviewés dans le département de l’Ouest, 95% trouvent que ces élections sont une aberration et « Kon yon kout souflèt nan dyòl pèp la, kite brave danje pou yo mete Preval sou pouvwa a » disaient en écho plus d’une centaine de personnes. N’ayant pas compris qu’un personnage comme le Président Préval peut cautionner ces élections excluant le peuple qui l’a élu Président de la république. Il est aussi à noter que les gens interviewés ont pu faire la différence entre Fanmi Lavalas et L’espoir (LESPWA). Selon les données reçues, la formation L’espoir n’existe pas en tant que parti ou regroupement politique, mais n’est qu’une formation ou rassemblement Sangsue vivant de Fanmi Lavalas et cette fois ci, le peuple peut faire la différence ont-ils déclarés.

Dans la Grand’ Anse, la frustration s’enflamme de l’état piteux des routes et assurent que ces élections ne représentent pas pour eux une priorité. Ils ont par conséquent promis de barrer la route à toute tentative anarchique.

Dans le Sud, beaucoup ont fait valoir leur préoccupation du fait que Préval ait promis d’entamer un programme d’agriculture dans la zone durant sa campagne électorale et jusqu'à date, « Se Nad Marinad, Lespwa Ap Voye Monte Dezespwa Kay Pèp La »

Le Centre ne se considère pas centré dans la politique du gouvernement. Les habitants du Centre ont déclarés qu’ils ne vont pas cautionner une démagogie électorale pouvant aboutir à leur propre déchéance.

Dans le Nord, la majorité des gens promettent de rester chez eux, et il est bruit que malgré les fortes sommes débloquées en faveur de Moïse Jean-Charles, Lavalassien dit LESPWA, les électeurs vont cette fois-ci se mobiliser afin que nulle n’ignore que Fanmi Lavalas est la force incontestable de la zone.

Dans le Nord-est et le Nord-ouest les candidats ne sont pas très connus à l’exception de Luc Fleurinord du MIRN.

Dans le Sud-est par contre, une répression acharnée s’ensuit sur la population. ‘L’argent à gogo’ se distribue en vue d’acheter les votes des gens de la zone.

Nous du Projet Prioritaire Haïtien sommes en train de cataloguer les infractions commises par les partisans et membres de la formation Lespwa pour qu’elles ne se reproduisent plus jamais au sein de la population. Ce sondage a été mené par Projet Prioritaire Haïtien du 1 au 8 Avril de l'année en cours auprès d'un échantillon de 65,000 personnes à travers le pays. Une Marge d'erreurs estimée à + ou -3% dans l’échantillon national a été relevée.

samedi 11 avril 2009

JOYEUSES PÂQUES DE FANMI LAVALAS


Peuple Haïtien,

Mieux que toute autre occasion, la saison de Pâques nous invite à une profonde réflexion que nous soyons Chrétiens ou pas. En effet, l'événement qui s'y rapporte, bien que survenu il y a plus de 2000 ans, ne cesse d'interpeller notre conscience d'hommes et de femmes sur la nécessité qui nous incombe de travailler à la transformation de la qualité de notre vie et celle des autres. Cet événement qui a vu l'ultime sacrifice d'un Homme pour ses pairs de la façon la plus humiliante qui soit, mérite notre attention. En approfondissant cette réflexion nous nous voyons ainsi dans l'obligation d'élever notre vie à la dimension d'une Hymne d'action de Grâce. Nous devons exprimer en profondeur notre gratitude à celui qui n'a jamais hésité à nous combler de sa bienveillance depuis le premier jour de la création.
Que la semaine sainte nous illumine et nous conduise à une mobilisation fraternelle contre la misère, la corruption, l’injustice qui sévissent chez nous. Qu’elle éclaire surtout le président de la république de même que les organisateurs des prochaines élections du 19 avril à prendre des décisions justes et démocratiques au bénéfice du peuple haïtien. Puisse la Pâques 2009 symbolise pour nous haïtiens, l'éclosion d'une vie nouvelle et nous apporte la détermination qu'il faut pour une mobilisation sans mesure.

