samedi 7 mars 2009

BILAN D’UN DÉSASTRE

Les coups d’Etat sont les premières causes de nos instabilités politiques, économiques et même écologiques. Deux analogies historiques peuvent éclairer bien notre religion. Les Etats unis et Haïti sont les deux Etats doyens de l’Amérique. Depuis l’indépendance américaine en 1776 les Etats-Unis n’ont jamais connu de coup d’Etat, tandis qu’Haïti a connu trente trois coups d’Etat classique et soixante quinze chambardements de gouvernement. Comme conséquences Les USA sont l’un des pays les plus riches du monde, Haïti est l’un des plus pauvres de la planète. Autre analogie, de 1879 jusqu'à l’arrivée de Nord Alexis, pendant environ une décennie sans coup d’état, Haïti a connu des progrès et des modernisations qu’elle n’a jamais connus ni auparavant ni après. Quatrième pays au monde à construire les chemins de Fer, premier pays de la caraïbe à utiliser l’électricité en 1885 à Jacmel, la ville du cap est électrifiée au même moment que la ville de New York. A la même époque Haïti a jeté des ponts solides et confortables sur ses routes en terre battue. Les gros camions de transport sont introduits au pays environ cinquante ans après, et ils traversent ces ponts sans aucun danger. Cela sous entend que l’élite dirigeante avait une vision de développement, de modernisation et de progrès. Il faut ajouter à ces réalisations, la télécommunication, le service hydraulique etc.
Les coups d’Etat sont les principaux désastres qui ont dévasté le pays à tout point de vue.

Les années ou le mois de Février porte 29 jours ne sont pas ordinaires, elles se succèdent chaque quatre ans. Elles amènent assez souvent des événements assez souvent tragiques qui changent la destinée de la planète, ou provoquent des bouleversements qui modifient la vie des peuples. Par exemple le 29 Février 1504 une éclipse solaire a assombri la Jamaïque, au moment du passage de Christophe Colomb, et des centaines de morts et de blessés étaient enregistrés. La vie animale et végétale était menacée dans tous ses intérêts. Cinq cents ans après soit le 29 février 2004, la pression des forces anti démocratiques et anti nationalistes ont pousse par un mouvement déstabilisateur des planètes de ténèbres pour éclipser la démocratie en Haïti avec le renversement de Jean Bertrand Aristide au pouvoir et son exil en République Centrafricaine, Jamaïque et Afrique du sud.. Le coup d’Etat du 19 Février 2004 blesse le peuple haïtien est blesse jusque dans l’âme, jusque dans sa conscience historique par des armes néo colonialiste et anti nationalistes qui ont noyé les festivités commémoratives du bicentenaire de l’indépendance dans les flammes et dans le sang. Depuis 2002, le cryptogramme 1804 est ampute de son zéro neutralisateur pour accoucher 184, un monstre idéologique qui a semé terreur, fureur, deuil, cercueil, pleurs et douleurs …..
Une minute de recueillement pour tous ceux qui sont tombes sous les balles impitoyables et cruelles des mercenaires honores comme des combattants de la liberté. Ils sont des milliers qui ont perdu la vie, ils sont encore des milliers à laisser le pays et fuir la répression, des centaines et des centaines à pleurer. Ceux qui sont disparus sont inoubliables et innombrables. D’autres sont tombes et partis pour l’au-delà sans sépulcre, sans cercueil, sans fleurs, sans pompes, sans prière et sans oraisons. Paix a leur âme, justice a leur progéniture. La liste est longue et inachevée, ceux dont les noms ne sont pas cités ne sont ni oubliés ni abandonnés.

