jeudi 27 août 2009
NOTE DE PRESSE
Dans un contexte de cohésion sociopolitique, le Comité Fanmi Lavalas des Haïtiens d’Outre-mer a depuis sa création mis sur pied un programme d’encadrement et de vulgarisation à travers toutes les villes du pays et les communautés haïtiennes lavalassiennes éparpillées à travers le monde. Le mot d’ordre est passé au cours des réunions bihebdomadaires organisées par le Comité et adopté par tous ses membres, amis et sympathisants.
Nous profitons de cette occasion pour féliciter tous nos membres et nos différents invités qui participent déjà d’une manière intensive à cette nouvelle dynamique.
Suite à notre dernière rencontre, où l’ancien député Desrosin fut l’un de nos invités, il a donc décidé au grand plaisir du Comité Fanmi Lavalas des Haïtiens d’Outre-mer d’initier une grande rencontre dans l’état de New Jersey :
Après New York, l'ex Député DESROSIN, accompagné d'une délégation de Fanmi Lavalas de N.Y, rencontrera la communauté haïtienne de N.J le Samedi 29 Aout 2009 à 4pm à l’auditorium de Radio Vérité sise au 1383 Clinton Ave, Irvington N.J 07117, en vue de renforcer et redynamiser les structures de base de l’organisation.
Mr. DESROSIN opinera sur les dernières décisions adoptées par le parlement haïtien de s'auto-octroyer des privilèges même âpres la fin de leur mandat et sur la question du salaire minimum.
Mr. DESROSIN se prononcera également sur les attitudes de certaines presses haïtiennes quant à la mascarade électorale d’Avril 2009 et le soi disant processus de validation de pouvoirs. Le renouvellement du mandat de forces d’occupation étrangère et la résurgence du climat d’insécurité en Haïti.
Toute la communauté de New Jersey y est invitée ».
Le Comité Fanmi Lavalas des Haïtiens d’Outre-mer encourage vivement ces genres d’initiatives à travers toutes les communautés haïtiennes locales et d’outre-mer en vue d’assurer la coordination et la préservation de nos différents regroupements disséminés dans tous les recoins du pays et à l’étranger.
Dans cette optique, la politique suivie dans le domaine de la vulgarisation joue un rôle prépondérant dans le processus de réification de la théorie Lavalassienne.
"Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò, ansanm, ansanm nou se Lavalas".
P.O.BOX 2252 Fort Pierce, Florida 34954
954-670-9209
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mercredi 26 août 2009
NOTE DE PRESSE
BUREAU DES AVOCATS INTERNATIONAUX
3, 2ème rue Lavaud
B.P. 19048
Port-au-Prince, Haïti
244-7987/244-7988
Fax 244-7986
Email: avokahaiti@aol.com
Le Bureau des Avocats Internationaux (BAI), dont la mission première consiste à défendre les victimes de graves violations de Droits Humains, condamne avec la plus grande véhémence les multiples cas d’arrestations et de détentions illégales et injustifiées survenues dans le pays à l’occasion des récentes manifestations de rue. Au cours de ces manifestations pacifiques, ce qui est un plein droit qu’accorde à tout un chacun la Constitution de 1987 en vigueur, des milliers d’ouvriers et d’étudiants, revendiquaient la publication de la loi élevant le salaire minimum journalier à la modique somme de deux cents (200) gourdes dans le Journal officiel Le Moniteur.
L’on se souvient bien, le Gouvernement de facto BONIFACE / LATORTUE, issu du Coup d’Etat du 29 Février 2004, n’était parvenu à dissimuler ses velléités despotiques. Ayant recours aux subterfuges les plus vils, dans le cadre d’une vaste campagne de répression, il a mis derrière les barreaux de l’injustice des milliers de gens sur la base de leurs allégeances politiques ou de leur appartenance sociale. Entre Mars 2004 et Mai 2006 sous de fallacieux prétextes de bandits ou autres clichés insultants, de paisibles citoyens se voyaient arrêtés sans mandat puis conduits au Pénitencier National sous les yeux complices des commissaires du Gouvernement. Fort malheureusement, personne n’a pensé à dénoncer cette pratique répressive, pourtant hautement répréhensible.
Le BAI se demande perplexe pourquoi même pour des cas mineurs ou des accusations non fondées, le Parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, dans son empressement intentionnel, a toujours ignoré l’opportunité de la poursuite en cautionnant les actes arbitraires des agents de la Police Nationale et de la MINUSTAH ? Ces accusations non fondées d’associations de malfaiteurs, de troubles à l’ordre public et de complots contre la Sécurité intérieure de l’Etat collées aux dossiers des séquestrés rappellent tristement les clichés surannés auxquels ont eu recours la dynastie des Duvalier, les gouvernements militaires et civils particulièrement celui de BONIFACE / LATORTUE.
Ces nombreux cas d’arrestations et de détentions illégales et injustifiées, restent un signe évident que la justice, bras répressif et la police, bras armé du Gouvernement, bassement inféodées à ce pouvoir politique despotique servent aveuglément d’outils de répression. Face à cette fulgurante dérive du gouvernement PREVAL / PIERRE-LOUIS, le BAI exhorte l’ensemble de la société haïtienne, particulièrement les victimes de graves violations des Droits Humains ( Droits Civils et Politiques), la classe ouvrière, les vrais chômeurs, les étudiants, les écoliers et ceux dont les Droits Economiques, sociaux et Culturels (DESC) sont sacrifiés sur l’autel de l’exclusion à rester mobilisés et à persévérer dans leur noble lutte pour aboutir au stricte respect des droits auxquels ils ont plein droit.