mardi 7 avril 2009

DE L’INCONSTITUTIONALITE A L’ANARCHIE SUR LA PRESIDENCE DE RENE PREVAL

NOU MANDE JISTIS

Justice, Transparence et Participation sont les piliers fondamentaux de la mouvance Lavalassienne. Aujourd’hui, nous nous penchons sur la notion de justice prônée par le mouvement. Le fait que le peuple tout entier se mobilise pour réclamer justice, dénote un certain laxisme au niveau de l’appareil judiciaire.
Nous vivons un moment crucial de notre histoire de peuple où le droit de la personne est bafoué à tous les niveaux. La situation qui prévaut actuellement dans le pays empêche aux citoyens en difficultés de revendiquer le respect de leur droit. Le gouvernement crée un climat de panique au moment actuel où tout le monde a peur de s’exprimer par crainte de perdre leur emploi sans préavis, de devenir un autre victime de disparition comme ce fut le cas de Lovinsky Pierre Antoine, ou pire encore, de se faire empoisonner ou du moins mourir soudainement d’une crise cardiaque non diagnostiquée. Des faits insolites qui se multipliaient sous le gouvernement Boniface/Latortue continuent à se produire au même rythme sous le gouvernement Préval/Pierre-Louis. Les bourreaux qui ont renversé le pouvoir constitutionnel, les principaux responsables du génocide qui ont pillé, brûlé les maisons de paisibles citoyens se voient dédommagés et honorés, tandis que les vraies victimes sont soit emprisonnées ou bien licenciées de leur boulot. La disparition de Lovinsky Pierre Antoine reste un mystère. Un homme raisonné, sympathique, respectueux, un militant qui opérait en tandem avec le Président Préval au sein du mouvement Lavalas dans les années antérieures pourtant, sa disparition n’a reçu aucune attention du côté du gouvernement. On aurait même fait croire que la présidence actuelle serait complice dans cette disparition bizarre et odieuse.
Les prisonniers politiques croupissent encore en prison sans être jugés. La justice devient un vain mot sur les lèvres des parents et amis des victimes du kidnapping du 29 Février 2004. Le peuple n’a jamais été aussi patient et tolérant envers un gouvernement. Il a su malgré les conditions exécrables et intolérables de son existence, comprendre que le président élu avait besoin du temps pour mettre en place une stratégie efficace, capable d’améliorer l’état des choses. Ce peuple quasi analphabète qu’on croit trop souvent être bête a compris la complexité des affaires d’état, il a courageusement patienté pour permettre au président à qui il a donné son vote de confiance, de réussir son travail sans trop de pression de sa part. Cependant la patience et la compréhension ont leurs limites. Le Président de la république est un gauchiste au service de l’impérialisme de droite. Il a oublié que le succès de son élection à la tête du pays est le fruit de mobilisations populaires. Le peuple ne va pas tarder à se réveiller pour lui exiger de prendre en considération les nombreuses revendications qui lui ont été adressées lors de sa campagne électorale. Le moment de demande des comptes est enfin arrivé. Le peuple ne peut plus rester