lundi 20 juillet 2009

UN SALAIRE JOURNALIER MINIMUM HAITIEN QUI EST PASSE DE $3 EN 1990 A $1.75 EN 2009


Le terme salaire journalier minimum régressive est une grande première chez nous. Il a été inventé par le secteur économique rétrograde de notre chère Haïti » 19 ans après que le salaire minimum journalier ait atteint $3, les travailleurs haïtiens n’arrivent toujours pas à bénéficier des retombées positives de l’économie mondiale. Le pouvoir d’achats des haïtiens continue à diminuer à une vitesse alarmante avec un salaire journalier passant de $3 à $1.75, au moment où nous imprimons cet article alors que l’économie mondiale ait pris une vitesse de croisière. Et pour cause, le salaire minimum des pays avancés continue de s’ajuster à la hausse, quoique nous vivions une période de turbulence économique internationale sans précédent.

Le salaire minimum est le montant qui doit être payé à la majorité des travailleurs d’un pays généralement sur une base horaire, journalière ou mensuelle. Il est en principe fixé de manière à couvrir les besoins minimum du travailleur et de sa famille compte rendu des conditions socioéconomiques du pays. Par contre, la réalité est tout autre en Haïti. Dans les pays plus avancés le salaire minimum se fait sur une base horaire tandis que dans les pays moins avancés comme Haïti il se fait plutôt sur une base journalière.

En raison de l’inflation et autres facteurs qui font augmenter le coût de la vie, le salaire minimum nécessitent des ajustements périodiques pour que le seuil du départ soit sauvegardé en vue de conserver le nombre réel et d’apporter un apport social à l’amélioration de la vie des travailleurs. Les lois d’ajustement sur le salaire minimum en Haïti existent, mais l’institution étatique responsable en l’occurrence le Ministère des Affaires Sociales et du Travail semble ne pas exister puisque malgré le fait qu’il y ait une allocation à ce dit ministère dans le budget national, il n’a jamais jugé nécessaire de les appliquer. L’inapplication de la loi sur l'augmentation du salaire journalier minimum telle qu'inscrite dans le Code du Travail constitue un problème majeur au détriment de la classe la plus démunie de notre société et encourage les inégalités et la pauvreté.

Nous n’allons même pas parler des conditions de vie des travailleurs au sein des parcs industriels pour le moment. Ils n’ont pas accès au service d’hygiènes adéquates, un endroit sain pour manger, de l’eau à boire etc.

Les Faits sur le salaire journalier minimum et l’inflation:

En 1995 le gouvernement du Président Aristide a fait passer le salaire journalier minimum de 15 gourdes équivalent dans les années antérieures à $3, à 36 gourdes qui équivaut à $2.50 en 1995. Les compagnies à ce moment là ont révisé leur quota journalier à la hausse par 133% pour se compenser, tandis que le prix de leurs produits continue à grimper ce qui implique une triple compensation pour les investisseurs, i.e. révision du quota, la hausse du prix des produits et la hausse du salaire minimum qui constitue aussi un rabais du prix payé antérieurement. Une deuxième hausse du salaire minimum journalier fut effectuée par le gouvernement du président Jean Bertrand Aristide où on a vu le salaire des travailleurs haïtiens passer de 36 à 70 gourdes. Or nous savons que ces 70 gourdes étaient loin de donner à la population haïtienne son pouvoir d’achat d’il y a presque deux décennies. Malgré l’effort assidu du gouvernement lavalassien, il n’a pas pu faire respecter le droit des travailleurs haïtiens ni augmenter leur pouvoir d’achats. La classe économique haïtienne continue à induire le peuple vers une banqueroute économique totale. Il faut aussi souligner que cette classe économique après le kidnapping du Président Aristide a fait reculer le salaire minimum journalier en un salaire mini-minimum de 70 gourdes à 36 gourdes pendant le règne du gouvernement de facto en plus d’une exonération d’impôts de plus de 3 ans.