Le BAI croit qu’il relève de la responsabilité des citoyens hautement conscientisés par la cuisante problématique des violations de Droits Humains de crier haro sur les dérives du Gouvernement PREVAL / PIERRE-LOUIS. Car, si dès maintenant l’on ne soigne pas le bouton quoique bénigne, quand il se transformera en cancer, il sera alors trop tard.
Pour le BAI:
Mario JOSEPH, Avocat
#3, 2eme Rue Lavaud
B.P. 19048
Port-au-Prince, HAITI
Tels: (509) 2244 7987 / 88 / 89 /90
Fax: (509) 2244 7986
Cells: (509) 3554 4284 / 3701 9879
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Skype: mario.joseph
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mardi 11 août 2009
M. LE PRÉSIDENT, OU EST NOTRE CONFRÈRE LOVINSKY PIERRE ANTOINE ?
Bay move kou
Toujou bliye byen vit
Pote move mak
Toujou sonje pou tout tan.
12 août 2007-12 août 2009, deux années depuis que Lovinsky Pierre-Antoine, un militant notoire de Droits Humains est porté disparu. 12 août 2007 / 12 août 2009, deux ans depuis que ses proches n’ont eu aucune nouvelle de lui. 12 août 2007-12 août 2009, deux années depuis que les membres de la Fondation 30 Septembre ne cesse de réclamer le retour physique de ce brave activiste porté disparu.
12 août 2007-12 août 2009, deux ans depuis que le Président Préval, lui aussi membre fondateur de la Fondation 30 septembre ne cesse de mâcher un mutisme rustique qui prête à équivoque et qu’on pourrait interpréter comme étant complice.
12 août 2007 / 12 août 2009, deux années depuis que ni la Minustah, ni la PNH, sensés placées pour protéger les vies, ni les plus hautes instances judiciaires du pays n’ont rien fait pour que notre camarade de lutte Lovinsky Pierre Antoine porté disparu nous soit revenu bien vivant.
Pourtant, quand il s’agit de violenter sauvagement les masses populaires pour mieux les stabiliser dans ces révoltantes situations de misère infrahumaine, ces brutes, ces gendarmes et la soldatesque onusienne sont toujours très actifs.
Ainsi l’a illustré l’assassinat crapuleux par les contingents de criminels Népalais d’un riverain de Lascahobas. Parmi tant d’autres, la victime revendiquait la réparation du réseau électrique de la zone tombée en panne depuis trop longtemps. Stabiliser Haïti dans l’injustice, la misère, la pauvreté et la violence, c’est la mission essentielle de la Minustah.
D’un autre coté, si les autorités étatiques feignent d’oublier Lovinsky Pierre-Antoine, la Fondation 30 Septembre, ses proches et ses amis se souviennent encore de lui et s’activent pour le retrouver vivant. Pour empêcher que les complices de cet acte hautement répréhensible ne s’endorment paisiblement sur les lauriers de l’injustice, a été décrétée la semaine Lovensky.
Voici donc le chronogramme des activités prévues dans le cadre de la commémoration du 2ème anniversaire de l’enlèvement de Lovinsky Pierre-Antoine le 12 août 2007 :
• Lundi 10 août Conférence de presse au BAI
• Mardi 11 août : Journée porte ouverte au Bureau des Avocats Internationaux (BAI), # 3 de la 2ème Impasse Lavaud (Lalue).
• Mercredi 12 août : Actions de visibilité à la Place des Martyrs au Champs-de-Mars, à proximité de Palais National, siège de la Présidence.
• Mercredi 13 août : Picket line autour de la Statut de Toussaint notre Louverture en exhibant des photos géantes de Lovensky Pierre-Antoine.
• Vendredi 14 août : Interventions simultanées dans des médias de la capitale
Rappelons pour l’histoire et la mémoire que Toussaint, tout comme Lovensky Pierre Antoine fut enlevé par des kidnappeurs français délégués juste à cette fin. Au fait de la supercherie la plus abjecte, la royauté a fait savoir que ce valeureux précurseur de notre indépendance est mort de froid et de privation de toutes sortes.
Al kwè se vre. Yo ban n yon bagay kenbe. A la vérité, Toussaint a succombé aux atroces souffrances endurées des griffes aciérées de ses bourreaux impitoyables, probablement le roi et la reine en personne. Nou konn kijan Fransè sa a yo mechan.
Le lundi 10 août, comme prévu s’est tenu cet entretient avec la presse. Wilson Mésilien membre du comité de la Fondation 30 Septembre est catégorique. L’intervenant n’a pas mâché ses propos pour faire ressortir la haute responsabilité du Président Préval dans le dossier relatif à la disparition de Lovensky Pierre-Antoine.
«La Fondation 30 Septembre profite de cette 2ème année depuis que ce défenseur émérite de Droits Humains Lovensky Pierre-Antoine ait été victime d’un enlèvement au soir du 12 août 2007. En dépit des manifestations, sit in, conférences de presse, interventions dans les médias, les plus hautes instances étatiques et gouvernementales sont restées de marbre »
Telles ont été les révélations de Monsieur Mésilien exprimées sous un ton mêlé de frustrations indigestes. A titre de dirigeant de la Fondation 30 Septembre, Mésilien a poursuivi pour reprocher au Président Préval, Madame Pierre-Louis, le Conseil Supérieur de la Police, les autorités judiciaires, les pseudos organisations de « Droits Humains », les organisations internationales et religieuses de leur mutisme approbateur.
