mercredi 10 février 2010
CONFIDENCES AUX MARTYRS DU 12 JANVIER 2010
En guise d’oraison funèbre aromatisée de métaphores empreintes de douleurs atroces pour vous, martyres du 12 janvier 2010, daignez agréer un résumé des épouvantables catastrophes de ce jour "madichon" qui vous ont emportés avec lui. Nous sommes le mardi 12 janvier 2010. Il ne manquait que quelques poussières de minutes pour que la 17ème heure fasse son entrée à pas feutré sur la scène spatiale haïtienne.
L’astre radieux, tel un fragment d’arc-en-ciel écarlate terriblement crevé suite à cette interminable randonnée diurne, s’apprêtait à prendre congé de notre tiers d’Ile cruellement amochée entre les griffes aciérées d’un projet macabre d’anéantissement collectif adroitement baptisé plan néolibéral.
Port-au-Prince, à pareille heure c’est le reflux coutumier où les avertisseurs aigus se mélangent aux vrombissements des moteurs diesel mal calibrés. Subitement, la terre indomptablement s’est mise à trembler. Une vibration lugubre à laquelle personne de notre génération n’était encore habituée.
Nous avons certes connu le séisme du 29/30 septembre 1991 de magnitude 7.1 sur l’échelle de Raoul Cédras et son armée programmée strictement pour tuer. Habilement commanditée par l’oncle aux étoiles apocalyptiques ces commotions politiques téléguidées ont fait plus de 50 mille victimes. Plus près de nous le 29 février 2004 une autre commotion baptisée GNB de magnitude 7.2 sur l’échelle du groupe des 184 et du Collectif Non, financé par un trio de seigneurs de l’enfer s’est abattu sur le mouvement populaire.
Bilan, plus de 100.000 martyrs répertoriés en des exécutions sommaires, des viols sauvages, des exils forcés dont le Docteur Aristide, des révocations injustifiées et des persécutions démesurées. Ce mardi 12 janvier l’intensité a légèrement augmenté. Elle a atteint jusqu’à 7.3, cette fois-ci sur l’échelle de Richter
Cette épouvantable catastrophe a surpris même ceux et celles qui comme le 29/30 septembre 1991 et le 29 février les ont provoqué. Personne n’en a été épargné. L’écroulement inattendu de bâtiments publics dont les Palais National, législatif, de justice, celui des ministères et des contributions suffisent amplement pour témoigner de la sauvagerie de ces secousses telluriques.
Les symboles des trois pouvoirs, aussi gigantesques qu’ils pourraient être, ont été littéralement renversés. Le commerce, l’industrie, les banques et le secteur informel, le secteur éducatif ont eux aussi fait les frais de ce séisme inexplicable. En moins de 8 secondes, Port-au-Prince devenu l’ombre d’elle-même, s’est transformé en un champ de décombres où se joue la scène la plus macabre de notre histoire avec plus de 212.000 cadavres et 250.000 maisons habitables et bâtiments publics détruits.
Sous les ruines poussiéreuses s’amalgament dans une horreur indescriptible les râles déchirants des estropiés coincés entre des murs, le traumatisme des rescapés et des corps sans vie violemment déchiquetés. Bien heureux et extrêmement chanceux sont ceux qui ont survécu à ce drame apocalyptique.
Les estimations classent à plus de 212.000 ces corps sans vie qui jonchent les rues ensanglantées et pavées de débris hétéroclites de la capitale et de ses communes environnantes. Ceux encore coincés sous les décombres, l’on va prendre encore des mois pour les comptabiliser. Les estropiés, les infirmes, les amputés sont encore plus nombreux que les cadavres. Un hasard fortuit pour les adeptes des catastrophes naturelles et ou provoquées qui comme en 2004 banalisaient la violence sanguine. De la souffrance atroce des couches défavorisées, et même sur le sang de leurs alliés traditionnels, ils en profiteront pour en faire fortune.
Mezanmi, nou konn jan moun sa a yo san zantray deja. Se menm yo menm nan. Quelques minutes après le séisme, un hélicoptère décollé de l’aéroport international Toussaint Louverture a emmené ton cavalier de président jusqu’à Santiago de los Caballeros. Misye tèlman pè li kouri al kache ka vwazen. Face à l’ampleur des dégâts, ce président couard dans le sang, a du se réfugier en république Dominicaine.
Et, comme à son accoutumée, le capitaine a laissé les naufragés du désespoir, le plein loisir de nager dans cette géhenne indescriptible de cadavres, de sang d’un rouge vif, d’estropiés atrocement mutilés pour s’en sortir. Au milieu des 212.000 cadavres, des centaines de milliers d’estropiés en lambeaux et les maisons en ruine prennent naissance des organisations bidonnes. Depi 12 janvye, chak opòtinis se yon òganizasyon.
Les Etats-Unis et la France, sur le tarmac de l’aéroport de Mais Gaté, entament une guerre d’influence pour conserver leur intérêt hégémonique sur Haïti. Chaque quartier de la périphérie métropolitaine sauvagement dévastée est jonché de décombres et de cadavres qui gisent dans leur sang encore bouillant. Chaque quartier, grouillant de gens à la recherche de leurs proches, offre le panorama d’un Hiroshima.
Mais dans ce cas précis, cette bombe a été lâchée par la nature, quoi que des rumeurs feraient croire que c’est un essaie en prévision à un éventuel assaut contre la République Islamique d’Iran. Les vibrations incessantes des avions et des hélicos assassinant le silence vespéral vous feraient croire que les occupants qui eux aussi ont perdu plusieurs des leurs, auraient quelque chose de sérieux à régler. Yo la depi mas 2004. Ki bagay serye yo regle deja ?
