lundi 30 novembre 2009
CONFÉRENCE DES PASTEURS HAÏTIENS
NOTE DE PRESSE
La Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH) prend note de la décision du Conseil Electoral Provisoire d’exclure des prochaines élections législatives de nombreuses formations politiques légalement reconnues dont L’Union, Fanmi Lavalas, ESKANP, KONBA et le PDCH. Les raisons évoquées par le CEP pour écarter ces partis de la course électorale paraissent très fantaisistes et traduisent une volonté manifeste du pouvoir en place à faire main basse sur l’ensemble des institutions du pays par toutes sortes de manoeuvres. La démarche du CEP obéit à la volonté d’un pouvoir qui, après avoir détruit l’espoir et le rêve de tout un peuple veut se faire passer comme le sauveur de la nation. C’est une preuve en plus que le régime en place et son CEP ne peuvent organiser aucune élection crédible et démocratique. Les élections, c’est avant tout l’affaire des partis politiques et les électeurs. Peut-on espérer une forte participation aux élections quand des partis réputés forts en termes de popularité sur le terrain sont exclus de la course ? Les élections sont une exigence démocratique, la démocratie est aussi synonyme d’alternance à travers d’un processus électoral crédible, inclusif et non partisan. L’alternance ne signifie pas « changement dans la continuité du statu quo ».
Comment le CEP peut-il justifier sa décision d’exclure des prochaines élections des partis reconnus alors qu’il agrée des formations nouvellement créées ? Déjà, la façon dont ce CEP a été constitué par l’exécutif n’inspirait pas confiance ; par conséquent, personne ne s’attendait à ce qu’il agisse autrement. Il n’y a donc plus de doute que le Conseil Electoral Provisoire est entrain de tout mettre en œuvre pour faciliter le plan de ceux qui veulent établir et renforcer un pouvoir personnel au détriment des intérêts du pays. Cependant, la COPAH veut attirer l’attention des différents secteurs de la vie nationale sur le fait que le pouvoir en place, par ces manœuvres déloyales et inconstitutionnelles, veut entrainer le pays dans une autre crise plus grave que celles qu’on en a connues jusqu’à présent. C’est pourquoi, la COPAH exhorte le CEP à faire le retrait de sa décision qui ne se fonde d’ailleurs sur aucune logique constitutionnelle et légale en vue de faciliter la participation de tous les partis reconnus et régulièrement inscrits sur ses registres électoraux. Le moment n’est plus à l’orgueil ni au faux semblant, mais à la sagesse et la clairvoyance politique pour éviter au pays de connaitre des moments plus désastreux que ceux provoqués par l’ambition démesurée du pouvoir en place qui veut tout concentrer entre ses mains.
L’exclusion d’un ensemble de partis enracinés dans la population par le pouvoir en place et son CEP, montre clairement qu’ils sont entrain d’appliquer dangereusement une politique de discrimination contre les masses. Il s’agit d’une tentative de tenir les masses hors du circuit politique afin de favoriser la domination sauvage de la caste sociale qui contrôle tout dans le pays depuis l’indépendance nationale. C’est donc une autre forme d’apartheid. L’apartheid des temps modernes où la majorité de la population n’a pas accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’alimentation, au logement ni aux infrastructures de base. Le régime en place ne cherche qu’à satisfaire aux caprices et humeurs des institutions financières internationales qui définissent la stratégie de la politique économique à mettre en œuvre en Haïti alors que la population haïtienne passe aujourd’hui de la pauvreté digne à la grande misère. Il est clair que le pays est entré depuis un certain temps dans une dynamique de pouvoir personnel. Aucun pays emmené par un pouvoir personnel ou au service d’un clan, ne peut raisonnablement prétendre se développer et construire la démocratie.