Au premier trimestre de l’exercice fiscal 2008-2009(Octobre-Décembre)l’indice des prix à la consommation a subi un taux à la hausse de 14% et l’indice des prix des produits agricoles a augmenté de 18.7%. On peut facilement déduire de ces informations que le taux d’inflation est au dessus de 50% par année en Haïti.

Le salaire minimum de 125 gourdes par jour que nous proposent les représentants du secteur de la sous-traitance est tout à fait inacceptable. Si le gouvernement de M. Préval pense pouvoir trouver un compromis pareil ce serait au bénéfice de la classe possédante et au détriment des travailleurs haïtiens. En ce plein 21ieme siècle, ce genre de comportement d’un chef d’état ne fait pas honneur à la nation. Ceux qui prétendent qu’il va y avoir une vague de révocation, dis leur que ceux qui travaillent pour un revenu journalier aussi bas que celui qui existe maintenant chez nous peuvent déjà être considérés comme des chômeurs étant donné qu’ils n’arrivent même pas à subvenir aux besoins de leur famille avec ce salaire misérable. Ceux qui prétendent vouloir plier bagages peuvent le faire volontairement pour laisser le champ libre pour l’émergence d’une classe économique plus équitable qui peut faire de la nation haïtienne une force économique avec un penchant social. Ils ont besoin d’arrêter avec leur politique de chantage. Nos experts économiques savent bien que l'incidence de l’augmentation du salaire sur le niveau de l'emploi ne sera pas significative. En revanche, l'existence d'un salaire minimum décent peut contribuer à atténuer la pauvreté dans le pays alors que son effet négatif sur le taux de chômage est presque nul.

Ce qu’on doit comprendre avec ces rétrogrades, malgré que le salaire journalier en Haïti soit aussi bas, la force économique qui existe maintenant ne veut pas voir une Haïti autonome, socialement juste et politiquement indépendante. C’est ce qui explique la dégradation du niveau de vie de la masse haïtienne en contraste avec celui de la classe possédante qui continue de s’accroître.

Dans les pays avancés une compagnie qui ne rapporte que des pertes pendant trois années successives est automatiquement auditée en vue de découvrir d’éventuelles actions frauduleuses.

La chute de la gourde :

Par convention, dans les années antérieures, 5 gourdes étaient l’équivalent de $1, maintenant il nous faut au moins 40 gourdes pour $1. Le prix de tous les produits du pays continue à grimper tandis que le prix de la main-d’œuvre ne fait que s’abaisser avec une révision du quota journalier à la hausse.

Ceci explique une augmentation croissante du taux de chômeurs qui se disent: même quand on travaille, on continue à mourir, alors vaut mieux mourir sans travailler pour conserver notre énergie ainsi apporterons-nous un coup fatal aux forces économiques dévastatrices du pays pour leur faire comprendre notre situation désespérée. De plus mendier leur rapporte davantage que le statut d’employés. Dans les magasins, peut-être que si les travailleurs s’abstiennent juste pour 2 jours de travailler, aurons-nous dans un temps record un nouveau comportement de la classe possédante. Avec des produits agricoles qui ne peuvent être conservés pour longtemps, des contrats étrangers impatients, il est aisé de conclure que la classe possédante a plus à perdre que le peuple.

Le gouvernement Lavalassien, le seul défenseur du peuple malgré tout a sombre à la présence de ces rétrogrades, il nous faut une révolution économique avec l’émergence d’une nouvelle classe économique indigéniste.

Notre souhait est qu’on publie le salaire journalier minimum comme prévu à 200 gourdes. Sinon tous les travailleurs doivent consentir à un sacrifice pour le bien être de la classe travailleuse. Ils sont obligés une fois pour toute de forcer l’état à mettre en branle dès la publication du salaire journalier minimum une structure d’ajustement automatique comme prévue par la loi.

Sources : http://www.nlcnet.org/campaigns/archive/Haiti/0196/index.shtml
http://www.ihsi.ht/

http://www.fanmilavalas.net

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