L’empire, en lieu et place de médecins, de techniciens, de psychologue, de professeurs, d’ingénieurs, nous a fait parvenir 21.000 marines. Théoriquement leur présence est justifiée par la volonté de l’international de « sécuriser l’aide ». Nou tande èd. 2 grenn diri wi ki èd la.epi se ONG ki nan gang pa yo yo, bay yo.
En bon militaire programmé exclusivement pour détruire des vies humaines, leur mission inavouée consisterait à contenir toute tentative de la population nécessiteuse d’exiger de l’Etat un traitement digne de l’humain. We need help. Necessitamos ayudar. Yo gentan pale tout lang.
Ces appels désespérés à l’aide des rescapés, gauchement griffonnés sur des morceaux de carton servent de belle entrée à tous les quartiers où pullulent les camps de fortune. Au lieu d’exiger de l’Etat et des mairies un accompagnement en bonne et due forme auquel ils ont plein droit, ils préfèrent implorer la mansuétude du blanc colon ou occupant. Ou kwè w tande?
Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Carrefour, Cité Soleil, Tabarre, Jacmel, Léogane, Petit-Goâve, Cabaret, c’est la même ritournelle de la désolation déchirante. La dévastation, le deuil et la souffrance vont servir d’aubaine pour les propriétaires d’ONG, de fondation, d’association et autres repères d’escrocs patentés n’ayant que leur haute capacité de crapulerie comme brevet de compétence. Pou raketè a kostim sa a yo, pito chak jou te gen tranbleman tè.
Je yo chèch konsa, figi yo di. L’Eaums, l’Aupps, le Papa m, Mesdecins sans Caractère, Médecins de la Ronde, Carte, Monde sans Vision, CCRRS, Foot for the Poor, la Croix-Rougeâtre, bref ces cavernes d’Alibaba qui ont concocté la déstabilisation du pays entre 2002 et 2004 et leurs sous-traitants locaux des structures GNB festoient, jubilent, se réjouissent. Yo fè 1 an yo pa jwenn siklòn, men yo jwenn tranbleman tè Yo kontan, yo fete, yo tete, yo plezire. Yo pral koupe rache.
Se pa de lajan vèt yo pa jwenn pou fè piyay. Parallèlement les heureux rescapés continuent de vivre dans la crasse et de dormir à la belle étoile tout en étant à la merci de dame pluie. Chers compatriotes, militants, vous êtes partis parmi ce lot de victimes. Ne soyez pas étonnés si nous vous apprenons que vous avez été d’une chance inouïe. Les médias GNB de l’ANMH traditionnellement d’une extrême virulence à l’endroit de Lavalas se sont métamorphosés en un repère de traducteurs, d’interprètes, de guide et de chauffeurs de journalises étrangers pour 150, 200, 250 dollars et plus le jour et peut être la nuit aussi qui sait? C’est ignominieux de voir que cette catastrophe n’a changé d’une coudée ces élites irrémédiablement versées dans l’exclusion, la discrimination, la ségrégation, la vie chère, le vol à grande échelle, la corruption, le détournement de fonds et de dons. Dans les couloirs ténébreux des ONG faux dévots et autres organismes internationaux se bousculent les sous-traitants et trafiquants de catastrophes naturelles ou provoquées, de séismes épouvantables, de misère infrahumaine et de pauvreté monstrueuse.
Les « parlementaires », pro néolibéral, obsédés de pouvoir et de gloire toujours accrochés aux moult privilèges liés à leur poste montent au créneau pour exiger une prorogation de deux ans de leur mandat. Si chak de zan te gent tè tranble mesye dam sa a yo t ap tou avi nan palman an.
Qui pis est, l’un d’entre eux, brigand un siège de sénateur pour le département de l’Ouest, ignore les souffrances des rescapés de cette catastrophe humanitaire pour mener campagne tambour battant. Monté sur ses semelles de cynisme, l’ex parlementaire obnubilé par ses intérêts mesquins, traversa plus de 212.000 cadavres et autant d’estropiés de cette tragédie sans pourtant s’en apercevoir.
Dans ces camps de fortune érigés sur des terrains vides, sur des places publiques et dans les rues mêmes sont parqués pire que des bêtes de somme ces infortunés hantés par la frayeur et qui tentent de fuir les maisons en ruine ou fissurées. Pourtant, plus d’une centaine de répliques prouvent que le radar de la mort guette sempiternellement les rescapés. Dans ces géhennes à ciel ouvert, il n’existe plus de Collectif Non d’intellectuels makrèl, d’artistes opportunistes et autres patatis soudoyés par l’Ambassade de cette France colonisatrice.
Les mafias fondamentalistes de la politicaillerie traditionnelle, eux qui à la solde de l’IRI, entre 2002 et 2004 convergeaient leur cynisme pour déstabiliser le pays sont restés de marbre face à cette tragédie qui émeut les entrailles même des pierres. Insidieux comme ils respirent, aucun d’eux n’ose faire parvenir une note de sympathie à ces centaines de milliers de familles traumatisées par l’angoisse et dont les proches ont été enlevés à leur affection. La société civile de Desroches/Apaid est devenue si ville qu’il ne lui reste même pas les ruines. Puisqu’il ne s’agit pas de détruire Lavalas, plus d’un mois après ce séisme, leurs langues ne sont pas arrivées à se délier. Nou sonje m te toujou di n GNB sa a yo se dyab.