Mésilien a poursuivi pour rappeler que le Président Préval lors d’un voyage à Washington a rencontré Lovensky. C’est à ce moment qu’il l’avait convaincu de retourner en Haïti pour venir travailler. « Le Président Préval avait formellement invité Lovensky à venir travailler avec lui. Et en guise de travail le fervent défenseur des Droits Humains a été kidnappé » a déploré Mésilien.
En guise de conclusion, Abélard Sony a fait savoir que ce dossier risque de donner du fil à retordre au Président Préval ainsi qu’à Michelle Pierre-Louis. Car le mercredi 12 août prochain, ils se verront dans l’obligation de rendre Lovensky vivant comme il a été enlevé. L’intervenant en a profité pour faire preuve de gratitude aux nombreuses organisations qui se sont montrées solidaires de cette lutte pour retrouver Lovensky Pierre Antoine bien vivant.
J. Fatal Piard
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dimanche 9 août 2009
UNE MOBILISATION POUR GARDER LA MEMOIRE!
Des milliers de membres des organisations populaires entre autres: Aba Satan, ROC RONMFL, ONAPROEDEF, ALEH ont organisé une manifestation pacifique le mardi 28 juillet 2009. Il s’agit pour les organisateurs de commémorer cette date fatidique le 28 juillet 1915 qui a vu les Etats-Unis d’Amérique envahir la terre d’Haïti pour une occupation qui a duré 19 ans, 1915-1934.
Aujourd’hui que notre pays est écrasé sous les bottes des soldats au service de la bourgeoisie nationale et de l’impérialisme internationaliste. Les patriotes partis de Pont Rouge se sont rendus à Bourdon devant le siège des Nations Unies pour exiger le départ de la Minustha du pays.
De nombreux slogans étaient écrits sur des banderoles qu’arboraient les manifestants: 28 juillet 2009 grande manifestation contre l’occupation d’Haïti. Nous voulons le départ de la Minustha et le retour immédiat du président Aristide. Nous exigeons le vote et l’application du salaire minimum de 200 gourdes. A bas le néolibéralisme.
C’est dans une ambiance de grande ferveur patriotique que ces compatriotes ont marché pour faire entendre aux dirigeants haïtiens complices et responsables de la mise sous tutelle du pays leurs revendications.
Préval a été totalement conspué pendant tout le parcours de la manifestation. Les paroles proférées contre le président haïtien, démontrent à quel point sa politique d’inspiration néolibéralisme, a ruiné l’espérance d’un peuple qui au lendemain du 7 février 2006 luttait de toutes ses forces pour bloquer toutes les magouilles visant à détourner le vote massif exprimé.
Cette manifestation du 28 juillet 2009 a rassemblé dans une totalité fondamentale toutes les revendications exprimées par les masses populaires dans leur incessante mobilisation : Réforme au niveau de l’Université de l’Etat. Libération de tous les prisonniers politiques en incluant Ronald Dauphin. Justice pour Roudy tué par un soldat de la Minustha devant la cathédrale de Port-au-Prince, à l’occasion des funérailles du père Gérard Jean Juste, le 18 juin écoulé.
Les organisateurs de cette manifestation ont confié à Yves Pierre-Louis la tâche de définir pour les responsables de l’armée d’occupation, les buts de cette manifestation. Chose qui a été faite, une fois devant l’entrée du siège des Nations Unies, face aux militaires positionnés en plusieurs colonnes. Les uns portaient des boucliers et des bâtons, d’autres étaient armés de fusils d’assaut. Nul ne sait ce que ces occupants vont faire, s’ils vont comme le peuple le leur a demandé, rentrer dans leur pays, mettant ainsi fin à une occupation indigne, destructrice de l’avenir du peuple haïtien ou bien poursuivre une politique de provocation, de violation des droits. Comme l’a si bien dit un responsable de Aba Satan, Philistin Tony : « Le pays appartient au peuple haïtien. Il n’est pas question pour ce peuple de vivre prisonnier dans son pays. Si le peuple demande à la Minustha de vider les lieux, la Minustha doit obéir au souverain. La PNH est capable d’assurer la sécurité du pays. La Minustha doit partir avec le plan néolibéral dans ses bagages, afin que nous puissions construire notre propre avenir ».
Ce point de vue est celui de tous les manifestants et organisateurs de la manifestation qui dans une note confiée à la presse, ont dénoncé les atrocités commises par les troupes d’occupation contre le peuple haïtien. Pour eux, l’occupation militaire d’Haïti et l’application du néolibéralisme, sont une seule et même réalité. Il s’agit d’emprisonner le peuple haïtien pour lui faire avaler une pilule mortelle: le plan néolibéral.
Dans cette bataille, le peuple haïtien se retrouve en face du pouvoir qu’il a contribué à institutionnaliser. Le Législatif et l’Exécutif étant d’émanation populaire dans la mesure oú ils sont d’essence électorale. Donc le peuple a voté ses mandataires pour son propre malheur. Néanmoins, il doit continuer à le faire, à voter pour que la constitution puisse survivre, afin que nos dirigeants violateurs soient mis hors la loi et toujours hors la loi.
