samedi 24 janvier 2009

Bell Angelot: une fierté dans l’intégrité

L’intelligentsia haïtienne compte dans son rang de remarquables citoyens. Et ceci, dans de différentes disciplines. Cependant, en histoire et en droit, Haïti s’impose bien dans les caraïbes avec une marée d’humains de génie inouï. Bell Angelot, professeur d’histoire et de droit constitutionnel est l’un des plus connus du pays. Né à St Raphaël, dans le nord d’Haïti, il est connu surtout pour une émission matinale sur les ondes de la Radio Cap-Haïtien, Larouze, la plus populaire de l’époque dans l’ancien royaume, à la brume des années 80. Éducateur crédible, il fonde deux écoles: d’abord l’IFAC, un institut post-secondaire et celle qui porte son nom propre, Collège Bell Angelot. Ce dernier est un semi lycée car bien des élèves l’ont fréquenté sans jamais acquitter leurs dettes trimestrielles. En effet, maître Bell s’est fait un nom dans l’éducation dans le nord d’Haïti. Sa philanthropie est souvent taxée d’incroyable. En politique, il a connu l’euphorie et l’amertume. Étant délégué du département du nord, Bell a été toujours un homme de bravoure. À chaque événement historique, le cap attend de lui une intervention de marque pour se souvenir d’un passé glorieux ou navrant. En témoignent les différentes célébrations de la bataille de Vertières, la besogne colossale durant l’éclipse solaire de 1998. Les directives données souvent aux élèves durant les épreuves de baccalauréat sont accueillies avec parcimonie. Notamment, les notions d’histoire. Homme amical et généreux, il a été toujours un modèle dans le nord Christophien. La deuxième phase de sa vie commence avec le parti Fanmi Lavalas. Félicité pour son sérieux, connu pour son chauvinisme, à l’aube de la démocratie haïtienne après l’élection du père Aristide en 1990, Bell Angelot a été attrayant aux yeux de nombreux politiques haïtiens. D’ailleurs, en été de l’année suivante, il avait refusé plusieurs offres d’adhésion. Il garde plutôt sa neutralité pour mieux servir ses admirateurs. Néanmoins, la fièvre Lavalassienne l’a emporté plus tard. C’est au sein de cette formation politique qu’il va connaître les moments les plus ombrageux de sa vie. Quand Aristide a pris le pouvoir pour une seconde fois en 2001, il a nommé maître Bell Angelot Directeur Général du Ministère de l’Intérieur. Ce poste n’a pas bruni pourtant son intégrité, mais lui a contracté des dettes politiques, surtout d’une part dans les rangs de ses propres camarades de tendances. D’autre part, le DG est souvent critiqué par les camps adverses pour son franc-parler, sa fidélité au président Aristide. Et pour cause, au soir du second revers de l’ère Lavalassienne, en février 2004, il a eu une vie épineuse et frustrante. Les hommes de Guy Philippe ont incendié sa maison au Cap Haïtien, et son plus grand regret a été de voir sa bibliothèque emportée dans les flammes. À Port-au-Prince, le même scénario se répète dans sa maison à Tabarre. Et dans l’intervalle, l’historien s’est réfugié dans le sud de la Floride, ou il a été accueilli par un groupe d’étudiants capois parmi eux, son fidèle ami André Jean-Rony Monestime. Frappé par la nostalgie, il a décidé de retourner en terre natale au lieu de mourir à l’étranger, laissant derrière sa famille. Ainsi, maître Bell Angelot a fait un parcours entre le sourire et la crispation. Aujourd’hui il revient sur la scène, cette fois pour défendre le nord héroïque au sénat de la république. Une mission noble pour laquelle un homme de calibre est requis. Avocat, professeur d’université, journaliste, commentateur, historien, il est le mieux qualifié des candidats. Un vote massif à son endroit sera bien salubre pour le département. Voter Bell Angelot pour enlever de l’image du nord l’ombre imposé par l’incompétence. Voter Bell Angelot pour sauver le nord glorieux!
André Jean-Rony Monestime, Sec. Général de l’ AUCF (Association des Universitaires Capois en Floride) Email: Jean-rony.andre@mymail.barry.edu
jmonestime@fanmilavalas.net

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