Bénéficiant du mutisme complice des autorités étatiques concernées, cette oligarchie compradore du haut de son inconscience maligne, en a profité pour faire grimper le thermomètre de la vie chère à son plus haut niveau. Tout a subitement augmenté de 150 à 200 % surtout les matériaux de construction. Les plus riches deviendront richissimes et plus pauvres, les miséreux, les indigents, les besogneux que le châtiment de la faim et de la souffrance ne cesse d’assaillir et de persécuter deviendront plus pauvres.
Les enfants de rue, ces exclus historiques taxés de Kokorat par les idéologues GNB ont été expulsés à nouveau de leur tanière. Ces exclus sociaux, ces damnés du système ne trouvent plus de place entre les poubelles nauséabondes du Champs de mars où ils puisaient leur nourriture. La dépravation insurmontable des tenants du système a contraint ces enfants oubliés, parfois ignorés, à passer leur enfance entre les serres de la faim mordante, de la souffrance, de l’injustice et de la violence quotidienne.
Moun debyen mete Kokorat yo deyò sou Channmas pou yo ka pran plas yo. Malgre sa yo youn pa janm rann yo kont kouman sa rèd pou yon moun pase tout vi l nan lari, nan soufrans, nan grangou. Cette tragédie indescriptible, quelques secondes après « émeut » drôlement les entrailles de ces traditionnels fossoyeurs d’Haïti qui depuis plus de deux longs siècles n’ont jamais cessé de financer les commotions politiques.
Al kwè se vre. Se yo ki bay tout koudeta benediksyon. Un indicible élan de commisération fuse de toute part. Les bourreaux traditionnels qui ont investi des millions pour anéantir le mouvement populaire feignent d’accourir maintenant aux chevets des martyrs de leur barbarie. L’international, qui a avalisé l’exécutif dans son plan d’expulsion du peuple majoritaire aux élections d’avril 2009 et de février 2010 lui refuse catégoriquement son aide.
Méfiant l’Etat central, il la fait parvenir aux ONG qui ne sont que bonnet blanc et bonnet de même couleur. Chers camarades disparus, vous savez mieux que nous que ni l’Etat ni les ONG ce sont que les mêmes tenyen, les mêmes penpenp, les mêmes kabrit Tomazo. L’internationale saute sur cette circonstance atténuante pour appliquer son projet macabre de mise sous tutelle de notre pays qu’on en parlait depuis belles lurettes.
Programmés par leurs tuteurs pour venir à bout de l’orgueil des couches des bas-fonds, les gros importateurs mais en réalité des contrebandiers irrécupérables ont doublé ou même triplé les tarifs déjà trop élevés des produits de première nécessité. Déjà le mercredi 13, chaque rue de la capitale est transformée en décharge publique de cadavres livrés à la merci des chiens quadrupèdes et autres trafiquants d’organes.
Et les teknochat bipèdes s’entendent déjà comme des larrons en foire pour se partager le butin infecte provenant de cet élan de « cœur ». Cette « aide » livrée en pâture aux ONG internationales, quand elle n’est pas vendue pas au plus offrant au vu et au su de tous, est toquée dans leurs entrepôts pour être ensuite détournée. Cette catastrophe fait bien l’affaire des escrocs de tous bords. Grands, moyens et petits aigrefins vont en tirer leur marron du feu de la détresse du peuple assailli par ce désastre. Dans la promiscuité révoltante des camps putrides où sont parqués plus d’un million de survivants du séisme, les mairies sont spectaculairement absentes.
L’on se souvient de la célérité avec laquelle Claire Lydie Parent, « mairesse » de Pétion-Ville, Jean Yves Muscadin Jason, « maire » de Port-au-Prince, Wilson Désir « maire » de Delmas lâchaient leurs hordes de sauvages appuyé par des CIMO armés jusqu’aux dents aux trousses de marchandes de rue pour les lyncher sauvagement. Pourtant ça fait un mois depuis que près d’un million de rescapés gisent dans la crasse, dans la gêne, implorant la clémence infinie de mère nature pour qu’elle ne laisse échapper la moindre goutte de pluie.
Depi lapli tonbe tout moun cho. Chers compatriotes disparus, c’est écœurant d’être le témoin oculaire des ces scènes apocalyptiques où le désespoir et la crainte de nouvelles secousses plus sauvages colonisent les esprits hautement traumatisés. L’indifférence avec laquelle les autorités tant centrales que locales traitent les populations nécessiteuses est révoltante, méchante, avilissante.
Assiégées depuis plus d’un mois par la faim mordante et la soif suffocante, les masses populaires victimes une nouvelle fois de ce séisme dévastateur croupissent dans la crasse et la boue. Ignorant tout de leur responsabilité quand il s’agit de voler au secours de la population dans le besoin pressant, les maires sont très efficaces quand il faut sévir avec la plus grande rigueur.
Sur les ondes des radios de la capitale, les adeptes de la fatalité font croire que c’est la « main » de Dieu qui s’est abattue sur Haïti. Radòt !! ! Même des Députés sensés disposer du sens de discernement, sans la moindre gêne élabore sur des sujets de loup-garou. Rien que du vagabondage parlementaire.
Occasion propice pour les adeptes des cultes déformés qui profitent pour diaboliser la culture authentique. Après plusieurs nuits au grand air, sans couverture les enfants et nourrissons sont atteints de grippe. C’est si évident qu’on n’est besoin d’être docteur en médecine pour arrêter ce diagnostique.