Ce pouvoir sans vision ni plan de développement pour le pays issu des élections de 2006 continue d’agacer fâcheusement la population par la politique de copain et de coquin qu’il mène depuis son avènement. La seule stratégie de l’équipe au pouvoir consiste à détruire le caractère de l’homme haïtien, le déshumaniser et l’affamer pour ensuite se poser en seigneur. Ce pouvoir n’agit pas sur les facteurs qui engendrent la misère et la pauvreté. Au contraire, il les entretient et retient la population dans cette misère insoutenable et intolérable où les prix des produits de consommation courante continuent de grimper de manière vertigineuse. Trop, c’est trop. Oui c’en est trop. Il faut un éveil des consciences pour barrer la route à un pouvoir irresponsable, réactionnaire, sans inspiration qui a échoué dans tous les domaines et qui veut se présenter, par des artifices politiques, comme l’alternative à son propre échec. L’attitude irresponsable du pouvoir et de son CEP, constitue une menace grave sur l’avenir de la démocratie en Haïti. Après avoir réalisé des élections sans électeur en Avril et Juin dernier, le pouvoir en place et son CEP se préparent à frapper une nouvelle fois. C’est pourquoi, consciente du danger qui plane sur la démocratie et sur l’avenir du pays, la COPAH appelle tous les secteurs qui s’opposent aux dérives anticonstitutionnelles et antidémocratiques du pouvoir en place à conjuguer tous leurs efforts en vue de faire échec au plan du président visant à diriger le pays avec ses copains et dans le seul intérêt d’un petit groupe d’affairistes. Le pays appartient à tous les haïtiens. Au-delà de leur appartenance politique, idéologique, économique et sociale, ils doivent pouvoir y vivent et participer à sa gestion.
Dans moins de deux ans, le mandat du président touchera à sa fin. Au lieu d’utiliser toutes sortes d’astuces pour passer le pouvoir à ses proches, il devrait plutôt créer les conditions nécessaires à la tenue de bonnes élections qui éviteraient au pays de plonger dans le chaos. Aujourd’hui, ce dont le pays a besoin, ce ne sont pas des femmes et des hommes qui utilisent des astuces pour se maintenir au pouvoir à n’importe quel prix alors que la population crève de faim et périt dans le désespoir, mais la mise en place d’institutions fortes, capables d’assurer et de garantir l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres. Le pays a besoin d’une équipe d’hommes et de femmes compétents et dynamiques, porteurs d’une vision futuriste, renonçant à leurs intérêts de clan pour concentrer leurs efforts sur le développement du pays.
Après plus de deux cents ans de gestion politique désastreuse, de gaspillage de ses ressources et de démagogie, le pays en a marre et veut vraiment espérer des lendemains meilleurs. Le pays a besoin de décoller et de sortir de l’ornière du sous-développement chronique. C’est pourquoi, les prochaines élections doivent servir d’éléments catalyseurs vers une vraie transition démocratique marquée par le respect des droits fondamentaux et l’amélioration substantielle des conditions de vie de la population.
Rév. Abraham Loreston
Président
"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
P.O.BOX 2252 Fort Pierce, Florida 34954
info@fanmilavalas.net
www.fanmilavalas.net
954-670-9209
La Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH) prend note de la décision du Conseil Electoral Provisoire d’exclure des prochaines élections législatives de nombreuses formations politiques légalement reconnues dont L’Union, Fanmi Lavalas, ESKANP, KONBA et le PDCH. Les raisons évoquées par le CEP pour écarter ces partis de la course électorale paraissent très fantaisistes et traduisent une volonté manifeste du pouvoir en place à faire main basse sur l’ensemble des institutions du pays par toutes sortes de manoeuvres. La démarche du CEP obéit à la volonté d’un pouvoir qui, après avoir détruit l’espoir et le rêve de tout un peuple veut se faire passer comme le sauveur de la nation. C’est une preuve en plus que le régime en place et son CEP ne peuvent organiser aucune élection crédible et démocratique. Les élections, c’est avant tout l’affaire des partis politiques et les électeurs. Peut-on espérer une forte participation aux élections quand des partis réputés forts en termes de popularité sur le terrain sont exclus de la course ? Les élections sont une exigence démocratique, la démocratie est aussi synonyme d’alternance à travers d’un processus électoral crédible, inclusif et non partisan. L’alternance ne signifie pas « changement dans la continuité du statu quo ».
Comment le CEP peut-il justifier sa décision d’exclure des prochaines élections des partis reconnus alors qu’il agrée des formations nouvellement créées ? Déjà, la façon dont ce CEP a été constitué par l’exécutif n’inspirait pas confiance ; par conséquent, personne ne s’attendait à ce qu’il agisse autrement. Il n’y a donc plus de doute que le Conseil Electoral Provisoire est entrain de tout mettre en œuvre pour faciliter le plan de ceux qui veulent établir et renforcer un pouvoir personnel au détriment des intérêts du pays. Cependant, la COPAH veut attirer l’attention des différents secteurs de la vie nationale sur le fait que le pouvoir en place, par ces manœuvres déloyales et inconstitutionnelles, veut entrainer le pays dans une autre crise plus grave que celles qu’on en a connues jusqu’à présent. C’est pourquoi, la COPAH exhorte le CEP à faire le retrait de sa décision qui ne se fonde d’ailleurs sur aucune logique constitutionnelle et légale en vue de faciliter la participation de tous les partis reconnus et régulièrement inscrits sur ses registres électoraux. Le moment n’est plus à l’orgueil ni au faux semblant, mais à la sagesse et la clairvoyance politique pour éviter au pays de connaitre des moments plus désastreux que ceux provoqués par l’ambition démesurée du pouvoir en place qui veut tout concentrer entre ses mains.
