mercredi 3 février 2010
UNE DEMOCRATIE SOUS LES DECOMBRES
L’Etat sous les décombres
Le séisme du 12 Janvier 2010 à causé des dommages irréparables. Des édifices sont effondrés, des institutions détruites et des têtes bien faites et bien pleines sont tombées. Ces pertes morales et matérielles pour une nation déjà en panne d’élite, pour un Etat déjà en mauvais état, déjà agonisant, sont inscrites dans les annales des tragédies les plus sanglantes de l’histoire de l’Humanité. La nation est choquée jusque dans sa mémoire, car bon nombre de bâtiments anéantis sont des pages vivantes de notre histoire.
Par exemple: le palais national, œuvre de l’architecte haïtien Georges Baussant, construit entre 1912 et 1924, est une fierté nationale. Qu’on aime la politique ou pas, qu’on rêve d’y dormir ou non pour même une nuit, il faut admettre que le monument est admirable. Le marché Hyppolyte est aussi une merveille architecturale. Le bâtiment logeant la direction générale des impôts, construit vers les années 60, est un symbole de respect pour le Duvaliérisme. « Rayi chen, di danl blanch ». Tous ces bâtiments majestueux, l’orgueil de toute une génération d’Haïtiens, font de Port au Prince un Musée en plein air. L’histoire est souvent ironique. Qui aurait pensé que le bâtiment du ministère des affaires sociales, l’un des plus vieux de la capitale, maison de naissance d’Alexandre Pétion, aurait résisté à ce séisme ? Quelle gestion de notre patrimoine, Seigneur ?
Il semble que le génie qui a conduit au pouvoir le président de la République, son excellence René Garcia Préval, ne marche qu’avec des catastrophes et des tragédies. On ne saurait oublier le drame de « La Fierté Gonavienne » survenu au cours de son premier mandat. Aujourd’hui les boues des Gonaïves ne sont même pas encore séchées, voilà Port au Prince sous les décombres. Dans ce désastre que deviendront cette « démocratie » et cette « stabilité » claironnées dans tous les discours comme unique crédit du président Préval et de la communauté internationale. Le sénat de la république sera encore une fois paralysé avec la mort de ses deux membres. Avec le report sine die des élections législatives du 28 Février 2010 le pouvoir législatif sera frappé de fait et de force de caducité. Le pouvoir judiciaire est lourdement frappé par la disparition des magistrats et des avocats chevronnés, ce grand malheur fait le bonheur du pouvoir exécutif qui résistait à la nomination du conseil supérieur de la magistrature. Donc voilà l’exécutif du Président Préval sans judiciaire, sans législatif. En conclusion « Preval Kakas peyi Ya se pou ou woule woulew janw vle ».
La direction générale des Impôts, DGI, a perdu des cadres supérieurs que la nation doit pleurer pendant des années. Les forces fiscales du pays sont anéanties sous les décombres avec des archives importantes. Les commerçants et industriels qui, n’ayant jamais payé les taxes, doivent des millions à l’Etat, feront encore leur bonheur dans ce grand malheur.
Peut-on parler d’élections au cours de cette année ? Je pense qu’il est techniquement, juridiquement et moralement impossible. Que va-t-on faire avec Mr Préval et son équipe à la fin de l’année? L’inaction de cette équipe gouvernementale dans la gestion de ce désastre est en vérité une autre catastrophe. Quinze jours sont passés et la nation n’a jamais reçu une note de ce gouvernement. Tout semble se faire par l’internationale. L’histoire est souvent ironique. En 1802l’armée napoléonienne a fait venir des chiens espagnols pour dévorer les rebelles antis esclavagistes, en 2010 l’armée française est arrivée avec des chiens pour sauver des haïtiens sous les décombres. Alors ce qui est humiliant dans cette action diplomatique due à l’insouciance gouvernementale, c’est que les militaires Français sont arrivés de Paris avant les autorités haïtiennes sur les lieux. L’attitude du gouvernement est indigne d’un Etat responsable. Les dirigeants de l’Etat ne sauraient être naïfs. On veut faire croire que l’humanité toute entière aujourd’hui est de bonne foi au chevet d’Haïti. C’est faux ! Le chaos est bénéfique à plus d’un. La police haïtienne vient d’arrêter sur la frontière Haïtiano Dominicaine dix américains trafiquant près d’une trentaine d’enfants au profit d’un organisme humanitaire international. Il faut faire attention, car l’œuvre humanitaire est parfois deshumanisante. Il faut récupérer l’Etat sous les décombres séculaires de la honte et de toutes les gaucheries administratives dont pillage et gaspillage des deniers publics, sous les décombres de ce séisme moral de très forte magnitude qui saccage les institutions publiques.