Cette manifestation doit aussi motiver les jeunes, de plus en plus découragés, de plus en plus ruinés par une réalité dans laquelle ils se perdent.
Hervé Jean Michel
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vendredi 7 août 2009
SALAIRE MINIMUM, CHALEUR MAXIMUM
Le salaire minimum est par définition stricte la rémunération qu’un employeur doit attribuer à un employé pour un temps minimum de travail; généralement 8 heures . En effet il représente une rémunération brute, c’est à dire sans déductions des cotisations sociales telles : les assurances et les taxes. Le salaire minimum n’est plus une simple expression de la littérature du capitalisme, il devient un concept international du monde du travail, visionné de façons différentes selon les doctrines et les idéologies. Pour les libéraux le salaire minimum protège les ouvriers paresseux et inefficaces qui ne produisent pas assez pour cette valeur dans l’entreprise. Pour certains marxistes le salaire minimum limite relativement l’exploitation ouvrière, et les socio démocrates croient qu’il est un instrument de justice sociale.
En Haïti, on ne sait comment définir le salaire minimum puisque vraiment ce pays n’est ni une société capitaliste, ni une société esclavagiste, et moins encore un pays socialiste. On le confond avec le salaire journalier. En principe les démarches sont capitalistes, les structures féodales et les mentalités esclavagistes. On comprend très mal ce concept et on l’utilise abusivement. Le gouvernement l’a abordé avec sa maladresse habituelle et a renoncé à son rôle régulateur tout en se penchant sur la classe patronale, celle-ci a réagi avec la crainte de la diminution de la marge de profit. Quant aux parlementaires ils l’ont utilisé avec émotion comme une manœuvre électorale, une échéance politique au peuple, le malheureux créancier. Le salaire minimum n’a pas une longue histoire et c’est un débat qui n’est pas trop vieux dans notre littérature socio politique. C’est avec le grand mouvement revendicatif de 1946 qui a enflammé le syndicalisme et la lutte ouvrière que le concept a connu une plus large audience. Les ouvriers de Haïtien sugar company, Hasco dans l’ouest et ceux de la plantation Dauphin dans le Nord Est ne recevaient qu’une gourde cinquante pour une journée de travail. Cette maudite valeur devait passer à trois gourdes après de violentes et sanglantes revendications, surtout avec Daniel Fignolé le leader des rouleaux compresseurs, porte voix des masses ouvrières de La saline et de Bel air, et du prêtre Hubert Papayer pour les damnés des plantations Dauphin ; mais celui-ci fut récupéré par François Duvalier. Fignolé fut plébiscité comme président le 25 mai 1957 ; il fut renversé par un coup d’état militaire mené par le général Antonio Th. Kebreau, en faveur de François Duvalier, le 14 juin 1957, soit après 19 jours de règne. Ainsi Fignolé le leader des masses urbaines et paysannes fut envoyé en exil sans consolider les dispositions prises en faveur des ouvriers. Il a fallu attendre le milieu des années 70, avec l’émergence d’une masse ouvrière au parc industriel pour le vote d’un nouveau salaire minimum de treize gourdes et vingt centimes. En 1986 il est passé à quinze gourdes et à dix huit gourdes un peu plus tard. En septembre 1991, le président Jn Bertrand Aristide a proposé de relever le salaire minimum à 24 gourdes. Cette nouvelle disposition devait entrer en vigueur à partir du premier octobre 1991, le 30 septembre le président est renversé par un coup d’état. Le dossier est porté alors aux calendes grecques. En 1995 revenu d’exil, il porta le salaire minimum à trente six gourdes. Le 7 février 2002, c’est lui encore qui a eu le courage de relever le salaire minimum à soixante dix gourdes.
En 2009, sept ans après, le salaire minimum n’a connu aucune hausse, il est encore fixé à soixante dix gourdes, et une simple proposition de deux cents gourdes a secoué toutes les sphères de la société haïtienne. Les flammes des contradictions montent et descendent. « Tout moun nan cho ». Les débats contradictoires sont houleux au parlement, dans les rues, dans les marchés publics, dans les facultés…etc. Dans le déroulement des délibérations certains parlementaires ont gagné du poil, le président de la République a perdu des plumes. Mais toute une classe politique est avilie, toute une génération démasquée. La majeure partie des acteurs de la politique haïtienne actuelle sont de la gauche. Des gauchistes qui luttent contre des ouvriers. Quand des gauchistes sont des serviteurs de la droite, ils deviennent des gauchers. Les maladresses de la gauche sont répugnantes : théories de gauche, pratique droite et gauche.
