mercredi 26 août 2009
NOTE DE PRESSE
BUREAU DES AVOCATS INTERNATIONAUX
3, 2ème rue Lavaud
B.P. 19048
Port-au-Prince, Haïti
244-7987/244-7988
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Le Bureau des Avocats Internationaux (BAI), dont la mission première consiste à défendre les victimes de graves violations de Droits Humains, condamne avec la plus grande véhémence les multiples cas d’arrestations et de détentions illégales et injustifiées survenues dans le pays à l’occasion des récentes manifestations de rue. Au cours de ces manifestations pacifiques, ce qui est un plein droit qu’accorde à tout un chacun la Constitution de 1987 en vigueur, des milliers d’ouvriers et d’étudiants, revendiquaient la publication de la loi élevant le salaire minimum journalier à la modique somme de deux cents (200) gourdes dans le Journal officiel Le Moniteur.
L’on se souvient bien, le Gouvernement de facto BONIFACE / LATORTUE, issu du Coup d’Etat du 29 Février 2004, n’était parvenu à dissimuler ses velléités despotiques. Ayant recours aux subterfuges les plus vils, dans le cadre d’une vaste campagne de répression, il a mis derrière les barreaux de l’injustice des milliers de gens sur la base de leurs allégeances politiques ou de leur appartenance sociale. Entre Mars 2004 et Mai 2006 sous de fallacieux prétextes de bandits ou autres clichés insultants, de paisibles citoyens se voyaient arrêtés sans mandat puis conduits au Pénitencier National sous les yeux complices des commissaires du Gouvernement. Fort malheureusement, personne n’a pensé à dénoncer cette pratique répressive, pourtant hautement répréhensible.
Le BAI se demande perplexe pourquoi même pour des cas mineurs ou des accusations non fondées, le Parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, dans son empressement intentionnel, a toujours ignoré l’opportunité de la poursuite en cautionnant les actes arbitraires des agents de la Police Nationale et de la MINUSTAH ? Ces accusations non fondées d’associations de malfaiteurs, de troubles à l’ordre public et de complots contre la Sécurité intérieure de l’Etat collées aux dossiers des séquestrés rappellent tristement les clichés surannés auxquels ont eu recours la dynastie des Duvalier, les gouvernements militaires et civils particulièrement celui de BONIFACE / LATORTUE.
Ces nombreux cas d’arrestations et de détentions illégales et injustifiées, restent un signe évident que la justice, bras répressif et la police, bras armé du Gouvernement, bassement inféodées à ce pouvoir politique despotique servent aveuglément d’outils de répression. Face à cette fulgurante dérive du gouvernement PREVAL / PIERRE-LOUIS, le BAI exhorte l’ensemble de la société haïtienne, particulièrement les victimes de graves violations des Droits Humains ( Droits Civils et Politiques), la classe ouvrière, les vrais chômeurs, les étudiants, les écoliers et ceux dont les Droits Economiques, sociaux et Culturels (DESC) sont sacrifiés sur l’autel de l’exclusion à rester mobilisés et à persévérer dans leur noble lutte pour aboutir au stricte respect des droits auxquels ils ont plein droit.
Le BAI croit qu’il relève de la responsabilité des citoyens hautement conscientisés par la cuisante problématique des violations de Droits Humains de crier haro sur les dérives du Gouvernement PREVAL / PIERRE-LOUIS. Car, si dès maintenant l’on ne soigne pas le bouton quoique bénigne, quand il se transformera en cancer, il sera alors trop tard.
Pour le BAI:
Mario JOSEPH, Avocat
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