silencieux face à l’indifférence du gouvernement de monsieur Préval qui fait acte d’un « je m’en foutisme » cynique l’entraînant irrémédiablement dans une descente aux enfers. Le peuple est fatigué de la politique de deux poids et deux mesures du gouvernement Préval/Pierre-Louis. Monsieur René Garcia Préval, nous tenons à vous souligner que votre comportement doit être remédié et vous ne pouvez plus continuer la politique de l ‘autruche. C’est un cri de détresse qui est lancé. NOUS SOMMES FATIGUES MONSIEUR LE PRESIDENT NOUS RECLAMONS JUSTICE.
Assez ! Notre peuple courageux ne mérite pas ce traitement odieux qu’il se voit infligé par votre gouvernement. Nulle institution étatique ne peut être au dessus de la loi. Le tribunal des référés a prononcé en faveur de Fanmi Lavalas pour son intégration dans les prochaines joutes électorales mais les membres du CEP en la personne de RODOL PIERRE, FRANTZ GERARD VERRET, LEONEL RAPHAEL, GAILLOT DORSINVIL, GINETTE CHERUBIN, LAURETTE CROYANCE, JACQUES BELZIN, FRANCOIS JASMIN, FRITZ ROSEME veulent se mettre en face de nous. Qu’attendons-nous pour dire au gouvernement Préval qu’en aucun cas il ne peut se dresser contre nous, le peuple?
Le chômage et la misère rongent le peuple haïtien, tandis que le Président de la république continu à faire fi de ses plus simples revendications et on dirait même qu’il s’en moque. Le Comité Fanmi Lavalas des Haïtiens d’Outre-mer réclame justice en faveur de toutes les victimes qui gémissent dans leur coin en attente d’un geste quelconque du gouvernement. Les victimes du coup d’état du 29 Février 2004 nécessitent réparations et dédommagements. Celles des cataclysmes naturels sont toujours en attente d’une réparation sociale. L’état piteux de nos routes ne peut plus attendre l’intervention urgente du gouvernement, les prisonniers politiques attendent toujours leur jugement. Les exilés politiques ont leurs yeux fixés sur la terre natale, de peur que la nostalgie ne les emporte vers la tombe, certains d’entre eux attendent un mot du président sans lequel ils ne peuvent atterrir sur le sol. Notre peuple courageux ne mérite pas ce traitement odieux qu’il se voit infligé par le gouvernement de monsieur Préval. Nous demandons formellement l’inclusion des enfants du peuple des différents secteurs de l’état révoqués injustement par le gouvernement de facto. Aussi réclamons-nous la réintégration du juge Jean Claude Douyon et l’application du jugement prononcé en faveur de Fanmi Lavalas exigeant sa participation aux prochaines joutes électorales. Sans l’appui de quelques membres de l'organisation Fanmi Lavalas, le gouvernement Préval ne saurait en aucun cas se dresser contre nous. Il manipule certains et joue du manque d’unité de nos responsables. Mais heureusement que les militants de bases sont plus que jamais déterminés à poursuivre la lutte jusqu’a la victoire finale. Pour finir, crions aux oreilles volontairement sourdes du Président Préval : qu’avez-vous fait de votre promesse de faciliter le retour au pays du Dr. Jean Bertrand Aristide? « Nap gade w nan je, ou menm wap gade akote> .