Les débats montrent le niveau de notre société. Nous n’avons aucune pratique de résoudre dans le dialogue un problème contradictoire. Nous sommes intolérants les uns envers les autres. Nous avons toujours la présomption d’être l’unique détenteur de la vérité. Peut être un jour le temps et les évènements nous feront la leçon,
Les soixante dix gourdes et même les deux cents gourdes comme salaire minimum ne pourront en aucun cas permettre à un ouvrier de vivre décemment et dignement dans une Haïti où l’Etat n’offre absolument rien comme sécurité sociale. C’est un salaire de misère qui réduit l’ouvrier à l’état d’esclave. Même le salaire minimum de deux cents gourdes ne pourra payer aujourd’hui la ration alimentaire exigée aux maitres par le code noir qui dans son article 22 stipulait que « seront tenus les maitres de fournir, par chacune semaine, à leurs esclaves âgés de dix ans et au dessus pour leur nourriture , deux pots et demi, mesure du pays, de farine de manioc, ou trois cassaves pesant deux livres et demie chacune au moins, ou choses équivalentes avec deux livres de bœuf salé ou trois livres de poisson, ou autres choses à proportion, et aux enfants, depuis qu’ils sont sevrés jusqu'à l’âge de dix ans, la moitie des vivres ci-dessus. » Faisons la comparaison. A soixante dix gourdes par jour l’ouvrier haïtien gagne 350 gourdes par semaine, valeur qui ne peut payer cette ration aujourd’hui. Une cassave seulement coute 250 gdes. Les 15 gourdes reçues par l’ouvrier haïtien en 1986 équivalaient à $2.95, aujourd’hui 70 gdes équivalent à $1.70.
Les deux cents gourdes ne vont pas passer sans casser des verres. Les infirmières, les instituteurs, certains journalistes, les secrétaires, les policiers, les juges de paix etc. pourront ils octroyer ce salaire minimum à leur servante ? Ne va-t-on pas exiger de nos servantes un niveau académique ou professionnel pour être embauchées. Les petites bourses de la classe moyenne ne pouvant rémunérer légalement une servante, un gardien seront-elles en mesure de préparer le déjeuner et de faire la lessive. Si oui avec quelle technologie ? Le débat salarial est propre à la société capitaliste industrialisée.
Pauvre Haïti. ! A la grande surprise de toute la nation, le mardi 3 Aout 2009, très tard dans la nuit, la chambre des députés a voté contre sa propre proposition de 200 gourdes et aussi contre les objections du Président Préval. Ainsi ils ont crucifié la masse ouvrière sur l’autel de l’exploitation au prix de soixante dix gourdes; car tant que ces dilatoires, ces manœuvres politiciennes et déloyales persistent, les soixante dix gourdes persistent aussi. Le matin du vote, les masses ouvrières, les étudiants se sont donné rendez vous devant le parlement. Ils ont manifesté pacifiquement, mais les slogans ont été chauds et piqués. La police et la Minustha ont dispersé ces revendicateurs par les gaz lacrymogènes. Quelle démocratie ?
Le débat sur le salaire minimum se coïncide avec celui sur la révision constitutionnelle. La constitution de 1987 connaitra t elle le sort de celle de 1889.? Jusqu'à date ces deux constitutions ont connu une plus longue existence dans ce pays qui croit que « konstitisyon se papye bayonèt se fè ». Deux constitutions rigides à esprit démocratique et libéral, celle de 1889 était amandée en 1918 juste pour accorder le droit de la propriété foncière aux étrangers. Franklin D. Roosevelt avait le courage de dire « je suis fier de doter Haïti d’une belle et bonne constitution ». Aujourd’hui encore Haïti est sous l’occupation et on vient d’immoler la constitution. Pour quel motif ? On a raté l’occasion d’amender la constitution dans l’objectif de redéfinir l’état haïtien en abrogeant tous les articles ambigus et conflictuels, alléger l’appareil étatique en éliminant une série de fonctions fantômes qui ne peuvent exister sans l’hypothèque de la souveraineté nationale. Pourquoi un premier ministre dont les attributions sont si paradoxales, pourquoi un bicaméralisme irrationnel ? On parle de la création d’un conseil constitutionnel, encore des charges pour l’Etat. Pourquoi ne pas renforcer la cour de cassation ?
La société haïtienne est comme un bâtiment vétuste dont les piliers sont pourris que la moindre brise peut effondrer. Les structures héritées du temps colonial sont surannées.
Salaire minimum, amendement de la constitution, double nationalité, n’apporteront rien. Le changement partiel ne donnera rien. C’est un système qu’il faut changer en bloc. Il faut surtout amender la conscience de nos politiciens et de nos hommes d’affaires. Créer de nouvelles institutions, c’est pour la galerie, pour de nouveaux jobs tout simplement.
Quel état de droit avec de tels salaires? Le droit de travailler, le devoir d’investir. La lutte contre la pauvreté est un devoir civique, la lutte contre les pauvres est un crime contre l’humanité. Le salaire minimum suit le mouvement des prix. Pourquoi parler de démocratie quand on veut traiter ses concitoyens pires que des esclaves ?
A force de trop tergiverser, on devient provocateur du chaos. Le peuple a gagné les rues contre ses propres représentants. La politique haïtienne est vraiment originale. Le salaire minimum peut provoquer des agitations au maximum.
Prof.Bell Angelot, directeur
Du centre haïtien de recherches et
D’investigations en sciences sociales
www.fanmilavalas.net
NON MANNO, ARISTIDE N'EST PAS SEUL
En écoutant Manno Charlemagne au cours de l’émission revancharde et partisane de Nancy Roc sur les ondes de Métropole, une grande tristesse nous a envahis. Affligeant !!! Entendre cet homme, ce grand Chanteur, ce poète qui a marqué notre génération de par la profondeur de sa musique et de ses textes ainsi que de par son courage politique, déblatérer des propos aussi honteux pour son passé de militant engagé dans la lutte pour l’émancipation des masses haïtiennes, c’est tout simplement pénible.