Ceux à qui pour quelques sacs de sinistré il a été confié pour mission de vilipender notre culture, tout en perpétuant le sale boulot de l’aliénation subtil font lyncher systématiquement de paisibles citoyens à coups de machettes sous les accusations fallacieuses et injustifiées de loup-garou. Stratégie adroite des fins propagandistes du système qui du haut de leur cynisme tentent de faire oublier à l’ensemble de la population coincée dans la gêne révoltante, l’échec cuisant des élites irresponsables obsédées de plan Néolibéral.
A la faveur de cette tragédie les geôliers corrompus et stipendiés vidaient la prison centrale de criminels dangereux. Encore une fois c’est bien planifié. Ces malfaiteurs professionnels auront pour mission de venir à bout de ceux et celles que le séisme a oublié d’emporter dans sa fureur.
Les pays occidentaux trouvent un terrain propice pour transvaser Haïti de ses reliquats de matières grises que la catastrophe a épargné. Sous un soleil de plomb devant les grilles de leurs ambassades à Tabarre, à Delmas, à Bourdon, militaires étasuniens, canadiens et français, sans foi ni loi comme par naturel se font le plaisir de botter le cul de nos frères et sœurs dont l’instinct de survie a atteint une dimension gigantesque.
Tout le long des rues quadrillées de détritus s’égrènent des jeunes des deux sexes hantés par la désolation. Enveloppe jaune en main contenant un CV, ils sont en quête de boulot. L’on aurait dit que le séisme est vecteur d’emploi à haute intensité de main-d’œuvre. Jerson, réjouis-toi dans ta demeure éternelle. Comme promis, de notre coté, conformément à nos convictions, nous nous évertuons à mener une lutte sans merci pour la défense du droit sacré à la vraie vie au bénéfice du plus grand nombre.
En dernier lieu, nous venons d’apprendre que l’ex Président Clinton est muté « coordonnateur » de « l’aide ». Ala nonm renmen chèf sa papa. Yo tèlman pa fè n yon ti lòsye konfyans. Parallèlement ses compatriotes, « chrétiens humanistes » à la faveur de cette indescriptible tragédie humaine profitent pour kidnapper des enfants en vue de leur enlever leurs organes. Dix d’entre eux ont été mis aux arrêts à Malpasse en possession de 30 mineurs. Men talè yo pral lage yo.
Aux abords de l’Eglise Sainte Thérèse à Pétion-Ville de longs bus embarquent quotidiennement les adolescents vers la capitale dominicaine. Le séisme a donné la part belle à ces trafiquants d’enfants. Qui ne se souvient pas de la somme d’énergie investie par l’exécutif de connivence avec des serpents de type Verrette, Dorsainvil, Aupont et autres pongongon vakabon de leur état pour exclure Fanmi Lavalas des joutes électorales de mai 2009 et de février 2010.
Cette énergie est subitement tarie au moment où il s’avère indispensable pour secourir la population livrée à la sauvagerie indomptable de ce séisme exterminateur. Le lundi 1er février, à l’initiative de Fanmi Lavalas, en signe de son profond respect pour la mémoire des morts, une cérémonie funéraire a été chantée sur l’un des sites de décharge publique de cadavres déchiquetés et en putréfaction à Titanyen.
Plusieurs d’entre vous êtes peut-être parmi ces indigents et nous croyons y avoir entendu votre voix de ténor qui chante la vie. Tout au cours de la semaine écoulée les Ministères ont fait chanter des funérailles symboliques pour tous les agents de la fonction publiques emportés par cette catastrophe dévastatrice.
En guise de conclusion, nous souhaitons que cette catastrophe puisse abattre les hautes murailles de la discrimination, de l’exclusion et du bannissement des strates des bas-fonds. Ainsi, cet océan de sang d’un rouge vif n’aurait pas coulé en vain. Si ces souffrances atroces pourraient servir à éradiquer la haine indomptable des élites traditionnelles contre les masses populaires, ce séisme nous aurait laissé quelque chose de positif.
Camarades, militants du mouvement populaire, nous doutons fort que la souffrance et même la mort peut changer d’un coudé ces élites fondamentalistes. N’empêche pour nous de vous promettre formellement de perpétuer la lutte en vue de l’émergence des strates exclues et du strict respect des droits fondamentaux des oubliés historiques. A nos amis, nos frères de sang, non ne vous reposez pas en paix. Non mesyedam, pap vin poze n la a pandan pèp la nan chalè sa a. Kontinye batay la ki fèk kòmanse.
Bien au contraire, revenez au plus vite. Revenez sur nos rives tourmentées nous aider à mener cette lutte qui s’annonce encore plus rude car les ennemis structurels des exclus historiques disposent de plus de moyens. Revenez pour vous solidariser avec les autres victimes du tremblement politique du 29 février 2004. Les employés révoqués de l’APN, de la Téléco, de l’ONA, de l’OAVCT, des Contributions, du Semanah, du Journal l’Union, des Mairies de la zone Métropolitaine, du SMCRS et autres suppliciés sont doublement victimes.
Martyrs innocentes de cette catastrophe humanitaire du plan Néolibéral, ils déambulent quotidiennement dans les rues de la capitale affrontant le mépris avilissant des autorités, la cruauté des soldats occupants et de ceux de la police nationale. Ala yon ti pèp an devenn se Ayisyen.
Vos camarades de lutte harmonisent leur voix pour vous dire Kenbe pi fèm toujou nan batay la. Pa bò isit nou pap lage e nou pa gen dwa janm lage. Nou menm tou pa bliye. Fò n kontinye batay la. Sòlda pa konn gen konje. Paske batay la paka ret tann. E n ap toujou raple n sa mesyedam.