La justice est l’un des piliers fondamental de Fanmi Lavalas, mobilisons-nous pour que justice nous soit rendue.

YON SÈL NOU FÈB, ANSANM NOU FÒ, ANSANM, ANSANM NOU SE LAVALAS.

samedi 4 avril 2009

A L’HORIZON EN HAITI, UN PARLEMENT "BONHOMME COACHI"


Par Joël Léon

« Marche arrière » de Roger Dorsainvil, n’a jamais cessé de hanter mon esprit dès qu’il s’agit de réflexions sur les hommes politiques de mon pays.
Le 1er Mars 1847, un fait insolite allait se produire dans l’histoire des luttes politiques haïtiennes. L’honorable sénateur Beaubrun Ardouin exaspéré de l’agonie électorale, allait suggérer à ses pairs parlementaires d’élire le candidat ayant le moins de vote à la présidence. A la grande stupéfaction, les autres sénateurs, probablement épuisés et fatigués après avoir voté pendant huit fois pour départager les généraux Jean-Paul et Souffrant, tous deux candidats à la présidence, avaient fini par admettre la proposition de l’historien/sénateur. Ainsi fut élu à la première magistrature de l’Etat, le général Faustin Elie Soulouque parce qu’il jouissait de moins de votes: génial! Un Soulouque que l’on ridiculisait en lui accolant le sobriquet de « Bonhomme Coachi » que certains imaginaient inapte et inepte à être un chef d’Etat et dont on pourrait aisément tirer les ficelles.
Certainement Faustin Soulouque n’est pas l’objet de cet article, mais il sera utilisé comme argument comparatif et politique pour comprendre les acteurs politiques et étatiques de notre temps.
La mise à l’écart du parti politique majoritaire du pays, Fanmi Lavalas, va nous conduire à une situation à celle de 1847. Un Sénat formé de partis politiques non représentatifs nous renvoiera à « un grand corps » (petit corps) à l’image du « Bonhomme Coachi », parce que ce sont les partis minoritaires qui seront majoritaires dans l’enceinte d’une institution aussi fondamentale pour le pays qu’est le Sénat de la République. D’après la constitution en vigueur, le Sénat est indispensable. Visitons donc l’article 97 :
1) proposer à l'Exécutif la liste des juges de la Cour de Cassation selon les prescriptions de la Constitution;
2) s'ériger en Haute Cour de justice;
3) exercer toutes autres attributions qui lui sont assignées par la présente Constitution et par la loi.
Donc, cette institution doit jouir d’une grande légitimité afin de jouer son rôle conformément à la constitution. Toute carence à ce niveau constitue un danger imminent pour les autres institutions, en particulier l’autre branche du pouvoir législatif, la chambre des Députés. Un sénat de type «bonhomme Coachi», c'est-à-dire un grand corps sans légitimité ni représentativité mettra en péril l’équilibre des pouvoirs, situation de fait qui favorisera l’exécutif toujours en quête de failles pour se soustraire à tout contrôle parlementaire. Si l’Empereur Soulouque a été le grand bénéficiaire, il y a 162 années de cela, ce ne sera pas le même scénario pour le Sénat haïtien, parce que ne jouissant pas de pouvoir direct sur les institutions. N’ayant pas les forces publiques sous contrôle, ni le monopole de la violence institutionnelle, le Sénat n’est pas en mesure de s’imposer politiquement. René Préval sera le gagnant. L’exécutif sera tout-puissant, et pourra se passer aisément du Sénat qui souffre d’anémie de légitimité. Si René Préval n’a pas l’étoffe d’un politicien moderne ou trop savant, il comble ce vide par son génie à faire des calculs politiques de « Qui perd gagne » ou « Pike Kole ».
Il a tout à gagner avec un sénat de type «bonhomme Coachi», il peut modifier la constitution à sa guise en s’éternisant au pouvoir par le maintien pour une durée indéterminée des forces d’occupation dans le pays. Il faut apporter un éclaircissement ici: si en Amérique latine il y a une « opération de rapatriement des décisions politiques nationales », l’Haïti de René Préval est à contre-courant. Au contraire, l’exécutif choisit d’éterniser les forces d’occupation, reçoit des dictées de divers pôles de pouvoir (USA, France, Brésil, Canada, Argentine…).Tandis que le Venezuela, le Nicaragua, la Bolivie, Cuba, l’Equateur… dénoncent le projet impérialiste pour le continent en s’évertuant à former des initiatives autonomes de contre-pouvoir impérialiste au niveau continental. Ceux qui associent Préval au projet anti-impérialiste latino américain se trompent grandement. Il est différent des leaders de ces pays qui ont leurs « rêves dans la tête et les armes à la main ». René Préval n’a pas de rêve, car tout rêve impose des sacrifices. Donc, la tentative du président de doter le pays d’un parlement de type « bonhomme Coachi » se situe dans la logique du pouvoir personnel ayant comme objectif la reconquête du pouvoir politique perdu depuis 1986 par la classe traditionnelle de pouvoir d’Etat. Préval n’est dans l’intérêt d’aucune démocratie, formelle ou populaire parce qu’il n’a pas de cause. Sommes-nous à la veille d’une nouvelle tyrannie ?