La nation haïtienne est aujourd’hui extrêmement fragile. C’est un empire qui s’empire. Elle est exposée aux épidémies, au trafic des enfants et de la drogue et toute autre activité inhumaine inconcevable.
Cependant, si l’Etat s’envole en éclat dans la catastrophe, le gouvernement est sous les décombres, la nation doit se réveiller. Devant l’internationale, l’Etat haïtien se livre en aveugle au destin qui l’entraine. Les citoyens, conscients que le réveil d’Haïti doit être l’action conjuguée de tous ses fils et de toutes ses filles, doivent lancer un cri d’alarme et de ralliement, tout en transcendant les différences idéologiques. Les haïtiens doivent s’armer de courage, d’orgueil et de patriotisme pour bâtir un nouvel Etat sur les ruines même de Port au Prince. Mais malheureusement en rendant à Dieu et au Blanc la responsabilité de tous nos malheurs, nous sommes loin de sortir de cette impasse et trouver à notre pays des solutions adéquates à ses crises conjoncturelles et structurelles. Pauvre pays ! Très peu de discours affirment que nous sommes en majeure partie les auteurs de nos propres malheurs, très peu de discours font croire que nous devons être les acteurs de notre développement. 1804 ?
Depuis le 12 Janvier 2010 les déclarations pleuvent dans les medias, mais très peu d’entre elles posent le problème de la crise écologique qui est fondamentale. Un diplomate haïtien accrédité au Brésil, Mr Georges Samuel Antoine, a déclaré que le séisme est bénéfique au peuple Haïtien, Car le pays jouit d’une très grande publicité internationale en la circonstance. Ciel ! Quelle diplomatie ?
Le drame du 12 janvier , n’est il pas du en grande partie, de la transformation de l’espace rural de la plaine du Cul de sac , véritable radiateur de la ville de Port au Prince , en espace « urbain », de l’exploitation sauvage des carrières de sable de Laboule, des constructions lourdes et anarchiques dans les hauteurs de Thomassin, de Kenscoff, de Furcy etc.? Nous vivons dans le pays sans un schéma d’aménagement du territoire, sans un code de construction, sans aucun service efficace de gestions des eaux et forets, et nous parlons de démocratie, d’élection, de décentralisation, de stabilité politique, d’alternance démocratique etc. Nous avons violé le morne l’Hôpital, massacré les hauteurs de Tête Dlo, de Thomassin, Furcy et Kenskoff, de véritables réservoirs de Port au Prince. Les bassins versants de Marmelade et de Vallières, véritables châteaux d’eau pour les régions du Nord et du Nord Est sont victimes des mêmes violences par l’exploitation sauvage des bois de Campeche, de Gaïac, d’acajou et de Pin. La tragédie du 12 Janvier peut arriver à d’autres villes, si des mesures drastiques et même anti populaires ne sont pas prises. La ville du Cap est aussi menacée. Il faut arrêter l’hémorragie le plus vite possible. Stopper toutes interventions anarchiques dans les mornes Lory et Vigie, tous les projets gouvernementaux qui n’ont pas été l’objet d’études rationnelles. Notre plus grand crime, c’est le mensonge, en faisant croire que les catastrophes sont des malédictions du ciel. La dégradation de l’environnement, principale source de nos malheurs, est la conséquence des violences écologiques coloniales, de notre manque de vision économique et politique, des instabilités politiques ou des coups d’état en cascades.
Alors Haïti devient un pays de deuil et de faux conflits. Il faut redéfinir aussi nos espaces urbains. Les villes ont aussi une âme, une vie et une raison d’être. Il faut confectionner un code de construction rigide, il faut une force bien armée. La police nationale n’a pas la vocation de gérer les cadavres en cas de catastrophe. En plus la république Dominicaine nous considère comme une menace ; dans le cas d’un désastre sur nos villes frontalières son armée envahira Haïti dans les minutes qui suivent. Caveant consules !