Une minute de recueillement en mémoire de
Christophe Lozamar assassiné le 28 novembre 2002 à Lascahobas
Wilfrid Denord
Marius Pierre assassiné le 26 juin 2002
Mimoze Brizard
Dubuisson Brizard assassinés le 26 juillet 2002
Louis Ramil ,14 ans
Nathalie Sauveur 17 ans
Hussein Bertrand 4 ans (survivant)
Au cap haïtien le 4 Avril 2003 Donat Julmice est assassiné au cours d’une manifestation tenant en main le drapeau national
Irandel Pierre agent de sécurité du pdt Aristide, assassiné le 6 Fév. 2003
Patrick samedi assassine le 16 Février 2003
Colean Pradel
Dadou Pierre assassinés à Lascahobas
A petit Goave Myrthil Fleurilus
Samuel Polo ,ont été brulés vifs
Le crime était généralisé , ils étaient devenus fous. Il faut signaler les cas de Brignol Lindor, a Petit Goave , Amyot Metayer ou Cubain aux Gonaïves , des cas que Fanmi Lavalas avait condamné. La machine de la mort n’avait pas de frein.
Le 7 janvier 2004, le jeune Louvois Petit regardait passer une manifestation du groupe de 184 a été cruellement tué par des piques et jeté dans un canal


Le 26 Juillet 2003, 4 employés du ministère de l’intérieur et des collectivités
Territoriales qui allaient installé une nouvelle commission communale a Belladère
Sont assassinés : Ce sont Jean Marie Dépeignes, Cheriel Augustin, Wilfrid Thomas
Adrien Augustin ; seul Mahens Félix est sorti survivant, mais grièvement blessé.
Le 29 Février des dégâts considérables sont enregistrés ; des institutions publiques et privées, des maisons appartenant à des cadres de Fanmi Lavalas sont pillées et saccagées.
Plusieurs media appartenant a des proches du régime sont sabotées L’université de la Fondation Aristide pour la démocratie, saccagée et pillée le 29 février a été scellée par la justice le 18 Mai 2004 pour être occupée par des militaires des nations unies.Cinq ans après les yeux sont encore fermés sur ces crimes, sur des orphelins, des veufs et des veuves, des handicapes physiques et mentaux engendres par cet évènement cruel.
Les oreilles sont encore bouchées aux cris de justice et de réparations. Le pouvoir en place fait semblant qu’il ignore ces milliers de victimes qui croupissent dans la misère et la souffrance. Les plaies et les blessures sont ouvertes, il faut penser à les panser, et ceci ce n’est pas une faveur pour Fanmi Lavalas, mais une nécessité nationale. Cette soif de justice ne doit pas être éternelle.
Fanmi Lavalas a une double responsabilité. La première est morale, comment négliger ces milliers de victimes de toutes sortes pour la cause de la démocratie ? Comment prioriser les intérêts personnels au mépris cette soif de justice. Comment refuser de longer sa main a ses compagnons de combat juste pour guérir son obsession de chef ?
Fanmi Lavalas se termine par la marque du pluriel, donc il n’est jamais au singulier. Fanmi Lavalas a l’obligation de changer cette société de combat en une société de débats axée sur la tolérance ,le dialogue ,l’unité et solidarité pour que la nation ne produise plus des monstres qui tuent des enfants et des femmes innocents. La majeure partie de la population haïtienne croit que la philosophie Lavalassienne est salvatrice, car l’abime trop large entre la majorité trop pauvre et la minorité trop riche n’est sécuritaire à aucun secteur. Nous sommes tous menaces, les évènements des Gonaïves sont un probant témoignage.
« La lutte contre les pauvres est un crime contre l’humanité, mais la lutte contre la pauvreté est un devoir civique » comme écrit le professeur Bell Angelot dans les Chants de Resistance.
La deuxième responsabilité de Fanmi Lavalas est politique. Le retour du représentant national est une responsabilité pour Fanmi Lavalas . En démocratie pas d’exil, et le coup d’Erat du 29 Février ne doit plus continuer à éclipser les valeurs démocratiques. L’attitude du conseil électoral provisoire pointe du doigt ceux qui ont peur de la démocratie en Haïti ; Ceux qui ont peur de Fanmi Lavalas Le conseil électoral provisoire veut institutionnaliser l’exclusion. L’ombre du coup d’état du 29 Février plane encore sur le pays . Le coup d’Etat persiste contre Fanmi Lavalas . Le CEP n’a rien appris de l’histoire le CEP n’a rien compris du peuple haïtien. En excluant Fanmi Lavalas de façon. si arbitraire le CEP ne voit même pas s’il côtoie la haute cour de Justice Le danger c’est l’exclusion, mais pas la participation citoyenne à la res publica. Fanmi Lavalas doit concerter toutes ses forces pour répondre aux desiderata populaires, pour formaliser les revendications des organisations de bases, il faut marier les mobilisations aux négociations. Le défit est de taille, mais pas au dessus de nos capacités.
Renforçons-nous ! Remembrons-nous ! Unissons-nous ! Solidarisons nous ! Ceux qui trahissent ce sont ceux qui mentent.
Et voilà les résultats du désastre du 29 Février 2004. Les communautés nationales et internationales ont une responsabilité. Le silence de certaines organisations de droits humains est aussi atroce que ces crimes. C’est un silence complice. Laisser ces crimes impunis, ces dommages sans réparation, c’est institutionnaliser l’impunité. La réconciliation est trop personnelle, trop sentimentale, mais plutôt il faut une entente conclue sur des bases juridiques fortes pour sauver cette nation menacée par les dangers de toutes sortes. Après le 29 Février les auteurs ont revendique leurs actes et leurs œuvres et d’autres ont été dénoncés, tels le sabotage des matériels sur la route des Gonaives en juillet 2003 et l’explosion de la centrale de Peligre . En décembre 2001 l’opposition armée a tenté d’assaillir le palais national. Plusieurs locaux des partis politiques ont été saccagés par des auteurs inconnus, et le gouvernement d’Aristide était contraint de dédommager ces partis politiques. La communauté internationale avait joué sa participation en ce sens. Surtout en 2002 et 2003 les anciens militaires haïtiens ont utilisé le territoire dominicain pour commettre ces crimes en Haïti. Alors quelle était la responsabilité du gouvernement dominicain d’alors ? Du coup d’état du 17 octobre 1806 contre Jn Jacques Dessalines jusqu'à celui du 29 février 2004 contre Jn Bertrand Aristide les autorités dominicaines ont toujours joue leur rôle de complice. Non à la Violence ! Non au Coup d’Etat ! Oui a la paix ! Oui a La démocratie ! Non à la vengeance, oui à la Justice ! « Que les armes se taisent, que les âmes se parlent »