J. Fatal Piard
"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
P.O.BOX 2252 Fort Pierce, Florida 34954
info@fanmilavalas.net
www.fanmilavalas.net
954-670-9209
L’astre radieux, tel un fragment d’arc-en-ciel écarlate terriblement crevé suite à cette interminable randonnée diurne, s’apprêtait à prendre congé de notre tiers d’Ile cruellement amochée entre les griffes aciérées d’un projet macabre d’anéantissement collectif adroitement baptisé plan néolibéral.
Port-au-Prince, à pareille heure c’est le reflux coutumier où les avertisseurs aigus se mélangent aux vrombissements des moteurs diesel mal calibrés. Subitement, la terre indomptablement s’est mise à trembler. Une vibration lugubre à laquelle personne de notre génération n’était encore habituée.
Nous avons certes connu le séisme du 29/30 septembre 1991 de magnitude 7.1 sur l’échelle de Raoul Cédras et son armée programmée strictement pour tuer. Habilement commanditée par l’oncle aux étoiles apocalyptiques ces commotions politiques téléguidées ont fait plus de 50 mille victimes. Plus près de nous le 29 février 2004 une autre commotion baptisée GNB de magnitude 7.2 sur l’échelle du groupe des 184 et du Collectif Non, financé par un trio de seigneurs de l’enfer s’est abattu sur le mouvement populaire.
Bilan, plus de 100.000 martyrs répertoriés en des exécutions sommaires, des viols sauvages, des exils forcés dont le Docteur Aristide, des révocations injustifiées et des persécutions démesurées. Ce mardi 12 janvier l’intensité a légèrement augmenté. Elle a atteint jusqu’à 7.3, cette fois-ci sur l’échelle de Richter
Cette épouvantable catastrophe a surpris même ceux et celles qui comme le 29/30 septembre 1991 et le 29 février les ont provoqué. Personne n’en a été épargné. L’écroulement inattendu de bâtiments publics dont les Palais National, législatif, de justice, celui des ministères et des contributions suffisent amplement pour témoigner de la sauvagerie de ces secousses telluriques.
Les symboles des trois pouvoirs, aussi gigantesques qu’ils pourraient être, ont été littéralement renversés. Le commerce, l’industrie, les banques et le secteur informel, le secteur éducatif ont eux aussi fait les frais de ce séisme inexplicable. En moins de 8 secondes, Port-au-Prince devenu l’ombre d’elle-même, s’est transformé en un champ de décombres où se joue la scène la plus macabre de notre histoire avec plus de 212.000 cadavres et 250.000 maisons habitables et bâtiments publics détruits.
Sous les ruines poussiéreuses s’amalgament dans une horreur indescriptible les râles déchirants des estropiés coincés entre des murs, le traumatisme des rescapés et des corps sans vie violemment déchiquetés. Bien heureux et extrêmement chanceux sont ceux qui ont survécu à ce drame apocalyptique.
Les estimations classent à plus de 212.000 ces corps sans vie qui jonchent les rues ensanglantées et pavées de débris hétéroclites de la capitale et de ses communes environnantes. Ceux encore coincés sous les décombres, l’on va prendre encore des mois pour les comptabiliser. Les estropiés, les infirmes, les amputés sont encore plus nombreux que les cadavres. Un hasard fortuit pour les adeptes des catastrophes naturelles et ou provoquées qui comme en 2004 banalisaient la violence sanguine. De la souffrance atroce des couches défavorisées, et même sur le sang de leurs alliés traditionnels, ils en profiteront pour en faire fortune.
Mezanmi, nou konn jan moun sa a yo san zantray deja. Se menm yo menm nan. Quelques minutes après le séisme, un hélicoptère décollé de l’aéroport international Toussaint Louverture a emmené ton cavalier de président jusqu’à Santiago de los Caballeros. Misye tèlman pè li kouri al kache ka vwazen. Face à l’ampleur des dégâts, ce président couard dans le sang, a du se réfugier en république Dominicaine.
Et, comme à son accoutumée, le capitaine a laissé les naufragés du désespoir, le plein loisir de nager dans cette géhenne indescriptible de cadavres, de sang d’un rouge vif, d’estropiés atrocement mutilés pour s’en sortir. Au milieu des 212.000 cadavres, des centaines de milliers d’estropiés en lambeaux et les maisons en ruine prennent naissance des organisations bidonnes. Depi 12 janvye, chak opòtinis se yon òganizasyon.
Les Etats-Unis et la France, sur le tarmac de l’aéroport de Mais Gaté, entament une guerre d’influence pour conserver leur intérêt hégémonique sur Haïti. Chaque quartier de la périphérie métropolitaine sauvagement dévastée est jonché de décombres et de cadavres qui gisent dans leur sang encore bouillant. Chaque quartier, grouillant de gens à la recherche de leurs proches, offre le panorama d’un Hiroshima.
Mais dans ce cas précis, cette bombe a été lâchée par la nature, quoi que des rumeurs feraient croire que c’est un essaie en prévision à un éventuel assaut contre la République Islamique d’Iran. Les vibrations incessantes des avions et des hélicos assassinant le silence vespéral vous feraient croire que les occupants qui eux aussi ont perdu plusieurs des leurs, auraient quelque chose de sérieux à régler. Yo la depi mas 2004. Ki bagay serye yo regle deja ?