L’écouter aux premiers instants pourfendre Jean Bertrand Aristide dans cette logique vaine et stérile à caractère d’assassination à l’instar de cette journaliste à l’antiaristidisme obsessionnel, nous rendait impassibles, conscients de cette campagne systématique d’un secteur bien déterminé de l’Internationale avec leurs alliés locaux, ayant pris naissance sur les rives de l’Hudson, en 2003, au Canada, en prélude à la subversion et au renversement d’un pouvoir constitutionnel et légitime. Une Campagne hautement (bassement ?) orchestrée par cette machine infernale et qui malheureusement n’a pas trouvé de preneurs véritables auprès de la grande majorité du Peuple Haïtien. Donc nous nous sommes dit que contrairement à d’autres haïtiens naturalisés qui gardent toujours en leur for intérieur l’amour du Pays et de ce Peuple, le citoyen canadien qu’est devenu Manno s’est tout simplement dénaturé en se naturalisant. Véritable âme dénaturée vendue au Diable. Nous avons alors entendu d’une oreille distraite ses jérémiades, ses 'voye monte" auxquels il nous est habitué ces dernières années.
Mais quand le chanteur prétend sans ambages qu’Aristide est seul et, usant un terme élitiste voltairien pour se référer aux centaines de milliers de partisans Lavalas ayant manifesté leur solidarité au Leader National le jour de son anniversaire, arguant que le président Jean Bertrand Aristide s’est même fait déserté de la « racaille », alors nous lui disons halte là et nous avons jugé bon de lui éclairer la lanterne.
Certes les masses haïtiennes restent soudées à leur leader National malgré les multiples campagnes de dénigrement exercées contre lui. Elles ont vite compris que cette haine, ce fiel versé contre lui n’est que l’expression d’une volonté systématique d’empêcher leur propre émancipation réelle. C’est pourquoi elles ne démordront pas de leur revendication pour le retour de Jean Bertrand Aristide. Cette haine anti-Aristide s’apparente à celle qu’on a toujours nourrie contre les masses, se disent-elles.
Ces mêmes masses que Manno défendait dans les années 80-90, veulent que l’on respecte ses choix politiques. Elles ont choisi JBA et entendent que les élites locales et internationales respectent aussi ses desiderata clairement exprimés à travers les urnes.
Mais malheur et erreur à ceux qui croient que le Peuple haïtien est livré à lui-même dans sa démarche purement démocratique. Ceux qui aiment ce Pays, qui entendent que l’on respecte la dignité de ce Peuple, ceux qui croient en la démocratie réelle, participative et inclusive exigent aussi le respect des règles du jeu démocratique dans ce Pays. Ils sont avec le peuple haïtien et Jean Bertrand Aristide.
De plus, durant cette marche festive et politique à laquelle se réfère le dénaturé Manno, combien de jeunes ou de leurs parents qui ont compris ce que représente celui qui a su fonder cette Université dont l’ambition première était de rivaliser avec les plus grandes des Caraïbes. Ces jeunes étaient présents pour exprimer leur reconnaissance et attachement à cet homme pour sa vision d’une Haïti socialement juste et intellectuellement indépendante. De 2003 à aujourd’hui, combien de diplômés, de cadres que l’Université de la Fondation Aristide (UNIFAD) allait former pour ce Pays, si dépouillé de ses fils et filles? Ils ont compris et ils étaient là, reconnaissants.
Non ! Manno Aristide n’est pas seul. Ces pères et mères de famille victimes des révocations massives dans l’Administration, sans réellement de dédommagements de la part de cet Etat croupion, ces représentants de plus de 80% pour cent de la population étaient là pour apporter sa solidarité envers cet homme qui n’allait nullement jeter dans le chômage ces milliers de pères et mères de famille, au nom d’un libéralisme forcené, en réalité improductif et corrompu. Ils étaient là à réclamer le retour de ce Leader National dont le Pays a tant besoin. Ils ont besoin de ce Porte Parole imbu de la confiance de la grande majorité pour que nos éternels faiseurs de démocratie apprennent à respecter les principes du jeu démocratique.
Non Manno, Aristide n’est pas seul. Même parmi ceux qui ont dénaturé votre âme, se trouvent des démocrates qui ont condamné l’acte odieux du 29 février 2004 ou des Forces militaires étrangères sont venues enlever sur le territoire haïtien un Président élu constitutionnellement et jouissant de la légitimité populaire.
Si vous pensez que les 6000 "moun ki gen lajan" comme dit une de vos chansons sont les seules gens de bien de ce Pays, vous faites fausse route. Et là encore sachez que nombre d’entres eux, aussi minoritaires soient-ils, ont aussi compris que tant la démocratie se trouve perturbée ainsi, l’incertain régnera toujours en maître et la stabilité, propice à tout progrès économique et social, s’en trouvera menacée.
Non, Manno, Aristide n’est pas seul, ni isolé avec le peuple. Les nombreuses lettres écrites par les cadres Lavalas durant les 5 dernières années montrent clairement leur volonté de rejeter la honte à nous tous infligée, vous compris, par ces puissances arrogantes qui se disent amies d’Haïti. C’est pourquoi, nous membres et cadres de Fanmi Lavalas, rejetons en bloc toutes vos allégations concernant le Leader National que ce peuple s’est octroyé depuis la fin des années 80 et confirmé le 16 décembre 1990, au grand dam des forces traditionnelles de ce Pays.