RADIO KISKEYA S’INSURGE CONTRE LA PAIX


Dans le paysage médiatique haïtien, bon nombre d’organes de presse font un travail noble et encourageant. En témoignent l’inlassable promotion de la démocratie, les durs combats contre diverses dictatures, la défense des intérêts communs, pour en faire une courte citation. C’est-à-dire, le rôle que joue la presse en Haïti est loin d’être mineur. À l’inverse, certaines identités médiatiques du pays sont une plaidoirie pour l’instabilité, voire un obstacle au bon sens. On les rencontre surtout dans la presse parlée. N’ayant aucune vraie source de revenu, elles ne comptent que sur les complots politiques, les putschs préparés dans l’international pour assurer leur survie en dollar. Radio Kiskeya est championne dans cette honteuse affaire. Cette station de Radio privée n’augure que de mauvais jours dans le firmament politique de la nation haïtienne. Dans un article publié sur son site Web, radiokiskeya.com intitulé: « Lavalas annonce la fin de la stabilité en Haïti», sa philosophie apatride est à nu. Ce site cybernétique n’a jamais fait une publication sans de verbes haineux et nauséeux. On ne peut pas lire un article sans déceler une main qui laboure au coté des Conzé, alors que Radio Kiskeya n’accompagne pas le peuple dans sa lutte pour conquérir le bien être. Elle tire toujours à boulet rouge sur toute déclaration faite par un fils du peuple qui essaie de le défendre. Tandis que, quand un membre de la bourgeoisie rétrograde lance un propos méprisable et provocant, elle s’abstient. René Civil plaide pour la réintégration de Lavalas au processus électoral, une demande juste, Liliane utilise son micro mendiant et parle de l’instabilité. À l’opposé, Stanley Lucas réclame l’exclusion de la majorité nationale, elle applaudit avec ses mains blancomanes. Dans ce contexte, on demande à tout bon lecteur de bouder le site de Radio Kiskeya (radiokiskeya.com) et à tout auditeur sensé d’ignorer les éditoriaux ignobles de Liliane Pierre Paul. Car, lire les articles de ce site c’est une gifle à l’anticolonialisme, écouter Liliane c’est promouvoir la presse végétative sur la terre Dessalinienne

MaryseCivil@hotmail.com