L’empire, en lieu et place de médecins, de techniciens, de psychologue, de professeurs, d’ingénieurs, nous a fait parvenir 21.000 marines. Théoriquement leur présence est justifiée par la volonté de l’international de « sécuriser l’aide ». Nou tande èd. 2 grenn diri wi ki èd la.epi se ONG ki nan gang pa yo yo, bay yo.
En bon militaire programmé exclusivement pour détruire des vies humaines, leur mission inavouée consisterait à contenir toute tentative de la population nécessiteuse d’exiger de l’Etat un traitement digne de l’humain. We need help. Necessitamos ayudar. Yo gentan pale tout lang.
Ces appels désespérés à l’aide des rescapés, gauchement griffonnés sur des morceaux de carton servent de belle entrée à tous les quartiers où pullulent les camps de fortune. Au lieu d’exiger de l’Etat et des mairies un accompagnement en bonne et due forme auquel ils ont plein droit, ils préfèrent implorer la mansuétude du blanc colon ou occupant. Ou kwè w tande?
Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Carrefour, Cité Soleil, Tabarre, Jacmel, Léogane, Petit-Goâve, Cabaret, c’est la même ritournelle de la désolation déchirante. La dévastation, le deuil et la souffrance vont servir d’aubaine pour les propriétaires d’ONG, de fondation, d’association et autres repères d’escrocs patentés n’ayant que leur haute capacité de crapulerie comme brevet de compétence. Pou raketè a kostim sa a yo, pito chak jou te gen tranbleman tè.
Je yo chèch konsa, figi yo di. L’Eaums, l’Aupps, le Papa m, Mesdecins sans Caractère, Médecins de la Ronde, Carte, Monde sans Vision, CCRRS, Foot for the Poor, la Croix-Rougeâtre, bref ces cavernes d’Alibaba qui ont concocté la déstabilisation du pays entre 2002 et 2004 et leurs sous-traitants locaux des structures GNB festoient, jubilent, se réjouissent. Yo fè 1 an yo pa jwenn siklòn, men yo jwenn tranbleman tè Yo kontan, yo fete, yo tete, yo plezire. Yo pral koupe rache.
Se pa de lajan vèt yo pa jwenn pou fè piyay. Parallèlement les heureux rescapés continuent de vivre dans la crasse et de dormir à la belle étoile tout en étant à la merci de dame pluie. Chers compatriotes, militants, vous êtes partis parmi ce lot de victimes. Ne soyez pas étonnés si nous vous apprenons que vous avez été d’une chance inouïe. Les médias GNB de l’ANMH traditionnellement d’une extrême virulence à l’endroit de Lavalas se sont métamorphosés en un repère de traducteurs, d’interprètes, de guide et de chauffeurs de journalises étrangers pour 150, 200, 250 dollars et plus le jour et peut être la nuit aussi qui sait? C’est ignominieux de voir que cette catastrophe n’a changé d’une coudée ces élites irrémédiablement versées dans l’exclusion, la discrimination, la ségrégation, la vie chère, le vol à grande échelle, la corruption, le détournement de fonds et de dons. Dans les couloirs ténébreux des ONG faux dévots et autres organismes internationaux se bousculent les sous-traitants et trafiquants de catastrophes naturelles ou provoquées, de séismes épouvantables, de misère infrahumaine et de pauvreté monstrueuse.
Les « parlementaires », pro néolibéral, obsédés de pouvoir et de gloire toujours accrochés aux moult privilèges liés à leur poste montent au créneau pour exiger une prorogation de deux ans de leur mandat. Si chak de zan te gent tè tranble mesye dam sa a yo t ap tou avi nan palman an.
Qui pis est, l’un d’entre eux, brigand un siège de sénateur pour le département de l’Ouest, ignore les souffrances des rescapés de cette catastrophe humanitaire pour mener campagne tambour battant. Monté sur ses semelles de cynisme, l’ex parlementaire obnubilé par ses intérêts mesquins, traversa plus de 212.000 cadavres et autant d’estropiés de cette tragédie sans pourtant s’en apercevoir.
Dans ces camps de fortune érigés sur des terrains vides, sur des places publiques et dans les rues mêmes sont parqués pire que des bêtes de somme ces infortunés hantés par la frayeur et qui tentent de fuir les maisons en ruine ou fissurées. Pourtant, plus d’une centaine de répliques prouvent que le radar de la mort guette sempiternellement les rescapés. Dans ces géhennes à ciel ouvert, il n’existe plus de Collectif Non d’intellectuels makrèl, d’artistes opportunistes et autres patatis soudoyés par l’Ambassade de cette France colonisatrice.
Les mafias fondamentalistes de la politicaillerie traditionnelle, eux qui à la solde de l’IRI, entre 2002 et 2004 convergeaient leur cynisme pour déstabiliser le pays sont restés de marbre face à cette tragédie qui émeut les entrailles même des pierres. Insidieux comme ils respirent, aucun d’eux n’ose faire parvenir une note de sympathie à ces centaines de milliers de familles traumatisées par l’angoisse et dont les proches ont été enlevés à leur affection. La société civile de Desroches/Apaid est devenue si ville qu’il ne lui reste même pas les ruines. Puisqu’il ne s’agit pas de détruire Lavalas, plus d’un mois après ce séisme, leurs langues ne sont pas arrivées à se délier. Nou sonje m te toujou di n GNB sa a yo se dyab.