Le désastre du 12 Janvier est géré avec trop de maladresses et de légèretés. De fortes dispositions doivent être prises contre les éventuelles épidémies à court et à long terme. Le déplacement spontané et intrusif de la population est géré avec trop d’émotion. Qu’on se rappelle qu’après le tremblement de terre de 1842 au Cap haïtien, près de la moitié des survivants, cinq mille habitants, a été décimée par une épidémie de cholera, et plus tard celle de la petite vérole a frappé toute la population haïtienne. Je fon kriye davans ! Le gouvernement a trop de sang froid même quand il serait de bonne foi.
Avec cette démocratie importée, en marge de notre réalité économique, avec cette constitution trop idéaliste et très peu réaliste Haïti a très peu de chance de bien gérer ses catastrophes. Il nous faut un autre Etat. Un Etat en bon état. Un Etat fort, si fort qu’aura tort de l’appeler un état démocratique, un Etat utile, tellement utile qu’on aura aussi tort de l’appeler un état dictatorial. Un Etat démocratique pour le bien être du peuple, pour l’honneur de la nation, pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et pour une meilleure coopération internationale, sous la dictature de nouvelles lois. Si non, aujourd’hui c’est la mort de l’Etat, demain c’est celle de la nation…..
Toutes les veines de Port au prince sont ouvertes.
La capitale est blessée jusque dans son âme.
Le désastre n’a épargné ni classe, ni race.
Partout c’est le cri, partout c’est l’alerte.
Nous sont retournées nos violences à la nature
Les eaux séchées de nos sources coulent de nos yeux
Ce ne sont pas les feux de la colère de Dieu
Qui descendent sur nous, naïve créature.
Mort à un état accusé de négligent,
Courage à un peuple si intelligent.
Une chandelle, à ces inhumés sans cercueil
Et sans pompes, pour qui toute la nation prend le deuil.
De ses cendres, Port au Prince renaitra
Des jours nouveaux, Haïti connaitra
Bell Angelot, professeur
Avocat, Directeur Fondateur
Du Centre Haïtien de Recherches
Et d’investigations en Sciences Sociales
"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
P.O.BOX 2252 Fort Pierce, Florida 34954
info@fanmilavalas.net
www.fanmilavalas.net
954-670-9209
Le séisme du 12 Janvier 2010 à causé des dommages irréparables. Des édifices sont effondrés, des institutions détruites et des têtes bien faites et bien pleines sont tombées. Ces pertes morales et matérielles pour une nation déjà en panne d’élite, pour un Etat déjà en mauvais état, déjà agonisant, sont inscrites dans les annales des tragédies les plus sanglantes de l’histoire de l’Humanité. La nation est choquée jusque dans sa mémoire, car bon nombre de bâtiments anéantis sont des pages vivantes de notre histoire.
Par exemple: le palais national, œuvre de l’architecte haïtien Georges Baussant, construit entre 1912 et 1924, est une fierté nationale. Qu’on aime la politique ou pas, qu’on rêve d’y dormir ou non pour même une nuit, il faut admettre que le monument est admirable. Le marché Hyppolyte est aussi une merveille architecturale. Le bâtiment logeant la direction générale des impôts, construit vers les années 60, est un symbole de respect pour le Duvaliérisme. « Rayi chen, di danl blanch ». Tous ces bâtiments majestueux, l’orgueil de toute une génération d’Haïtiens, font de Port au Prince un Musée en plein air. L’histoire est souvent ironique. Qui aurait pensé que le bâtiment du ministère des affaires sociales, l’un des plus vieux de la capitale, maison de naissance d’Alexandre Pétion, aurait résisté à ce séisme ? Quelle gestion de notre patrimoine, Seigneur ?
Il semble que le génie qui a conduit au pouvoir le président de la République, son excellence René Garcia Préval, ne marche qu’avec des catastrophes et des tragédies. On ne saurait oublier le drame de « La Fierté Gonavienne » survenu au cours de son premier mandat. Aujourd’hui les boues des Gonaïves ne sont même pas encore séchées, voilà Port au Prince sous les décombres. Dans ce désastre que deviendront cette « démocratie » et cette « stabilité » claironnées dans tous les discours comme unique crédit du président Préval et de la communauté internationale. Le sénat de la république sera encore une fois paralysé avec la mort de ses deux membres. Avec le report sine die des élections législatives du 28 Février 2010 le pouvoir législatif sera frappé de fait et de force de caducité. Le pouvoir judiciaire est lourdement frappé par la disparition des magistrats et des avocats chevronnés, ce grand malheur fait le bonheur du pouvoir exécutif qui résistait à la nomination du conseil supérieur de la magistrature. Donc voilà l’exécutif du Président Préval sans judiciaire, sans législatif. En conclusion « Preval Kakas peyi Ya se pou ou woule woulew janw vle ».