L’exclusion d’un ensemble de partis enracinés dans la population par le pouvoir en place et son CEP, montre clairement qu’ils sont entrain d’appliquer dangereusement une politique de discrimination contre les masses. Il s’agit d’une tentative de tenir les masses hors du circuit politique afin de favoriser la domination sauvage de la caste sociale qui contrôle tout dans le pays depuis l’indépendance nationale. C’est donc une autre forme d’apartheid. L’apartheid des temps modernes où la majorité de la population n’a pas accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’alimentation, au logement ni aux infrastructures de base. Le régime en place ne cherche qu’à satisfaire aux caprices et humeurs des institutions financières internationales qui définissent la stratégie de la politique économique à mettre en œuvre en Haïti alors que la population haïtienne passe aujourd’hui de la pauvreté digne à la grande misère. Il est clair que le pays est entré depuis un certain temps dans une dynamique de pouvoir personnel. Aucun pays emmené par un pouvoir personnel ou au service d’un clan, ne peut raisonnablement prétendre se développer et construire la démocratie.
Ce pouvoir sans vision ni plan de développement pour le pays issu des élections de 2006 continue d’agacer fâcheusement la population par la politique de copain et de coquin qu’il mène depuis son avènement. La seule stratégie de l’équipe au pouvoir consiste à détruire le caractère de l’homme haïtien, le déshumaniser et l’affamer pour ensuite se poser en seigneur. Ce pouvoir n’agit pas sur les facteurs qui engendrent la misère et la pauvreté. Au contraire, il les entretient et retient la population dans cette misère insoutenable et intolérable où les prix des produits de consommation courante continuent de grimper de manière vertigineuse. Trop, c’est trop. Oui c’en est trop. Il faut un éveil des consciences pour barrer la route à un pouvoir irresponsable, réactionnaire, sans inspiration qui a échoué dans tous les domaines et qui veut se présenter, par des artifices politiques, comme l’alternative à son propre échec. L’attitude irresponsable du pouvoir et de son CEP, constitue une menace grave sur l’avenir de la démocratie en Haïti. Après avoir réalisé des élections sans électeur en Avril et Juin dernier, le pouvoir en place et son CEP se préparent à frapper une nouvelle fois. C’est pourquoi, consciente du danger qui plane sur la démocratie et sur l’avenir du pays, la COPAH appelle tous les secteurs qui s’opposent aux dérives anticonstitutionnelles et antidémocratiques du pouvoir en place à conjuguer tous leurs efforts en vue de faire échec au plan du président visant à diriger le pays avec ses copains et dans le seul intérêt d’un petit groupe d’affairistes. Le pays appartient à tous les haïtiens. Au-delà de leur appartenance politique, idéologique, économique et sociale, ils doivent pouvoir y vivent et participer à sa gestion.
Dans moins de deux ans, le mandat du président touchera à sa fin. Au lieu d’utiliser toutes sortes d’astuces pour passer le pouvoir à ses proches, il devrait plutôt créer les conditions nécessaires à la tenue de bonnes élections qui éviteraient au pays de plonger dans le chaos. Aujourd’hui, ce dont le pays a besoin, ce ne sont pas des femmes et des hommes qui utilisent des astuces pour se maintenir au pouvoir à n’importe quel prix alors que la population crève de faim et périt dans le désespoir, mais la mise en place d’institutions fortes, capables d’assurer et de garantir l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres. Le pays a besoin d’une équipe d’hommes et de femmes compétents et dynamiques, porteurs d’une vision futuriste, renonçant à leurs intérêts de clan pour concentrer leurs efforts sur le développement du pays.
Après plus de deux cents ans de gestion politique désastreuse, de gaspillage de ses ressources et de démagogie, le pays en a marre et veut vraiment espérer des lendemains meilleurs. Le pays a besoin de décoller et de sortir de l’ornière du sous-développement chronique. C’est pourquoi, les prochaines élections doivent servir d’éléments catalyseurs vers une vraie transition démocratique marquée par le respect des droits fondamentaux et l’amélioration substantielle des conditions de vie de la population.
Rév. Abraham Loreston
Président
"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
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