Avec ces élections d’exclusion, l’exécutif avance le premier pion de son agenda. Un agenda antipopulaire qui ne dit pas encore son nom. Car jusqu'à présent, ce sont les représentants « panzouyis » de l’oligarchie qui occupent toutes les avenues de la présidence, à travers des personnalités des affaires ou des groupes hétéroclites. L’homme de Marmelade a le vent en poupe, malheureusement pour lui « les peuples, ils sont trop têtus et intelligents pour se faire prendre ». Il ne réussira pas, comme ses prédécesseurs. Préval va se heurter à une mobilisation populaire contre l’occupation et ses valets. Cependant, un autre « rendez-vous manque » n’est pas une option pour Haïti, il faut maintenant engager un processus national de mémoire, c'est-à-dire dénoncer le plan Bonhomme Coachi des institutions de la république que Préval trame à la manière de Soulouque.
Beaubrun Ardouin a fait école, plus de 162 ans après, les dirigeants haïtiens de l’Etat ont opté pour cette option paradoxale et imbécile consistant à marginaliser les masses populaires dans la gestion de la chose publique.
Faustin Soulouque a passé plus de 12 ans au pouvoir, le président Bonhomme Coachi que les mulâtres Boyeristes avaient hissé à la présidence parce qu’il était noir, âgé et idiot, s’était « conduit en chef d’état ». Il avait dirigé le pays d’une main de fer, il avait rétabli la paix sociale dans le sang, il s’était entouré de noirs fidèles, il s’était écarté de ses « parachuteurs », il avait tenté de matérialiser son rêve national en envahissant sans succès la Dominicaine par trois fois et s’était finalement fait couronner Empereur (dans la lignée du fondateur de la patrie haïtienne, Jean J. Dessalines)…Préval n’a pas d’ambitions dignes du peuple haïtien, sinon asseoir son pouvoir en distribuant des miettes à un Paul Denis, tenant un business à l’intérieur du Palais national, vendant des sandwichs et de gazeuses glacées ou à un Chavannes Jeune qui a aussi son « demele » à lui. Préval a tenu le cap en cours commencé sous le gouvernement de Latortue, consistant à sauvegarder les avantages fiscaux du secteur des affaires, en créant une caste qui tournoie autour de lui avec « une autorisation de tuer et voler ». Depuis, les scandales mafieux sont innombrables. Le dernier en date est l’affaire de l’argent de la drogue que les responsables locaux et nationaux ont vite fait d’étouffer ; pour le faire tous les moyens ont été bons, y compris l’exécution sommaire et l’empoisonnement. Donc, c’est une mafia qui dirige le pays, ou « l’omerta » s’impose.
On a besoin d’un parlement à la « bonhomme coachi » pour freiner les enquêtes, exonérer les responsables, parachuter des laquais dans les missions diplomatiques et falsifier les données. Fanmi Lavalas, comme parti politique de masses, doit être écarté. Maintenant c’est le règne absolu des minorités. La mise en application d’une politique élitiste dont l’objectif est le pillage des richesses nationales, mais présenté par les idéologues du pouvoir, notamment Fritz Longchamp, Robert Manuel et Boulon, comme un moyen de combattre le populisme. En termes clairs, l’équipe au pouvoir suit les prescrits de Roger Noriega, qui incessamment lance des appels à lutter contre le « populisme » en Amérique latine. Après 3 ans de pouvoir, nous finissons par comprendre la mission secrète de Préval. Tenir le peuple et ses organisations en dehors de la gestion de l’Etat, le plus loin possible. Si aujourd’hui, la poursuite de cet objectif se fait par des moyens politiques, plus tard lorsque le peuple en aura marre, le masque de gentleman va tomber. La répression sera exercée contre tous les leaders populaires et les organisations conservant encore leurs capacités de mobilisation au niveau national. Le courant national est dans l’impasse, le futur est non seulement incertain mais aussi maculé de sang.
Empêcher la mise en place d’un parlement à la «bonhomme coachi» est nécessaire. De là, nous pouvons freiner l’appétit politique de René Préval; mettre en déroute la classe traditionnelle de pouvoir d’état ; obtenir la désoccupation du territoire national; éloigner la mafia du pouvoir politique; rejeter l’idéologie antipopulaire de Roger Noriega et du coup restaurer la souveraineté populaire et nationale sur les institutions haïtiennes.