D’ailleurs, si Aristide était si seul, pourquoi ces attaques systématiques à vouloir le détruire? Pourquoi cette névrose obsessionnelle à le démoniser et pourquoi cette volonté systématique à exclure du jeu démocratique son Organisation Politique ? Pourquoi le pouvoir actuel le dresse-t-il comme un épouvantail à la face des leaders traditionnels pour pouvoir les forcer à avaler la mascarade électorale qui vient d’avoir lieu. Il suffit de dire : Aristide ! et voilà leur bouche ouverte, le gosier bien humide pour ingurgiter la pilule aussi amère qu’elle puisse être.
Aujourd’hui, vous vous réjouissez de cet isolement politique mais rappelez-vous que ceux, avec qui vous vous mettez, s’apprêtent déjà à isoler les autres secteurs de la société. Ces tentatives vaines de mettre Aristide à l’écart ne sont que le début d’une mise en quarantaine de tout ce qui est authentiquement national. Même ces élites économiques aveuglées par leur esprit de caste et leur mépris viscéral de la Chose Haïtienne, malgré les millions accumulés à la faveur de l’hospitalité de ce sol, connaitront dans un futur proche le goût amer de l’exclusion.
Hélas, les classes moyennes sont en train de vivre une expérience des plus amères faisant partie de ce plan macabre de dépouiller cette Nation de ses valeurs les plus authentiques. Malgré la bonne formation acquise dans leur Pays, ces cadres se voient obligés de laisser Haïti, espérant que cette vie meilleure promise, sous d’autres cieux, devienne ce paradis tant rêvé. Chimères !!! Ce qui provoque plutôt cette hémorragie devant nous conduire à cet état de choc irréversible.
En effet et enfin, Manno, la tentative d’isoler Aristide est bien le signe avant-coureur de cet état de choc irréversible, nous vidant de toutes nos substances, de notre identité de peuple phare. Mais heureusement que les gardiens du Temple sont tenaces et résistent comme les marrons tant du syllabaire que de nos mornes pour faire perpétuer les valeurs de fierté, de liberté, d’égalité et de justice pour tous. Cette Haïti Yanvalouh, cette Haïti Petro, cette Haïti Nago, cette Haïti profonde continue de se battre et par delà toutes les frontières géographiques et humaines des bras et des âmes justes nous sont tendus pour barrer la route à ces dénaturés, ces vendus qui n’ont pas encore compris que la bataille finale n’est pas perdue et que le Peuple rebelle d’Haïti est avec nous, malgré les vastes campagnes de mensonges, de contrevérités, de calomnies contre le Symbole de cette lutte.
Aristide n’est pas seul. Son cycle n’a pas encore pris fin. Les gardiens du Temple, vigilants, sont avec lui.
CENTRE IDEOLOGIQUE LAVALAS
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samedi 1 août 2009
YON RÈV KI TOUNEN KOCHMA
28 jiyè 1915 -28 jiyè 2009, 94 lane depi malfini zetwale ya te ateri sou Ayiti.
Malfini sa, lè l debake, li pa pote lapè. Kote l pase, zèb pa pouse. Si n gade ki jan Irak depatcha an miyèt moso, na konpran ke malfini ya toujou di yon bagay men li fè yon lòt.
Ki jan n ka gade lavni ak kè kontan , ki jan lavni ka sèten pandan pase n ki plen doulè vif nan lespri n. Nou poko menm tanmen kriye pou sila yo ki te tonbe pou Ayiti pa disparèt, kadav yo pa sispann anpile. Machann lanmò yo vin pi awogan. Jenocid la pa gen bout.
Pandan nap eseye panse blese yo, san pa sispann koule kou larivyè an Ayiti. Ki devlopman dirab ki ka sòti nan kalite pinisyon kolektif sa?
1804 –1864, malfini zetwale ya mete yon anbago bout di sou jenn nasyon an paske zansèt yo te oze kwape komès transatlantik la. Yo te bay zansèt yo tout vye non akòz de vizyon yo ak tenasite yo. Depi nan nesans Ayiti, blan esklavajis yo te sèmante fòk bebe sa rete kwachyòkò. Apre anbago san fwa san lwa a, malfini zetwale ya tanmen relasyon diplomatik ak Ayiti. Li voye yon ansyen esklav, Frederick Douglas vin konsil an Ayiti. Ou ta di malfini zetwale ya renonse ak kou anba vant epi kout kouto nan do. Nou te kwè twò vit nan lamayòt. Se te pito Kochma Ayiti ki te kòmanse. Batèm Rat – Chat fèmen tout pòt li manje tout Rat. Blan esklavajis yo te di se te yon radiyès ki melanje ak tout yon grenn pèmèt pou nèg panse yo te ka kreye yon nasyon epi fè l pwogrese pou pitit li.
1915-1934, dat madichon, date lanmò. Oligachi afranchi ya ak boujwazi feyodal la ki te ekri testaman libewo yo, te pito peyi ya okipe, tan pou l te gen dwa grandèt li. Yo te bay malfini zetwale ya benediksyon pou anvayi e okipe Ayiti. Se pa jodi ya nou an afè ak malpwòp ki pito dòmi devan pòt kolon menm si blan krache sou tèt yo. Souverènte ak fyète nasyon an se pa sa ki konte pou yo. Se pito ranmase fòtin nan tout kondisyon sal epi monte zèl nen yo an lè tankou yo pi moun pase pitit Desalin yo. Se domaj, lafimen vin mete pitit kay deyò. Pil Conze yo te dakò pou malfini zetwale ya pilonnen souverènte peyi ya. Yon sèl Pyè Sili pa ta ka enpoze malfini an okipe peyi ya, desann drapo peyi ya epi mete drapo malfini an sou tèt tout biwo leta. Pou restavèk yo, se te pi bèl bagay ki te ka rive Ayiti. 19 lane okipasyon, masak, piyay, vòl, kadejak ak imilyasyon te bay peyi ya kou de gras la. De pi lè sa emoraji ya pa janm sispan.