La direction générale des Impôts, DGI, a perdu des cadres supérieurs que la nation doit pleurer pendant des années. Les forces fiscales du pays sont anéanties sous les décombres avec des archives importantes. Les commerçants et industriels qui, n’ayant jamais payé les taxes, doivent des millions à l’Etat, feront encore leur bonheur dans ce grand malheur.
Peut-on parler d’élections au cours de cette année ? Je pense qu’il est techniquement, juridiquement et moralement impossible. Que va-t-on faire avec Mr Préval et son équipe à la fin de l’année? L’inaction de cette équipe gouvernementale dans la gestion de ce désastre est en vérité une autre catastrophe. Quinze jours sont passés et la nation n’a jamais reçu une note de ce gouvernement. Tout semble se faire par l’internationale. L’histoire est souvent ironique. En 1802l’armée napoléonienne a fait venir des chiens espagnols pour dévorer les rebelles antis esclavagistes, en 2010 l’armée française est arrivée avec des chiens pour sauver des haïtiens sous les décombres. Alors ce qui est humiliant dans cette action diplomatique due à l’insouciance gouvernementale, c’est que les militaires Français sont arrivés de Paris avant les autorités haïtiennes sur les lieux. L’attitude du gouvernement est indigne d’un Etat responsable. Les dirigeants de l’Etat ne sauraient être naïfs. On veut faire croire que l’humanité toute entière aujourd’hui est de bonne foi au chevet d’Haïti. C’est faux ! Le chaos est bénéfique à plus d’un. La police haïtienne vient d’arrêter sur la frontière Haïtiano Dominicaine dix américains trafiquant près d’une trentaine d’enfants au profit d’un organisme humanitaire international. Il faut faire attention, car l’œuvre humanitaire est parfois deshumanisante. Il faut récupérer l’Etat sous les décombres séculaires de la honte et de toutes les gaucheries administratives dont pillage et gaspillage des deniers publics, sous les décombres de ce séisme moral de très forte magnitude qui saccage les institutions publiques.
La nation haïtienne est aujourd’hui extrêmement fragile. C’est un empire qui s’empire. Elle est exposée aux épidémies, au trafic des enfants et de la drogue et toute autre activité inhumaine inconcevable.
Cependant, si l’Etat s’envole en éclat dans la catastrophe, le gouvernement est sous les décombres, la nation doit se réveiller. Devant l’internationale, l’Etat haïtien se livre en aveugle au destin qui l’entraine. Les citoyens, conscients que le réveil d’Haïti doit être l’action conjuguée de tous ses fils et de toutes ses filles, doivent lancer un cri d’alarme et de ralliement, tout en transcendant les différences idéologiques. Les haïtiens doivent s’armer de courage, d’orgueil et de patriotisme pour bâtir un nouvel Etat sur les ruines même de Port au Prince. Mais malheureusement en rendant à Dieu et au Blanc la responsabilité de tous nos malheurs, nous sommes loin de sortir de cette impasse et trouver à notre pays des solutions adéquates à ses crises conjoncturelles et structurelles. Pauvre pays ! Très peu de discours affirment que nous sommes en majeure partie les auteurs de nos propres malheurs, très peu de discours font croire que nous devons être les acteurs de notre développement. 1804 ?
Depuis le 12 Janvier 2010 les déclarations pleuvent dans les medias, mais très peu d’entre elles posent le problème de la crise écologique qui est fondamentale. Un diplomate haïtien accrédité au Brésil, Mr Georges Samuel Antoine, a déclaré que le séisme est bénéfique au peuple Haïtien, Car le pays jouit d’une très grande publicité internationale en la circonstance. Ciel ! Quelle diplomatie ?