jeudi 2 avril 2009

Haïti: Entre la Corruption et Les Élections

Le destin de la première république noire du monde augure encore de sombres jours pour plus d’un, voire de misérables lustres pour d’autres. Evidemment, quand des maux haïssables restent incurables et des pratiques moyenâgeuses demeurent, ce pays qui a décroché sa liberté sous des combats glorieux, est loin de connaître le bonheur de la stabilité.
Le Jeudi 19 Mars dernier, sous un rapport honteux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) sur la gestion de l’ONA, le citoyen Sandro Joseph a été arrêté et jeté en prison pour blanchiment d’argent, tandis qu’on cherche à appréhender ses acolytes faussaires, parmi eux des parlementaires et l’ancien Ministre des Affaires sociales, Gérald Germain.
Quelques jours après, Me Yayo Vladimir Edmond, un des substituts du commissaire du gouvernement, a pris le maquis après avoir fait l’objet d’un mandat d’amener pour corruption présumée, suite à un incident au cours duquel une jeune femme participant à une séance de prière avait été gravement brûlée.
Cette bataille contre la corruption, une pandémie qui ravage l’économie du tiers monde particulièrement celle d’Haïti depuis des ans, est un projectile dans un arsenal en raison du nombre de gens déjà atteints. Notamment, des législateurs qui ont été élus pour travailler au bien-être de la nation haïtienne.
En effet, le mot progrès n’aura aucun sens dans le vocabulaire politique avec cette génération qui cultive l’escroquerie au quotidien. Juges, directeurs généraux et parlementaires sont souvent des corrupteurs inouïs. Ainsi, d’où viendra la cure?
Cette croisade contre les corrompus est juste et louable mais ce sont les soldats qui sont à peine catholiques. Alors que, dans l’intervalle, le gouvernement Préval-Duvivier tente d’emprunter volontiers d’autres voies vers l’instabilité. Le CEP se prépare pour des sénatoriales, le 19 Avril 2009, qui n’annoncent pas un climat serein dans le paysage politique national.
Ces élections sont contestées au départ. Dans l’absolu, aucune élection n’est possible lorsqu’il y a des revendications non satisfaites, des menaces de boycotte et des révélations de tout genre. Le leader du GREH, l’ancien colonel Himmler Rébu, a parlé, au cours d’une entrevue à Radio Caraïbes, d’une liste de candidats présélectionnés par le pouvoir avant le scrutin. Un député a aussi sévèrement blâmé le président Préval pour sa politique d’autruche et son amour pour des crises obscures et révoltantes.
Certainement, nombreux sont les analystes qui s’interrogent sur l’après 19 avril. La majorité n’a pas toujours raison, mais gagne souvent. Quel sera le corollaire de l’absence Lavalassienne? Quand on sait que le parti Lavalas détient plus de 60 % des votants. Cette lutte contre les faussaires aura-t-elle une conséquence néfaste sur l’ordre des joutes à venir? Quand on ne peut oser ignorer la notoriété de bon nombre de corrupteurs à appréhender.
Néanmoins, tout va dans le plus ignoble silence. Plus de 100 tonnes de matériel électoral (urnes, isoloirs, fournitures de bureau, etc.) sont déjà arrivés du Mexique et 9.411 bureaux de vote seront répartis à travers les dix départements pour l’organisation du premier tour.
Cependant, entre la corruption et les élections, le peuple soupire sous le fardeau de sa fin. Tandis que des gens s’enrichissent, nos frères meurent dans les champs de canne à Santo-Domingo, au foyer des lézards aux Bahamas, dans les prisons de l’Oncle Sam, pour en faire une piteuse citation. Un pays en lambeaux, or des cupides empochent de margot. Connaîtra-t-on de nouveaux revers postélectoraux? Le destin le saura.

André Jean-Rony Monestime
Jean-rony.andre@mymail.barry.edu
(954) 297-3855