Bèk ak grif malfini zetwale ya nan tout konplo kont Ayiti. Depi gen destabilizasyon, ou pa menm bezwen di petèt, li ladann jouk nan kou. Ayiti pa janmen pran yon souf ak malfektè sa yo. Pa bliye, se te Delano Roosevelt ki te di nasyon sa a pa gen dwa gen lapè. Fòk yon toujou ap goumen ak lòt. Yo mete pyèj la pou nou epi nou foure tèt nou ladann. Gouvènman monte, gouvènman tonbe. Koudeta sou koudeta. Fòk gen yon diktatè ke yo mete sou pouvwa pou tòtire ayisyen pou Ayiti ka gen yon aparans enstabilite. Eleksyon seleksyon , disparisyon moun kap goumen pou dwa moun, asasinasyon jenn fanm ak jenn gason nan katye popilè se bèl demokrasi malfini zetwale ya pote pou Ayiti. Sa pa anyen dòt ke diven anpwazonnen nan bèl boutèy dore. Enjistis ak enpinite tounen lalwa. Ki jan nou ka kreye yon lavni ki bèl, lè maleng nou yo poko menm sikatrize epi malfini zetwale ya kontinye ap fouye maleng nou yo pi fon.
1991-1994, ki moun ki ka bliye bourik chaje? Li te di apre bal tanbou lou. Li pat pran tan pou tanbou an te tounen yon tanbou madoulè. Nou wè jodi ya ki jan laprès ipokrit pa bò isit ap kriye pou eleksyon ke Iran volè nan men opozisyon an. Kote yo te ye lè lame san manman tap benyen nan san pèp ayisyen paske yo te vote yon moun ki pa mache nan sans malfini zetwale ya? Malfini zetwale ya te di li pap tolere kou deta ankò an Ayiti, poutan se li ki te òganize l epi peye ni lame ya ni frap pou asasinen tout moun ki pat vle rete trankil. Prezidan Aristid te dakò pou malfini zetwale Mennen li tounen pou demokrasi te ka triyonfe. Podyab pou demokrasi! Se te pito yon lòt okipasyon an dousè. Malfini zetwale ya te mete tout aparèy yo an plas pou Ayiti pat selebre kòm sa dwa 2004. Depi 1904 jouk 2004 malfini zetwale ya sèmante ke Ayiti pa gen dwa fete nan lapè istwa l. Yo di fòk rèv libète sa toujou rete yon rèv. Se yo ki gen dwa selebre indepandans pa yo.
Pitit peyi ya mouri nan tout vye kondisyon. Pandan blan ak tchoul blan ap byen mennen nan paradi, Ayiti tounen yon lanfè pou pwòp pitit li. Lanmè gen kè plen si tèlman li manje frè n ak sè n yo. Lè malfini zetwale ya pa desann ak marin yo, li pote desann òganizasyon lanmò ki degize an fòs lapè: Loni, Bill Clinton, prokonsil, Ban-Ki-Moun, Latòti elatriye. Depi ki lè destabilizatè te konn pote chanjman? Lame mèsenè ya, loni pa vin proteje ni lapè ni pèp ayisyen. Li vin touye moun ki kont okipasyon peyi ya tankou marin yo te touye peyizan ki te kont prezans yo an Ayiti an 1915. Loni ak malfini zetwal la se senkent kòb ak degouden, pwazon kraze nan bouyon, kabrit tomazo menm plim menm plimay.
Kote lavni peyi ya gade? Pifò sèvo konsekan peyi ya deyò. Anpil pitit peyi ya kouri al kay vwazen. Pifò entèlektyèl yo chita nan pòch Kanada, Lafrans ak Etazini. Jenès la an dekonfiti. Etidyan yo bliye si se yo ki nanm peyi ya. Ala traka papa! Peyi ya ap vann an detay. Senatè ak depite chita nan lachanm, yo soud yo avèg epi yo bèbè. Yo pa gen kouraj pou mande loni ki sa li ap fè nan peyi ya. E ki lè lap mare pakèt li. Ale wè pou yo ta mande Bill Clinton ki wòl li nan okipasyon peyi ya. Tout moun sou kou. Sa ki te rich vin pi rich Sa ki te pòv ak diyite tounen mandyan nan lari. Devan pòt tounen dèyè kay.
Ki jan lavni Ayiti ka asire si je n pa sispann brake laba? Frè m, sè m ann chanje mentalite n pou n ka repran peyi n. Ayiti pa ka byen si l sou okipasyon. Pou n bon tout bon fòk nou mèt tèt nou. Timoun piti se lavni yon sosyete, si yo abandone san ankadreman se tankou peyi ya te disparèt. Sèl lwa ki dwe danse nan tèt nou jodi ya se lwa papa Desalin la! Aba okipasyon! Viv Ayiti pou tout tan gen tan.
Maud Jean-Michel (Sanite Belaire)
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