Bénéficiant du mutisme complice des autorités étatiques concernées, cette oligarchie compradore du haut de son inconscience maligne, en a profité pour faire grimper le thermomètre de la vie chère à son plus haut niveau. Tout a subitement augmenté de 150 à 200 % surtout les matériaux de construction. Les plus riches deviendront richissimes et plus pauvres, les miséreux, les indigents, les besogneux que le châtiment de la faim et de la souffrance ne cesse d’assaillir et de persécuter deviendront plus pauvres.
Les enfants de rue, ces exclus historiques taxés de Kokorat par les idéologues GNB ont été expulsés à nouveau de leur tanière. Ces exclus sociaux, ces damnés du système ne trouvent plus de place entre les poubelles nauséabondes du Champs de mars où ils puisaient leur nourriture. La dépravation insurmontable des tenants du système a contraint ces enfants oubliés, parfois ignorés, à passer leur enfance entre les serres de la faim mordante, de la souffrance, de l’injustice et de la violence quotidienne.
Moun debyen mete Kokorat yo deyò sou Channmas pou yo ka pran plas yo. Malgre sa yo youn pa janm rann yo kont kouman sa rèd pou yon moun pase tout vi l nan lari, nan soufrans, nan grangou. Cette tragédie indescriptible, quelques secondes après « émeut » drôlement les entrailles de ces traditionnels fossoyeurs d’Haïti qui depuis plus de deux longs siècles n’ont jamais cessé de financer les commotions politiques.
Al kwè se vre. Se yo ki bay tout koudeta benediksyon. Un indicible élan de commisération fuse de toute part. Les bourreaux traditionnels qui ont investi des millions pour anéantir le mouvement populaire feignent d’accourir maintenant aux chevets des martyrs de leur barbarie. L’international, qui a avalisé l’exécutif dans son plan d’expulsion du peuple majoritaire aux élections d’avril 2009 et de février 2010 lui refuse catégoriquement son aide.
Méfiant l’Etat central, il la fait parvenir aux ONG qui ne sont que bonnet blanc et bonnet de même couleur. Chers camarades disparus, vous savez mieux que nous que ni l’Etat ni les ONG ce sont que les mêmes tenyen, les mêmes penpenp, les mêmes kabrit Tomazo. L’internationale saute sur cette circonstance atténuante pour appliquer son projet macabre de mise sous tutelle de notre pays qu’on en parlait depuis belles lurettes.
Programmés par leurs tuteurs pour venir à bout de l’orgueil des couches des bas-fonds, les gros importateurs mais en réalité des contrebandiers irrécupérables ont doublé ou même triplé les tarifs déjà trop élevés des produits de première nécessité. Déjà le mercredi 13, chaque rue de la capitale est transformée en décharge publique de cadavres livrés à la merci des chiens quadrupèdes et autres trafiquants d’organes.
Et les teknochat bipèdes s’entendent déjà comme des larrons en foire pour se partager le butin infecte provenant de cet élan de « cœur ». Cette « aide » livrée en pâture aux ONG internationales, quand elle n’est pas vendue pas au plus offrant au vu et au su de tous, est toquée dans leurs entrepôts pour être ensuite détournée. Cette catastrophe fait bien l’affaire des escrocs de tous bords. Grands, moyens et petits aigrefins vont en tirer leur marron du feu de la détresse du peuple assailli par ce désastre. Dans la promiscuité révoltante des camps putrides où sont parqués plus d’un million de survivants du séisme, les mairies sont spectaculairement absentes.
L’on se souvient de la célérité avec laquelle Claire Lydie Parent, « mairesse » de Pétion-Ville, Jean Yves Muscadin Jason, « maire » de Port-au-Prince, Wilson Désir « maire » de Delmas lâchaient leurs hordes de sauvages appuyé par des CIMO armés jusqu’aux dents aux trousses de marchandes de rue pour les lyncher sauvagement. Pourtant ça fait un mois depuis que près d’un million de rescapés gisent dans la crasse, dans la gêne, implorant la clémence infinie de mère nature pour qu’elle ne laisse échapper la moindre goutte de pluie.
Depi lapli tonbe tout moun cho. Chers compatriotes disparus, c’est écœurant d’être le témoin oculaire des ces scènes apocalyptiques où le désespoir et la crainte de nouvelles secousses plus sauvages colonisent les esprits hautement traumatisés. L’indifférence avec laquelle les autorités tant centrales que locales traitent les populations nécessiteuses est révoltante, méchante, avilissante.
Assiégées depuis plus d’un mois par la faim mordante et la soif suffocante, les masses populaires victimes une nouvelle fois de ce séisme dévastateur croupissent dans la crasse et la boue. Ignorant tout de leur responsabilité quand il s’agit de voler au secours de la population dans le besoin pressant, les maires sont très efficaces quand il faut sévir avec la plus grande rigueur.
Sur les ondes des radios de la capitale, les adeptes de la fatalité font croire que c’est la « main » de Dieu qui s’est abattue sur Haïti. Radòt !! ! Même des Députés sensés disposer du sens de discernement, sans la moindre gêne élabore sur des sujets de loup-garou. Rien que du vagabondage parlementaire.
Occasion propice pour les adeptes des cultes déformés qui profitent pour diaboliser la culture authentique. Après plusieurs nuits au grand air, sans couverture les enfants et nourrissons sont atteints de grippe. C’est si évident qu’on n’est besoin d’être docteur en médecine pour arrêter ce diagnostique.