Le drame du 12 janvier , n’est il pas du en grande partie, de la transformation de l’espace rural de la plaine du Cul de sac , véritable radiateur de la ville de Port au Prince , en espace « urbain », de l’exploitation sauvage des carrières de sable de Laboule, des constructions lourdes et anarchiques dans les hauteurs de Thomassin, de Kenscoff, de Furcy etc.? Nous vivons dans le pays sans un schéma d’aménagement du territoire, sans un code de construction, sans aucun service efficace de gestions des eaux et forets, et nous parlons de démocratie, d’élection, de décentralisation, de stabilité politique, d’alternance démocratique etc. Nous avons violé le morne l’Hôpital, massacré les hauteurs de Tête Dlo, de Thomassin, Furcy et Kenskoff, de véritables réservoirs de Port au Prince. Les bassins versants de Marmelade et de Vallières, véritables châteaux d’eau pour les régions du Nord et du Nord Est sont victimes des mêmes violences par l’exploitation sauvage des bois de Campeche, de Gaïac, d’acajou et de Pin. La tragédie du 12 Janvier peut arriver à d’autres villes, si des mesures drastiques et même anti populaires ne sont pas prises. La ville du Cap est aussi menacée. Il faut arrêter l’hémorragie le plus vite possible. Stopper toutes interventions anarchiques dans les mornes Lory et Vigie, tous les projets gouvernementaux qui n’ont pas été l’objet d’études rationnelles. Notre plus grand crime, c’est le mensonge, en faisant croire que les catastrophes sont des malédictions du ciel. La dégradation de l’environnement, principale source de nos malheurs, est la conséquence des violences écologiques coloniales, de notre manque de vision économique et politique, des instabilités politiques ou des coups d’état en cascades.
Alors Haïti devient un pays de deuil et de faux conflits. Il faut redéfinir aussi nos espaces urbains. Les villes ont aussi une âme, une vie et une raison d’être. Il faut confectionner un code de construction rigide, il faut une force bien armée. La police nationale n’a pas la vocation de gérer les cadavres en cas de catastrophe. En plus la république Dominicaine nous considère comme une menace ; dans le cas d’un désastre sur nos villes frontalières son armée envahira Haïti dans les minutes qui suivent. Caveant consules !
Le désastre du 12 Janvier est géré avec trop de maladresses et de légèretés. De fortes dispositions doivent être prises contre les éventuelles épidémies à court et à long terme. Le déplacement spontané et intrusif de la population est géré avec trop d’émotion. Qu’on se rappelle qu’après le tremblement de terre de 1842 au Cap haïtien, près de la moitié des survivants, cinq mille habitants, a été décimée par une épidémie de cholera, et plus tard celle de la petite vérole a frappé toute la population haïtienne. Je fon kriye davans ! Le gouvernement a trop de sang froid même quand il serait de bonne foi.
Avec cette démocratie importée, en marge de notre réalité économique, avec cette constitution trop idéaliste et très peu réaliste Haïti a très peu de chance de bien gérer ses catastrophes. Il nous faut un autre Etat. Un Etat en bon état. Un Etat fort, si fort qu’aura tort de l’appeler un état démocratique, un Etat utile, tellement utile qu’on aura aussi tort de l’appeler un état dictatorial. Un Etat démocratique pour le bien être du peuple, pour l’honneur de la nation, pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et pour une meilleure coopération internationale, sous la dictature de nouvelles lois. Si non, aujourd’hui c’est la mort de l’Etat, demain c’est celle de la nation…..
Toutes les veines de Port au prince sont ouvertes.
La capitale est blessée jusque dans son âme.
Le désastre n’a épargné ni classe, ni race.
Partout c’est le cri, partout c’est l’alerte.
Nous sont retournées nos violences à la nature
Les eaux séchées de nos sources coulent de nos yeux
Ce ne sont pas les feux de la colère de Dieu
Qui descendent sur nous, naïve créature.
Mort à un état accusé de négligent,
Courage à un peuple si intelligent.
Une chandelle, à ces inhumés sans cercueil
Et sans pompes, pour qui toute la nation prend le deuil.
De ses cendres, Port au Prince renaitra
Des jours nouveaux, Haïti connaitra
Bell Angelot, professeur
Avocat, Directeur Fondateur
Du Centre Haïtien de Recherches
Et d’investigations en Sciences Sociales
"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
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