Ceux à qui pour quelques sacs de sinistré il a été confié pour mission de vilipender notre culture, tout en perpétuant le sale boulot de l’aliénation subtil font lyncher systématiquement de paisibles citoyens à coups de machettes sous les accusations fallacieuses et injustifiées de loup-garou. Stratégie adroite des fins propagandistes du système qui du haut de leur cynisme tentent de faire oublier à l’ensemble de la population coincée dans la gêne révoltante, l’échec cuisant des élites irresponsables obsédées de plan Néolibéral.
A la faveur de cette tragédie les geôliers corrompus et stipendiés vidaient la prison centrale de criminels dangereux. Encore une fois c’est bien planifié. Ces malfaiteurs professionnels auront pour mission de venir à bout de ceux et celles que le séisme a oublié d’emporter dans sa fureur.
Les pays occidentaux trouvent un terrain propice pour transvaser Haïti de ses reliquats de matières grises que la catastrophe a épargné. Sous un soleil de plomb devant les grilles de leurs ambassades à Tabarre, à Delmas, à Bourdon, militaires étasuniens, canadiens et français, sans foi ni loi comme par naturel se font le plaisir de botter le cul de nos frères et sœurs dont l’instinct de survie a atteint une dimension gigantesque.
Tout le long des rues quadrillées de détritus s’égrènent des jeunes des deux sexes hantés par la désolation. Enveloppe jaune en main contenant un CV, ils sont en quête de boulot. L’on aurait dit que le séisme est vecteur d’emploi à haute intensité de main-d’œuvre. Jerson, réjouis-toi dans ta demeure éternelle. Comme promis, de notre coté, conformément à nos convictions, nous nous évertuons à mener une lutte sans merci pour la défense du droit sacré à la vraie vie au bénéfice du plus grand nombre.
En dernier lieu, nous venons d’apprendre que l’ex Président Clinton est muté « coordonnateur » de « l’aide ». Ala nonm renmen chèf sa papa. Yo tèlman pa fè n yon ti lòsye konfyans. Parallèlement ses compatriotes, « chrétiens humanistes » à la faveur de cette indescriptible tragédie humaine profitent pour kidnapper des enfants en vue de leur enlever leurs organes. Dix d’entre eux ont été mis aux arrêts à Malpasse en possession de 30 mineurs. Men talè yo pral lage yo.
Aux abords de l’Eglise Sainte Thérèse à Pétion-Ville de longs bus embarquent quotidiennement les adolescents vers la capitale dominicaine. Le séisme a donné la part belle à ces trafiquants d’enfants. Qui ne se souvient pas de la somme d’énergie investie par l’exécutif de connivence avec des serpents de type Verrette, Dorsainvil, Aupont et autres pongongon vakabon de leur état pour exclure Fanmi Lavalas des joutes électorales de mai 2009 et de février 2010.
Cette énergie est subitement tarie au moment où il s’avère indispensable pour secourir la population livrée à la sauvagerie indomptable de ce séisme exterminateur. Le lundi 1er février, à l’initiative de Fanmi Lavalas, en signe de son profond respect pour la mémoire des morts, une cérémonie funéraire a été chantée sur l’un des sites de décharge publique de cadavres déchiquetés et en putréfaction à Titanyen.
Plusieurs d’entre vous êtes peut-être parmi ces indigents et nous croyons y avoir entendu votre voix de ténor qui chante la vie. Tout au cours de la semaine écoulée les Ministères ont fait chanter des funérailles symboliques pour tous les agents de la fonction publiques emportés par cette catastrophe dévastatrice.
En guise de conclusion, nous souhaitons que cette catastrophe puisse abattre les hautes murailles de la discrimination, de l’exclusion et du bannissement des strates des bas-fonds. Ainsi, cet océan de sang d’un rouge vif n’aurait pas coulé en vain. Si ces souffrances atroces pourraient servir à éradiquer la haine indomptable des élites traditionnelles contre les masses populaires, ce séisme nous aurait laissé quelque chose de positif.
Camarades, militants du mouvement populaire, nous doutons fort que la souffrance et même la mort peut changer d’un coudé ces élites fondamentalistes. N’empêche pour nous de vous promettre formellement de perpétuer la lutte en vue de l’émergence des strates exclues et du strict respect des droits fondamentaux des oubliés historiques. A nos amis, nos frères de sang, non ne vous reposez pas en paix. Non mesyedam, pap vin poze n la a pandan pèp la nan chalè sa a. Kontinye batay la ki fèk kòmanse.
Bien au contraire, revenez au plus vite. Revenez sur nos rives tourmentées nous aider à mener cette lutte qui s’annonce encore plus rude car les ennemis structurels des exclus historiques disposent de plus de moyens. Revenez pour vous solidariser avec les autres victimes du tremblement politique du 29 février 2004. Les employés révoqués de l’APN, de la Téléco, de l’ONA, de l’OAVCT, des Contributions, du Semanah, du Journal l’Union, des Mairies de la zone Métropolitaine, du SMCRS et autres suppliciés sont doublement victimes.
Martyrs innocentes de cette catastrophe humanitaire du plan Néolibéral, ils déambulent quotidiennement dans les rues de la capitale affrontant le mépris avilissant des autorités, la cruauté des soldats occupants et de ceux de la police nationale. Ala yon ti pèp an devenn se Ayisyen.
Vos camarades de lutte harmonisent leur voix pour vous dire Kenbe pi fèm toujou nan batay la. Pa bò isit nou pap lage e nou pa gen dwa janm lage. Nou menm tou pa bliye. Fò n kontinye batay la. Sòlda pa konn gen konje. Paske batay la paka ret tann. E n ap toujou raple n sa mesyedam.
J. Fatal Piard
"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
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